Rejet des observateurs occidentaux : Mugabe a raison
La présidentielle, zimbabwéenne doit en principe se tenir à la fin de ce mois. Pour ce faire, chaque camp s’active et Robert Mugabe vient de jeter un pavé dans la mare en s’opposant à la présence des observateurs occidentaux sur le sol zimbabwéen à cette occasion. Bob a raison car, le rapport de ces observateurs à son endroit risque de manquer d’objectivité. Le chef de l’Etat zimbabwéen est en effet diabolisé à outrance par l’Occident qui le traite comme un dictateur depuis qu’il a osé s’en prendre aux intérêts des fermiers blancs. C’est dire que les observateurs occidentaux ont déjà un parti pris.
Mieux, selon un proverbe africain, l’étranger a de gros yeux, mais il ne voit rien. Ceci a toujours été confirmé par la plupart des missions des observateurs qui sillonnent habituellement l’Afrique plus en touristes qu’en surveillants sérieux d’un processus qui engage la vie des nations sur le long terme. De leurs chambres et suites d’hôtel climatisées, ils accréditent des élections dont le mode d’emploi est la fraude à ciel ouvert au profit du pouvoir en place. Il est temps pour l’Afrique de tourner le dos à cette grosse farce des observations d’élections par des étrangers et prendre des dispositions matérielles, psychologiques, morales et ethiques pour assurer la transparence des scrutins.
Cela dit, ce ne serait pas superflu de demander à Robert Mugabe, de penser à la retraite, à l’alternance.
Morin YAMONGBE
Le Pays