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ARRONDISSEMENT DE BOGODOGO : "Des chasseurs de parcelles nomades"

Publié le mercredi 30 septembre 2009 à 03h10min

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Trois associations (ODJ, Wend song Sida et Manegd-Kieta) s’étaient plaintes au nom des non-attributaires du lotissement de Bogodogo. Dans l’écrit suivant, un autochtone-résident du village de Rayongo leur répond.

Suite à la tenue le 13 septembre de votre assemblée générale relative à l’opération : Attribution de parcelles dans les secteurs 28, 29 et 30 de l’Arrondissement de Bogodogo au cours de laquelle vous avez accusé et condamné simultanément le maire en exercice de favoritisme, je me prononce : "De mémoire d’autochtone résident du village de Rayongo que je suis, jamais véritable paix des cœurs des habitants de cette portion de la banlieue de la capitale burkinabè, érigée en arrondissement voilà une vingtaine d’années, n’a régné.

En si peu de temps, l’arrondissement a connu sept (07) maires. Un bien triste record. Non pas qu’ils se soient succédé par la loi de l’alternance constitutionnelle. Ils ont été pour les uns relevés de leurs fonctions pour gestion chaotique de parcelles et pour les autres, il s’est agi d’incompétence professionnelle et de départs volontaires.

C’est donc avec la ferme conviction que le Collège des conseillers municipaux dudit arrondissement, soutenu par le maire de la commune de Ouagadougou, a choisi Monsieur Sandaogo Henri Kaboré pour relever le défi et y remettre de l’ordre. Il lui faut davantage de grâce. Par conséquent, les membres actifs des trois (03) associations dites de crise gagneraient à prendre leurs frustrations en patience. Car le septième bourgmestre a hérité d’une situation peu enviable. Dix huit mille (18 000) parcelles disponibles sur 53 000 demandes.

En outre, la plupart des plaignants sont des chasseurs de parcelles nomades se déplaçant au rythme des lotissements dans l’unique but d’engranger le maximum de trophées à des fins lucratives.

A cet effet, ces braconniers réalisent des constructions symboliques, inhabitables de surcroît, pour être dans les normes requises par la municipalité, condition sine qua non pour obtenir une ou plusieurs parcelles. Ce jeu à multiples facettes ne fait malheureusement plus de recettes. Car les autochtones résidents qui ont patienté plus d’un demi-siècle ont plus de mérite qu’eux à être servis d’abord.

En conclusion, concédons un délai supplémentaire d’action à Monsieur Kaboré qui en a besoin pour mieux faire. Rappelons qu’il est en fonction depuis un (01) an seulement. Il va donc sans dire que les jugements trop hâtifs et sans preuves sont compromettants à la fois aux juges et aux accusés. Méfions¬-nous-en !"

Kassoum ILBOUDO Autochtone-résident du village de Rayongo.

Le Pays

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