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Vu et entendu à l’audience de Kaya : Coupables de vol de chèvres

Publié le mardi 12 janvier 2010 à 00h24min

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Yantara Abdoulaye est cultivateur à Bouroum. Diallo Mikaïl et Diallo Dembo sont eux des bergers à Zoura. Ils ont comparu pour répondre des faits de vol de chèvres.

Le premier qui a nié au départ, a fini par reconnaître les faits de vol de 3 chèvres à lui reprochés. Les deux bergers, poursuivis pour le vol de trois chèvres, ont reconnu, sans détour, les faits. Pour eux, ils voulaient préparer les fêtes de fin d’année en vendant ces bêtes, quand ils ont été interpellés. Pourquoi n’avoir pas prélevé dans le troupeau qu’ils gardaient ? demanda le procureur du Faso.

Voilà qu’ils ont passé les fêtes en garde à vue. Chacun des trois a écopé une peine de 3 mois assortie de sursis


6 mois fermes pour vol d’effets divers

De retour de l’école, Sawadogo Rihanata constate avec amertume que sa maison a été cambriolée et des effets divers dont un sac contenant la clé d’une maison voisine emportés. Selon sa voisine, Sawadogo Pamoussa qui avait déménagé de la même cour est revenu prendre des effets dans une des maisons. Or, la clé de cette maison se trouve emportée par le cambrioleur, précise la victime.

A la barre, Sawadogo Pamoussa nie les faits et soutient qu’il a pris les effets dans son ex-maison et non dans la maison en question. Le parquet a requis de relaxer le prévenu au bénéfice du doute. Ce dernier qui a un passé carcéral chargé, a écopé d’une peine de 6 mois fermes et devra payer 25000f de dommages et intérêts


3 mois de sursis pour une tentative de vol

Kiemtoré Ibrahim, élève en classe de troisième, a été condamné à trois mois avec sursis. Il est avéré qu’il a tenté de voler le sac de voyage de Bangré Thérèse en escaladant le mur. Pour le procureur du Faso, c’est seulement par le travail et le travail bien fait qu’on peut subvenir à ses besoins


Prévenu pour escroquerie de 16 millions

Koné Haïkayamba, responsable du projet SILEM de la phase deux du Programme national de gestion des terroirs (PNTG2) a comparu pour répondre des faits d’escroquerie de la somme de 16 210 000F. Un montant destiné à l’exécution des projets scarifiage, de fosses fumières ou de cordons pierreux dans des villages des communes de Pissila, Pibaoré et Korssimoro au Sanmatenga.

Le prévenu a ordonné le déblocage des fonds sous prétexte de faciliter le démarrage des travaux. A l’en croire, débloquer les fonds au profit des prestataires avant le démarrage des travaux est une pratique vieille. Mais, il a été incapable de citer, à la demande du procureur, des prestataires ayant bénéficié d’une telle faveur de par le passé.

Voilà que les travaux sont partiellement ou pas du tout exécutés, relève le procureur général. Le prévenu a plaidé non coupable et accuse son collaborateur Séré Issouf, coordonnateur de la composante AGEX, d’avoir établi des factures à son insu. Il soutien, par ailleurs, avoir remis l’argent qu’il a perçu au prestataire Gomina Kalifa. Jamais, rétorque ce dernier. C’est lui qui d’ailleurs a porté plainte et aurait obtenu le paiement de ses services par la hiérarchie de monsieur Koné. M. Séré Issouf quant à lui, dit avoir agi, sur instruction de son patron Koné Haïkayamba et soutient lui avoir remis, en main propre, l’argent de deux villages qu’il a perçu.

Pour les représentants des CVD, ils ont décaissé l’argent au vu d’une facture qui leur a été adressée avec l’entête de l’association SAGEX dont Monsieur Koné est le premier responsable. Selon le procureur général, le prévenu manifeste une mauvaise foi quand il plaide non coupable avec des arguments peu sérieux. Les problèmes ont commencé, a-t-il remarqué, avec la naissance de l’association AGEX.

En l’absence de preuves attestant ses déclarations, le parquet a requis contre lui une peine de 24 mois assortis de sursis et la confiscation de l’ordinateur portable acquis avec l’argent des CVD.

Il encourt une peine d’emprisonnement de 1 à 5 ans et une amende. M. Koné Haïkayamba a imploré la clémence du tribunal et a demandé pardon à tous ceux à qui il a porté préjudice dans cette affaire. Le délibéré est renvoyé au 13 janvier 2010.

Augustin OUEDRAOGO : AIB/Kaya

Sidwaya

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