La situation des sinistrés est très préoccupante et l’ambassadeur TIAO qui était au Burkina Faso en cette période, s’en est fait le porte-parole face aux délégués des compatriotes de France venus nombreux pour la circonstance. Il a appelé à l’esprit patriotique de chacun à travers une solidarité agissante envers les sinistrés qui n’ont plus que Dieu et la générosité humaine comme secours.
Avec les représentants des Burkinabè de France, l’ambassadeur Tiao a tout d’abord fait le point de situation : qu’il s’agisse de l’état des lieux, des premiers secours aux sinistrés, des mesures d’urgence prises immédiatement par le gouvernement et aussi des actions à venir dans le cadre de la réhabilitation des ouvrages et bâtiments publics et surtout de la réinsertion des sinistrés. Et après avoir salué la réactivité du gouvernement et des populations face à cette catastrophe naturelle, il a également loué les efforts de la presse pour le rôle qu’elle a joué et continue de jouer dans la diffusion des informations relatives à cette catastrophe.
Les besoins sont nombreux et divers, a dit entre autres l’ambassadeur Tiao qui reconnaît par ailleurs que l’Etat à lui seul ne peut pas faire face à une si dramatique situation, car elle dépasse les capacités de prévision en termes de gestion des catastrophes du Burkina Faso. C’est ainsi que se référant au bilan national de la situation faite par le Premier Ministre, il a fait remarquer que les besoins de financement des actions d’urgence s’élèvent à environ sept milliards de francs CFA et les estimations totales occasionnées par la catastrophe dégagent des besoins de plus de soixante dix milliards de francs CFA.

Beyon Luc Adolphe Tiao a par ailleurs mis un accent particulier sur le lancement de la semaine de solidarité nationale et internationale décidée par le président du Faso qui donnera lui-même le top de départ le lundi 7 septembre à dix heures. Pour ce faire, il a demandé aux responsables d’associations et aux délégués CSBE d’être des relais surs et fiables auprès des compatriotes résidant en France : « Je vous remercie déjà pour les différentes initiatives que vous avez prises dès l’annonce de la catastrophe ; cela est la preuve de votre engagement patriotique. Et pour plus d’efficacité je veux que toutes ces activités soient coordonnées au niveau de l’ambassade, car il s’agit là d’une cause nationale ».

L’ambassadeur Tiao privilégie pour cela le bon sens et la loyauté dans la collecte des fonds et des aides de toute nature ; mais en retour, il a mis en garde les petits esprits malins qui pourraient se servir de cette catastrophe à d’autres fins. C’est pourquoi il a tenu à rassurer tout le monde quant à l’acheminement de toutes les aides qui seront centralisées au niveau de la représentation diplomatique. Et pour plus de transparence dans cette action, des remerciements officiels seront adressées à tous ceux qui individuellement, en association ou dans le cadre du partenariat, auront répondu à l’appel du président du Faso.

A l’issue de cette présentation, les entretiens ont surtout porté sur l’élan de solidarité et le patriotisme qui doivent animer tout compatriote face à cette catastrophe. De ces discussions on retiendra toujours que les compatriotes souhaitent des reçus soient délivrées à tous ceux qui contribueront financièrement car des faveurs pourraient leurs être faites par le fisc français. A ceux qui émettent des réserves quant à un éventuel détournement des aides au niveau national, il leur a été promis la transparence totale jusqu’à la fin de l’opération. Du reste, au regard de la gravité de la situation il ne sied plus de douter de la bonne foi des autorités et des gestionnaires de la crise.
Au terme de la rencontre un comité de crise comprenant des éléments de l’ambassade des délégués au CSBE et de représentants d’associations a été mis en place pour suivre toutes les opérations relatives à cette catastrophe naturelle. De même, une permanence supplémentaire est organisée à l’ambassade en dehors des heures de service pour recueillir des contributions.

En rappel, les inondations du premier septembre dernier suite à la pluie diluvienne de 263mm d’eau en dix heures environs, ont détruit plusieurs habitations occasionnant plus de 150.000 sinistrés à Ouagadougou seulement. Ainsi, 110 sites d’accueil d’urgence ont été ouverts et à ce jour, la principale difficulté demeure leur viabilisation, notamment en matière d’assainissement, à savoir l’eau potable, l’éclairage, les latrines, le suivi sanitaire. Des pertes en vies humaines ont été enregistrées, des services stratégiques tels l’hôpital Yalgado Ouédraogo et la SONABEL ont été momentanément paralysés, des ouvrages et bâtiments publics fortement endommagés et des véhicules et mobiliers totalement détruits.

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