A Ouagadougou, les festivités des "20 ans de renaissance démographique avec Blaise Compaoré" ont pris fin samedi 20 octobre 2007 au stade du 4 -Août. Enfants, jeunes et vieillards, les fans de Blaise Compaoré ont rallié l’enceinte du stade du 4-Août qui par convoi, qui par moto, à vélo ou à pied. Parmi le nombreux public ayant fait le déplacement pour le bouquet final à travers le concert de musique, il y avait des invités spéciaux comme Désiré Tagro, ministre ivoirien de l’Intérieur. Pour le bouquet final, une belle brochette d’artistes- musiciens, tous horizons confondus, a été offerte aux spectateurs d’un samedi soir. Ainsi, le Pouvoir, Bezou, Georges Ouédraogo, ont entretenu la foule plus d’une heure d’horloge avant l’entrée au stade du président du Faso. Ce dernier est arrivé au stade à 17 h TU.

Installé dans sa bagnole, il a fait le tour de la piste pour saluer les spectateurs. Le président est ensuite monté sur le podium pour un discours de plus d’une trentaine de minutes. Dans une aisance impressionnante, sans conducteur (il n’avait aucune feuille sous la main), il a déballé ses acquis en matière de stabilité politique et de progrès économique et sociale. Blaise Compaoré a surtout insisté sur les notions de paix, de liberté, d’engagement et de responsabilité. Pour finir, il a mentionné des défis à relever. "Le plus important, c’est de bâtir dans l’homme. Dans la République, il nous faut des hommes et des femmes citoyens, qui prennent des responsabilités, qui s’engagent. Nous avons des combats. Je vous attends à mes côtés", a-t-il conclu.

Une coloration musicale bien amusante

Après ce discours, place a été entièrement faite aux artistes-musiciens. C’est la gazelle du Boulgou, Sami Rama qui a sonné le réveil des nerfs avec son titre fétiche "Y croire". La chorégraphie de ses danseurs a eu de l’effet sur la foule qui s’est réveillée par des tonnerres d’applaudissements. L’ensemble instrumental du Mali a ensuite suivi pour distiller du rythme mandingue aux spectateurs. Yeleen et le concepteur de la grippe aviaire, DJ Lewis se sont ensuite succédé sur scène. Le groupe Yeleen dans du live propre, a encore su faire valoir ses talents.

A l’entonnement du titre "Dar Es Salam", le public était en délire. Quant à DJ Lewis, sa prestation scénique dont lui seul connaît le secret a fait de l’effet. Pour juste cinq minutes, il y a des spectateurs qui n’ont pas hésité à l’imiter dans ses mouvements de folie. De par leur proximité au public, les artistes ont su créer la communion et entretenir l’effervescence de bout en bout. La première tête d’affiche de la soirée, Meiway s’est installé sur le podium aux environs de 19 h. Il a revisité son ancien répertoire avec des titres comme "Ma folie", "Les génies vous parlent", ainsi que "Emeraude" et "9è commandement" de son dernier opus. Il a par la suite, fait place au groupe Magic-System. La bande à Asalfo était surtout attendue avec son dernier album, "Ki di miè". Il n’a pas déçu le public ; celui-là même qui ne finit pas de savourer leurs anciennes chansons. La boucle a été bouclée avec Extra Musica International dans des pas de "bachege". La fin de la soirée a été en toute beauté avec le spectacle pyrotechnique (jeux d’artifice).

Ismaël BICABA

Sidwaya