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CFD/B : "Une sortie heureuse"

Publié le lundi 10 septembre 2007 à 08h19min

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Le jeudi 6 septembre, à partir de 21 h, au palais présidentiel de Kosiam, le chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Blaise Compaoré, a accordé une interview en direct sur les antennes de la RTB sur l’état de la nation.

Tous les sujets y relatifs ont été abordés sans complaisance avec la presse nationale et internationale (Télévision nationale, Canal 3 et Radio France Internationale).

Le plat de résistance de cet entretien télévisé, très riche en enseignements, a concerné les questions socio-politiques et économiques ; les relations extérieures et les conflits sous-régionaux.

Sur toutes ces préoccupations du moment, le chef de l’Etat, avec beaucoup de simplicité d’ailleurs, a partagé sa lecture de la vie nationale qui évolue positivement et dont l’exercice au quotidien consiste à améliorer l’existant et susciter l’espoir en l’avenir. Les dirigeants doivent avoir le sentiment constant d’assumer leur devoir au grand bonheur des populations bénéficiaires. Ainsi, les secteurs sociaux de base tels que l’eau, l’éducation la santé, l’électricité constituent ces priorités fondamentales du gouvernement. Concernant le secteur de l’éducation, la volonté manifeste est de promouvoir le droit à l’éducation pour tous, dont un des principes cardinaux est la gratuité des manuels. C’est ainsi qu’on peut garantir l’accès et envisager la qualité qui soutend une formation des encadreurs et une formation professionnalisante des apprenants. C’est pourquoi

les universités, les lycées et les collèges seront multipliés pour accroître l’offre et établir la concordance entre la demande et l’offre éducatives.

En tant que chef de l’Etat, il a réaffirmé sa volonté et sa disponibilité à accompagner l’ensemble des Burkinabè sur le chemin du progrès et de la réussite.

Au sujet de certaines privatisations (ONATEL - ONEA - SONABHY) que d’aucuns assimilent à une démission du gouvernement, il a remarqué que certaines entreprises étatiques, au regard de la mondialisation, gagneraient à être privatisées pour permettre à l’Etat de s’occuper d’autres tâches au bénéfice du plus grand nombre. Ainsi, on ne privatise pas pour privatiser mais plutôt pour permettre au secteur d’être plus compétitif et porteur de richesses.

Des rapports avec les pays voisins

Comme nous le constatons, les rapports sont au beau fixe. Certains de ses pairs, (Togo - Côte d’Ivoire) n’ont pas hésité à le désigner comme facilitateur dans la crise que traversent leurs pays respectifs.

Au sujet de la crise ivoirienne, puisque c’est elle qui préoccupe l’opinion nationale, le chef de l’Etat a balayé du revers de la main l’opinion qui attend un profit, surtout dans la résolution du problème foncier dont la victime présumée est la population burkinabè vivant en Côte d’Ivoire.

Ainsi, il précisera que l’important est d’abord de négocier une paix durable condition sine qua non d’un développement humain durable. Autant les Burkinabè sont préoccupés par le sujet en question, autant les Ivoiriens eux-mêmes attendent cette issue pour bénéficier des terres. Donc le problème est global et ne peut trouver de satisfaction que dans une résolution d’ensemble.

Le problème d’une présence burkinabè, en matière de sécurité et de défense, s’est posé suite au drame de Bouaké où le Premier ministre a failli perdre la vie. Cette situation a rendu nécessaire une présence pouvant informer judicieusement le facilitateur sur l’évolution des événements en Côte d’Ivoire. Le projet d’envoi d’un contingent burkinabè a été retiré afin que tous Les acteurs impliqués dans la résolution de la crise s’accordent sur la présence des forces de sécurité et de défense burkinabè en république de Côte de d’Ivoire sous l’égide de l’ONU.

De la Chine Taïwan

Le Burkina Faso a le devoir de défendre ses intérêts et d’entretenir des relations de son choix pour l’accompagner dans la promotion de son développement. La Chine de Tawan investit beaucoup au Burkina Faso et dans des domaines divers et stratégiques.

Du reste, les investisseurs sont multiples et divers¨, parmi lesquels on dénombre aussi des Chinois. Les hommes d’affaires du monde entier se rencontrent et traitent ensemble dans le cadre de la réglementation du marché édictée par l’OMC.

Revenant sur des questions internes telles celles relatives à la sanction des agents du ministère des Affaires étrangères pour fait de grève et le rapport de la Cour des comptes qui a épinglé la mairie de Ouagadougou, il a remarqué que la justice avait été saisie pour le premier dossier ; il faut donc attendre le verdict. Il n’a pas non plus exclu la possibilité d’ester en justice contre des malversations qui auraient été décelées dans le rapport de la Cour des comptes. S’agissant des questions relatives au régionalisme ou à l’ethnicisme, il a souligné que cela n’était pas propre du Burkina. Cependant, l’on est unanime à reconnaître que le Burkina est un bon exemple dans le domaine de l’intégration intersociale. Le gouvernement travaillera à renforcer ces acquis en légiférant, par exemple, sur le domaine foncier, source de certains conflits.

Pour notre part, nous saluons et encourageons cet exercice de questions-réponses sur les antennes de la télévision car le peuple a souvent besoin d’entendre et de voir ses dirigeants. Certes, on ne demandera pas au Chef de l’Etat d’être présent en province comme un député, mais le peuple a besoin de le voir et de le sentir. Ses déclarations constituent un miroir dans lequel chacun peut se reconnaître et définir sa direction. Cette sortie, nous le disons, est heureuse dans la mesure où elle se situe à la veiIle d’un grand événement que sont les 20 ans de pouvoir du président Blaise Compaoré. A travers sa déclaration, nous notons que le chef de l’Etat nous invite non seulement au travail mais aussi à jeter un regard sur le passé afin d’envisager l’avenir avec plus de sérénité.

C’est pourquoi il a évité de faire un étalage de son bilan glorieux car c’est bien grâce à lui que le vent de la démocratie pluraliste a vite soufflé sur le Burkina Faso en 1991. Nous nous réjouissons aujourd’hui de l’organisation ininterrompue des élections présidentielles, législatives, et communales dans notre pays depuis 1991. Sur le plan international, le Burkina est connu et respecté dans les institutions internationales. Nous ne connaissons pas de conflit bien que tous les pays voisins aient eu des difficultés majeures à gérer des situations internes. Au demeurant, depuis l’accession au pouvoir de Blaise Compaoré, le Burkina Faso prospère malgré la faiblesse de son tissu économique (pays sahélien enclavé).

Pour le président de la CFD/B

Le Secrétaire général

Ali Kassamba Diaby

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