Depuis octobre 1987, on vit une vraie ère de liberté, de démocratie et d’expression des opinions diverses au pays des homme intègres. Il faut respecter cette réalité et ne pas la travestir. Parce qu’on sait aussi par ailleurs que cette quête-là est permanente et qu’elle demeure une conquête des hommes. Quoi que les éternels rabats-joie peuvent s’efforcer à la rabaisser, ils ne nieront pas que ce 15 octobre a fait la promotion de la renaissance démocratique.

Toutefois dans la traversée de ces jours avant et après cette date à controverses, il y a eu lieu de savoir si elle est tout émotion ou une page de notre histoire commune à assumer. A ce propos, il convient de voir que le débat n’est pas clos. Mais le peut-il seulement quand les Sankaristes s’évertuent à entretenir une morgue, le tout organisé dans une sorte de cannibalisme faisant froid dans le dos.

Le héros mérite mieux que de transformer sa disparition en un fonds de commerce sans fin, quand on aura entendu que son héritage soit autrement capitalisé. Mais ont-il seulement l’étoffe, le talent et les ressources pour se départir enfin de ce tout émotion, facile à porter comme bréviaire politique.

Pour autant, on admet ces questions posées parce qu’elles traduisent et témoignent de l’existence des espaces pour chaque chapelle, même celles qui attisent la division. On peut seulement se désoler qu’élevé par le pouvoir au rang de héros national, certains petits esprits agissent à le transformer en produit de marketing politique. Alors, il faut laisser le temps au temps de faire son œuvre.

Souleymane KONE

L’Hebdo