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France-Burkina : un vibrant hommage aux médiations de Blaise Compaoré dans les crises sous-régionales

Publié le mardi 3 avril 2007 à 09h13min

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Roch Kaboré, président de l’Assemblée nationale, Guy Penne, président de l’Association d’amitié France-Burkina (AFBF), Me Benoît Sawadogo, président de l’Association d’amitié Burkina-France (ABF)

Le président de l’Assemblée nationale, Roch March Christian Kaboré, était l’hôte de l’Association France-Burkina Faso (AFBF) le 27 mars dernier. Une occasion saisie par Guy Penne et ses amis pour faire partager l’expérience du Burkina en matière de démocratie parlementaire.

Après la première dame du Burkina, Mme Chantal Compaoré accompagnée de la ministre de la Promotion de la femme, venue discuter de la place de la femme dans la société burkinabè le 5 décembre dernier, c’était autour du président de l’Assemblée nationale d’être reçu par les membres et les sympathisants de l’AFBF. Le dîner qui a été organisé pour l’occasion dans les Salons du Cercle Républicain à Paris a été précédé par un exposé qui a dressé l’état des lieux de la démocratie parlementaire au Burkina.

« Depuis l’instauration de la IVè République au Burkina Faso, par l’adoption de la Constitution du 2 juin 1991, les institutions républicaines et démocratiques fonctionnent harmonieusement » a souligné Roch M. C. Kaboré qui a rappelé la tenue régulière des élections législatives : mai 1992, mai 1997, mai 2002 et bientôt mai 2007.

Au premier plan, M. Edem Kodjo, ancien Premier ministre et ministre d’Etat du Togo, Mme Kaboré, épouse du président de l’Assemblée et l’ambassadeur Filippe Savadogo

La vivacité de la démocratie burkinabè, expliquera-t-il, c’est non seulement le respect des échéances mais aussi la composition multipartite de l’Assemblée qui s’est renforcée au fur et à mesure des compétition et de l’ouverture démocratique, notamment avec les audacieuses réformes politiques et institutionnelles qui ont suivi les remous suscités par l’affaire Norbert Zongo. Le parti majoritaire qui avait 100 députés sur 111 lors de la première législature en 1992, est passé à 98 sur 111 lors de la deuxième et à 57 sur 111 dans la troisième qui s’achève. « Notre parti a certes perdu en députés, reconnaîtra M. Kaboré, mais le Burkina a gagné en paix sociale, en stabilité politique »

Une stabilité politique vivement saluée par les membres et les sympathisants de l’AFBF qui ont même demandé comment exporter le modèle burkinabè dans d’autres pays en difficultés. Question difficile a prudemment répondu le président du parlement burkinabè qui a insisté sur la nécessité pour tous les pays de rechercher le consensus par l’ouverture démocratique et la civilisation du débat politique.

Les progrès réalisés en matière d’ancrage démocratique par le Burkina ont été salués à leur juste valeur par les nombreux militants de l’AFBF car beaucoup parmi eux, à l’exemple de Michel Roussin ou Pierre-André Wiltzer, anciens ministres en charge de la coopération, de M. André Aubaret, ancien président de la chambre de commerce du Burkina et de plusieurs autres, fréquentent le pays depuis plusieurs années et mesurent donc la distance parcourue.

Après l’état de la démocratie parlementaire, les membres et les sympathisants de l’Association France-Burkina se sont surtout intéressés à l’implication du Burkina dans la résolution des crises sous-régionales. L’ancien Premier ministre togolais, Edem Kodjo, s’est ainsi fait une « ardente obligation » de rendre hommage au président Compaoré pour sa médiation dans la crise togolaise.

Un autre membre de l’AFBF a félicité le président du Faso pour son implication dans la résolution de la crise ivoirienne avant de lui demander de prendre en main le dossier du Darfour ! Un troisième, un homme d’affaire comorien, a expressément demandé à la classe politique française d’apporter tout son soutien au président Compaoré et à lancé un appel pour que lui soit attribué le prix Nobel de la paix.

Tout en appuyant cet hommage à l’endroit du président burkinabè, beaucoup d’autres voix ont insisté pour une meilleure prise en compte de la question des relations France-Afrique dans la campagne présidentielle française. Michel Roussin, a ainsi reconnu qu’il reste beaucoup à faire pour changer les mentalités, apprendre à écouter les Africains, en dépassant les vieux schémas de l’époque coloniale.

En conclusion, le président de l’Assemblée a salué l’action de l’AFBF dans l’élargissement du cercle des partenaires du Burkina dans les régions, départements et villes de France.

« La mondialisation a gagné toutes les sphères de la vie de nos pays et l’avenir de la planète dépend de tous ceux qui œuvrent chacun à son niveau pour trouver des solutions à la survie de l’humanité. Aujourd’hui, en plus des relations institutionnelles, nous avons besoin des associations et de la société civile pour apporter une nouvelle perception du monde et souligner davantage l’intérêt de la solidarité internationale » dira-t-il.

Pour M. Kaboré, il serait insoutenable que le développement soit unilatéral sur notre planète, au risque de créer des déséquilibres graves, terreaux des conflits et crises à venir. C’est pourquoi, l’amitié entre les peuples constituera toujours les fondements de prise de conscience que la planète ne peut survivre sans une solidarité agissante.

Ambassade du Burkina en France

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