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Faits de justice : Une mère sans cœur

Publié le mardi 29 septembre 2009 à 04h25min

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K, B, née en 1983 et domiciliée au secteur 22, comparaissait devant la barre pour répondre des faits d’abandon d’enfant. Le 27 août 2009, K.B en compagnie de sa fillette s’est rendue au secteur 24 de Bobo-Dioulasso. Elle attendra que sa fille, âgée de 2 ans trois mois s’endorme avant de l’abandonner à elle-même.

À la question de savoir si K.B n’avait pas souffert lors de ses 9 mois de grossesse, elle répondra par l’affirmative. Alors pourquoi vouloir abandonné son propre enfant, lui demande, le juge. K.B s’est justifiée en disant qu’elle ne s’entendait pas avec son grand frère, et c’est pourquoi elle a voulu abandonner son enfant. " Etes-vous fière de votre acte ? " Est-ce que vous ne vouliez pas en réalité tuer votre enfant ?" lui demande le juge. Elle répond par la négative. " L’enfant ne demande pas à venir au monde, et une fois que tu le conçois, tu as l’obligation de t’en occuper ". Le tribunal l’a déclarée coupable et l’a condamnée a 3 mois fermes.


Morte par défaillance de freins

Par défaut de maîtrise et défaillance de freins ayant entraîné la mort d’une dame sur la route de Bama, T.A comparaissait devant la barre pour répondre des faits d’homicide involontaire sur la personne de S.M. C’est en voulant éviter une motocyclette, alors que la victime voulait traverser la route que l’accident se serait produit. Elle succombera à ses blessures après avoir été évacuée à l’hôpital. Ayant reconnu les faits, T.A a été condamné a 6 mois d’emprisonnement assorti de sursis.


Une surcharge fait deux morts et plusieurs blessés

12 mois d’emprisonnement assorti de sursis, est la peine infligée par le tribunal correctionnel de Bobo à l’encontre de I.S. Ce dernier comparaissait à la barre pour répondre des faits d’homicide involontaire ayant causé deux morts et de nombreux blessés sur l’axe Bobo-Banzon. Le 1er mars 2009, un camion 10 tonnes aurait transporté 40 personnes et 2 tonnes de marchandises. Par maladresse et inattention, le chauffeur du camion voulant dépasser un autre, provoquera l’accident. À la barre, I.S reconnaît que ses freins étaient défaillants et qu’il voulait arriver à Bobo avant de les réparer. "Vous savez que vos freins étaient en défaillance, et vous prenez le risque d’embarquer 40 personnes dans votre camion ?", "Est-ce que les camions 10 tonnes sont faits pour prendre des passagers ? ". À ces questions, le prévenu dit regretter son acte et a juré d’être plus vigilant à l’avenir.


Lorsqu’un Bobo confie son troupeau à un Peulh

Barry A. est interpellé pour avoir volé 31 bœufs appartenant à S. Sanou. Depuis plus de 5 ans, S.S avait confié son troupeau à B.A. Celui-ci s’en occupait et le vieux Sanou le payait à la fin du mois. Au départ, le vieux Sanou lui aurait remis 44 bœufs. Le vieux aurait vendu 5 bœufs pour acheter une moto.

A la barre, B.A reconnaît avoir reçu 24 bœufs et il reconnaît également avoir vendu trois veaux. "A la gendarmerie, tu as dit que tu as remis 10 bœufs à un de tes frères et 5 à un autre " lui rappelle le tribunal. "C’est parce qu’à la gendarmerie, on m’avait beaucoup bastonné ". Le vieux Sanou ne se souvient pas combien de bœufs, il avait vendus auparavant. Barry reconnaît les faits mais partiellement. Les propos de la victime qu’est le vieux Sanou et celui de Barry ne sont pas explicites. Le procureur a requis une peine d’emprisonnement de 6 mois fermes pour le prévenu. Le délibéré est prévu pour le 25 septembre 2009.


Un père irresponsable

Condamné trois fois consécutives à une peine d’emprisonnement pour vol de mouton, et libéré par ailleurs il y a deux semaines, T.A repart encore en prison pour vol d’une bicyclette. Né en 1968 et père de 4 enfants, T.A comparaît à la barre pour répondre des faits de vol d’une bicyclette appartenant à B.D. " J’ai volé le vélo devant un cabaret afin de me rendre au champ pour couper les herbes et les revendre ", explique T.A. " Pourquoi vous n’avez pas demandé avant de prendre ? ", lui demande le juge.

T.A répondra qu’il voulait travailler avec afin de pouvoir réparer les roues de sa charrette. "On dirait que vous aimez la prison ? ". " Vu votre conduite quelle éducation donnez vous à vos enfants ? A ces questions du procureur, T.A jura de ne plus commettre les délits de vol. " Mais qu’est-ce qu’on doit te faire ? "Lui demande le président du tribunal. " Je mérite une peine, mais je demande pardon ". Le procureur a estimé que la réinsertion sociale de ce genre de délinquants s’avère difficile, et a requis une peine d’emprisonnement de 36 mois fermes. Le tribunal n’a pas suivi la requête du ministère public, et l’a condamné à 12 mois fermes.


Un tradipraticien multiplicateur d’argent

O.T avait été envoyé de Banfora pour l’achat d’une photocopieuse. À la gare, il se fera accompagner chez un tradipraticien Nyandro Delome qui le convainc qu’il peut multiplier les 250 mille, prix de la photocopieuse en 4 millions 500 mille. Ayant convaincu son visiteur, O. Traoré lui remettra la somme. Et il devait repasser le lendemain pour récupérer les 4 millions 500 mille. Chose qui ne sera pas faite. À la barre, Nyandra Delome ne reconnaît pas les faits. Il dira qu’effectivement O.T est venu le voir pour une consultation parce qu’il était possédé par les génies. Nyandra estime qu’en tant que tradipraticien, il était capable de le désenvoûter.

"Voilà pourquoi je lui ai demandé 250 mille pour les sacrifices qui seraient composés des restants d’animaux, des plantes, des tissus, des bijoux, etc" explique Nyandra. " Mais après avoir pris la somme, vous auriez dû informer le sieur O.T que vous êtes parti à Koudougou ou Titao. Pourquoi lui avoir menti ?

Lui demande le juge. Nyandra répondra que juste après avoir pris la somme, sa maison a été inondée et tous ses effets mouillés. Donc il était obligé de déménager. "Es-tu vraiment capable de désenvoûter ", demande le juge. " Je suis même passé par la folie et les génies m’ont demandé d’être le plus sociable possible " affirme Nyandra. Les propos n’étant pas clairs, le tribunal l’a tout simplement condamné à 12 mois d’emprisonnement fermes.


Il échappe à la prison

K.Moumouni comparaissait à la barre pour répondre des faits d’abus de confiance au prejudice du sieur O.Seydou. Moumouni et Seydou sont deux amis de longue date. Seydou lui aurait remis la somme de 1 500 000FCFA pour un achat de tracteur. Chose qui leur permettra de travailler ensemble. 10 % pour Moumouni et le restant pour le propriétaire, qui est Seydou. Mais cet engagement n’aura pas gain de cause.

Comparaissant ainsi devant le tribunal statuant publiquement et contradictoirement en matière correctionnelle et en premier ressort K.Moumouni affirme que l’argent serait tombé a son insu. " Est-ce réellement vrai que c’est tombé " lui demande le juge. " Et pourquoi vous n’avez pas informé le propriétaire au moment où vous avez perdu les sous ". A cette question, Moumouni répond qu’il était tourmenté. Ayant reconnu les faits, le procureur l’a déclaré coupable et en répression a demandé une peine d’emprisonnement de 12 mois. Le tribunal n’a pas suivi la requête du ministère public et a relaxé le prévenu mais l’a condamné a remboursé la somme perdue.


3 mois fermes pour vol d’un vélo

O. Amidou, né en 1985 à Ouangolo, cultivateur à Bobo-Dioulasso comparaissait devant le tribunal pour avoir frauduleusement soustrait un vélo appartenant a Zongo Lamine.

Le 23 août 2009, Amidou se serait fait passer pour un client dans le kiosque de Lamine. Il fera ainsi semblant de se soulager dans l’une des toilettes en dupant Lamine pour s’emparer de son vélo. Ayant reconnu les faits, le tribunal l’a condamné a 3 mois d’emprisonnement ferme.


“Je voulais simplement mon argent sinon je ne voulais pas le tuer”

Tels sont les mots de S. Salam qui comparaissait a la barre pour répondre des faits de tentatives de menaces de mort a l’égar de D. Ousmane. Au dire de Salam, il aurait remis la somme de 40 000F a Ousmane pour une caution parce qu’il avait loué un des magasin de celui-ci. Ils étaient convenus que lorsqu’il sortirait et que rien ne serait usé dans le magasin, il lui rembourserait les 40 000 F. "Il n’y a rien eu d’user dans la maison et il ne veut pas me remettre mes 40 000 F ". " Mais est-ce de manière parlaquelle on doit réclamer son argent ". A cette question du procureur, Salam dira qu’il a eu tort de procéder de cette manière. Ayant reconnu les faits, le tribunal l’a condamné a 3 mois d’emprisonnement ferme assorti de sursis.


6 mois ferme pour vol de 4 bœufs

R. Seydou, né en 1983 a Karangasso-Vigué, cultivateur domicilié à Karangasso-Vigué est prévenu d’avoir soustrait frauduleusement 4 bœufs au préjudice de B. Drissa. Seydou a reconnu que c’est la nuit qu’il a volé les bœufs et qu’il voulait les revendre. Les délits de vols sont condamnés par les articles 449 et 450 du Code pénal. Le procureur a estimé que c’est un délinquant primaire et a requis une peine d’emprisonnement de 6 mois fermes et l’a condamné aux dépens.


6 mois ferme pour vol de 4 moutons

M. Mahamadi, né en 1983, cultivateur domicilié à Lairasso comparaissait à la barre pour répondre des faits de vol de 4 moutons appartenant a Gueré Souleymane. " Je n’ai pas volé, je les ai achetés " explique le prévenu. " Tu as intérêt à dire la vérité " lui rétorque le tribunal. " Tu as dit à la gendarmerie que c’était bien toi qui a volé les moutons " lui rappelle le juge. Millogo dira que c’est parce qu’on lui avait frappé, donc il a eu peur. N’étant pas clair dans ses propos, le tribunal l’a condamné à 6 mois d’emprisonnement ferme.

Bassératou KINDO/ Stagiaire : beckyelsie@yahoo.fr

L’Epress du Faso

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