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Journées parlementaires : L’ADJ plaide pour une unité d’action de l’opposition

Publié le mercredi 3 octobre 2007 à 08h26min

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Me Bénéwendé Sankara

Le groupe parlementaire "Alternance, démocratie et justice" (ADJ) a tenu les 29 et 30 septembre 2007 à Ouagadougou, ses premières journées parlementaires de l’année 2007.

"Les réformes politiques et institutionnelles au Burkina Faso : état des lieux". C’est sous ce thème que se sont tenues les 29 et 30 septembre 2007, les premières journées parlementaires de l’année 2007, du groupe Alternance, démocratie et justice (ADJ). Les députés ont eu droit à des exposés autour du thème, développés par les professeurs Augustin Loada et Luc Ibriga.

Des échanges, il ressort que plus que jamais la démocratie doit être approfondie en adaptant les textes aux réalités et en appliquant les lois. Car, "l’alternance n’est envisageable qu’à travers le jeu démocratique dont les règles sont respectées", a soutenu Me Bénéwendé Sankara, président du groupe parlementaire ADJ. Estimant que ce jeu est quasi inexistant au Burkina Faso, Me Sankara a laissé entendre que "l’unilatéralisme politique rend la compétition perdue d’avance pour l’opposition sclérosée et atomisée par le pouvoir".

En organisant ces journées parlementaires, l’ADJ a voulu se doter de matériaux indispensables qui lui permettront d’aborder la IVe législature avec "pugnacité". Tout en reconnaissant que le combat sera très âpre, Me Sankara a lancé un appel aux partis politiques de l’opposition pour créer une synergie d’actions à même de sauver le peuple "de la pensée unique qui l’emprisonne depuis 20 ans".
Au terme des travaux, les participants ont formulé des recommandations et des motions. Ainsi, entre autres, ils ont demandé que soit clarifié le statut de l’opposition afin de permettre un libre choix des représentants du peuple ; que soit introduite dans la Loi fondamentale, une clause protégeant notamment son article 37 de toute tentative de révision à caractère partisan.

Par ailleurs, l’ADJ a exigé que soit comblé le vide juridique par la désignation de chef de file crédible et non "acquis". Les députés du groupe parlementaire ADJ ont enfin appelé toute la classe politique, les leaders traditionnels et religieux à faire pression sur le pouvoir afin qu’il concède les réformes du système judiciaire pour lui rendre son indépendance et sa crédibilité.

Pauline YAMEOGO

Sidwaya

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