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CDP : "Les ministres doivent mériter leurs postes"

Publié le jeudi 9 novembre 2006 à 17h32min

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Dès demain 9 novembre et ce jusqu’au 11, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) tient son 3e congrès ordinaire. Pour la réussite de cette rencontre considérée comme un tournant décisif, des militants donnent leurs points de vue sur certaines questions et emettent des propositions.

Le congrès statutaire du CDP a été convoqué pour les 9, 10 et 11 novembre 2006. En marge de ladite instance, une série de réflexions avait été transmise aux structures déconcentrées du parti, afin qu’elles se prononcent sur des questions spécifiques relatives aux deux élections qui se sont déroulées en 2006, la ¬présidentielle et les municipales - Coutumiers d’un tel rituel organisationnel, nous, militants CDP du Kadiogo, sommes convaincus que certains sujets sensibles risquent de ne pas y être abordés, ¬courtoisie et évitement des sujets qui fâchent, obligent - Très soucieux du respect des principes de la démocratie dans notre parti, et profitant de l’attention particulière et de l’importance qu’accordent des organes de presse à la liberté d’expression et d’opinion dans notre pays, tels l’Observateur Paalga, le Pays et bien d’autres, nous avons voulu apporter à travers la présente, notre contribution à la réussite du prochain congrès du CDP qui constitue, à n’en pas douter, un tournant décisif de la vie politique du Burkina Faso. Nous formulons des hypothèses sur les sujets suivants : la côte de popularité et d’efficacité des premiers responsables du parti, la désignation des candidats du parti aux prochaines législatives, l’indiscipline dans le CDP, la formation des futurs gouvernements de la majorité CDP, le déficit de valorisation du militantisme au CDP et l’alternance démocratique.

De la côte de popularité et d’efficacité des premiers responsables du parti

D’une façon générale, nous sommes obligés de reconnaître que le bureau exécutif national sortant a produit des résultats satisfaisants. Au cours des quatre années écoulées, le parti a compéti dans trois grandes élections. En 2002, les résultats ont été quelque peu moyens. En son temps, nous n’avions pas eu d’objections particulières envers les thèses qui tentaient d’expliquer que le mode de calcul de la proportionnelle au plus fort reste et les dommages latéraux et collatéraux des événements du 13 décembre 1998, ont eu des répercussions sur ces législatives de 2002. En novembre 2005, le CDP a largement contribué a la victoire de son candidat. Malgré les tentatives de récupération de ce succès éclatant et les prétentions démesurées de certaines formations venues chercher fortune dans l’espace présidentiel, les 80% remportés par Blaise Compaoré ont été une expression de la grande classe politique de Blaise Compaoré et une affirmation de la force de son parti. Le retour au premier plan du CDP a été confirmé par les résultats gargantuesques de notre formation politique aux municipales de mars 2006. Un satisfecit peut donc être accordé aux actions du BEN sortant. Cependant, la côte de popularité et d’efficacité de certains camarades membres du BEN ou commissaires politiques a connu des fortunes diverses. La coordination des activités CDP dans certaines régions du pays a été par moments défaillante. Pour les échéances à venir, il convient de faire un travail de recentrage et de boosting au niveau de certains commissaires politiques. Pour ceux dont les résultats ont été très catastrophiques, nous conseillons à la direction centrale du parti de s’en séparer dignement et avec la manière de trouver d’autres leaders locaux plus talentueux plus rassembleurs pour la poursuite du travail. Dans ce sens, les commissariats politiques du Centre-Est, du Sahel, de la Boucle du Mouhoun, du Sud, du Centre-Sud et des Cascades présentent de sérieux motifs de réflexions profondes. Nous saluons au passage, la brillante direction de la campagne présidentielle du camarade Salif Diallo mais lui conseillons de redoubler d’efforts pour rassembler tous les fils du Yatenga. S’il ne peut pas le faire au nom de la politique qu’il le fasse au nom de la grande famille des yadssés de Wahigiyo.

De la désignation des futurs candidats du parti aux futures élections législatives

Le choix des candidats du CDP pour les élections législatives de 2007 se présente sous forme de couteau à double tranchant. Plus ce choix sera juste et rencontrera l’assentiment des militants, mieux les résultats du parti connaîtront les mêmes proportions que celles de la présidentielle de 2005 et des municipales de 2006. Mais moins ce choix des candidats sera unanimement accepté des militants, plus les chances de bons résultats s’éloigneront. Nous proposons trois solutions :

Premièrement, il est plus que jamais opportun de mettre rapidement en place un dispositif d’évaluation de tous nos députés. Ce dispositif mettra en évidence les aspects suivants : forces et faiblesses, niveau de popularité et pourcentage de satisfaction de la base. Sur des plates-formes consensuelles claires, il doit être possible de mesurer le travail effectué par chacun d’eux au cours de leur mandant.

A l’issue de ce travail préliminaire, un quota des anciens députés peut être dégagé pour leur reconduction aux prochaines législatives. Sur les 111 candidats à présenter, par exemple, le CDP pourrait décider de reconduire 60% des anciens députés - liste nationale et listes régionales confondues - qui auraient été considérés comme députés ayant bien bossé et 40% de nouvelles têtes.

En tout état de cause, même si les candidatures à répétitions ne sont pas à encourager, ce serait se faire haras kiri que de ne pas reconnaître le travail effectué par certains députés dans leurs provinces et de procéder à un remplacement systématique de nos meilleures candidatures. A entreprendre avec tact et subtilité.

Deuxièmement, le choix des candidats doit tenir compte des règles élémentaires de la géopolitique. Le parti sortirait grandi si toutes les entités géographiques du pays trouvaient un intérêt dans ces futures législatives. Les cadres CDP originaires des zones géographiques qui n’ont pas encore obtenu de représentants à l’Assemblée nationale devraient faire l’objet d’une attention particulière. Notre parti doit opérer une occupation rationnelle et optimale du terrain. C’est à ce prix que tous les militants de toutes les contrées du pays se sentiront mieux concernés par le programme de société du CDP et partant, de Blaise Compaoré.

Troisièmement, pour ce qui concerne le cas particulier de la province du Kadiogo, étant donné que le cumul des mandats n’est pas encouragé, même s’il faut reconnaître que la candidature du camarade Simon Compaoré est à la fois légitime et stratégique, il n’en demeure pas moins que le parti devrait opérer un choix judicieux au niveau des suppléants de telle sorte que le remplacement de "Teb guéré" à l’hémicycle se fasse à compétence et envergure politiques égales.

De la formation des futurs gouvernements du pays

Cette activité n’est nullement du ressort des militants de base que nous sommes, mais à partir du moment où l’ensemble des militants du parti majoritaire est comptable des actions du gouvernement, l’appréciation et le contrôle des actions de cette structure incombent également à tous les militants du CDP. C’est uniquement à ce titre que nous évoquons ce sujet. Voici notre contribution :

Nous revendiquons des gouvernements politiques pour le pays. Cette élévation du niveau politique des membres du gouvernement que nous appelons de tous nos vœux, permettra de mieux ancrer les idées de la démocratie dans les mentalités de nos populations. Nos gouvernements doivent être le reflet de la maturité politique de notre peuple. C’est pour cela que nous sommes favorables à certaines théories qui défendent que la majorité gouverne et que l’opposition s’oppose.

Effectivement, l’opposition du Burkina Faso doit apprendre à s’opposer, il est du devoir du CDP d’apprendre à l’opposition à contrôler l’action du gouvernement par des moyens légaux définis par la Constitution. Il ne devrait plus exister dans le paysage politique du Faso, des formations politiques tantôt de la majorité, tantôt de l’opposition. Cet amalgame remet en cause l’essence de la notion de parti d’opposition. A moins d’un cataclysme, par exemple, comment pourrait-on imaginer qu’en France, un Jacques Lang participe à un gouvernement dirigé par un Nicolas Sarkozy ? Les rôles des partis d’opposition et de la majorité sont très clairs dans le jeu démocratique universel.

Par gouvernements politiques, nous affirmons également que le Burkina Faso a besoin de ministres plus politiques que technocrates. En dehors des ministères de souveraineté, il serait intéressant que le reste des départements ministériels soit confié à des ministres politiques.

La gestion quotidienne des actions de développement ne devrait échoir qu’à des cadres du parti qui "ont fini" avec le programme de société du parti ou du Président, qui sont membres influents des instances du parti et qui ont une certaine notoriété dans les différents espaces géographiques du pays favorables au CDP.

Nous ne devons pas oublier que grâce à la volonté politique du président du Faso, notre démocratie a déjà connu trois élections législatives, trois présidentielles et trois municipales. Avec une telle expérience démocratique, l’amateurisme politique n’est plus de mise.

On ne devrait plus voir dans nos gouvernements, des camarades qui n’aient pas été initiés aux pratiques de gestion des structures du parti, qui n’aient pas été membres du BP, membres influents dans les structures provinciales du parti et qui ne puissent pas tenir un discours cohérent sur les origines, le programme de société et l’idéologie du parti, avant d’être nommés.

Les militants convaincus du parti se sentent ridicules quand ils se rendent compte que des sympathisants du parti ont été nommés ministres alors qu’ils avaient au préalable déclaré dans les médias ne pas avoir pris la carte du parti.

L’image des ministres qui commencent à s’intéresser à la vie du parti après leur nomination au gouvernement ou qui sont inconnus des structures de base du parti est un cliché à détruire de nos appareils politiques. Le Burkina Faso de nos jours a besoin de ministres, techniquement compétents et politiques aguerris.

Le CDP dispose d’une élite de grande classe formée dans de grandes universités - européennes, canadiennes, américaines et africaines - qui ont fait leurs classes politiques dans les instances du parti. Il serait souhaitable que les départements ministériels soient pourvus de ces valeureux cadres. Ils devraient en outre être nommés en fonction de leurs compétences et de la maîtrise du domaine dans lequel ils sont appelés à faire valoir leur savoir-faire.

Nous conseillons la nomination de magistrats très politiques au ministère de la Justice, des professeurs d’université très politiques à l’enseignement secondaire et supérieur, des médecins politiques à la santé, des agronomes politiques à l’agriculture, des gestionnaires politiquement avertis en ressources humaines à la Fonction publique. Chacun de ces ministres conduira son département avec brio, s’entourera des spécialistes de son département et pratiquera une politique de promotion des cadres du parti dans son ministère. Ça serait là, une avancée positive dans la gestion des affaires de l’Etat.

Pour obtenir la possibilité constitutionnelle de former un gouvernement, il faut être majoritaire à l’Assemblée nationale. Pour être majoritaire à l’Assemblée nationale, il faut conquérir l’électorat.

Quels sont ceux qui sont censés parcourir les villes et campagnes, les creux et bosses pour mobiliser l’électorat et conquérir le pouvoir, et quels sont ceux qui, au nom d’une technocratie fût-elle frappée du sceau d’une grandissime amitié, doivent demeurer dans les microclimats de Ouagadougou, se fringuer un de ces quatre matins, s’engouffrer dans une PEUGEOT 406 noire pour aller assister au Conseil des ministres sans mouiller le maillot ?

Autant le président du Faso est un homme qui n’hésite pas à parcourir tout le pays pour mobiliser l’électorat, autant les ministres doivent être en son image, politiquement efficaces et suffisamment mobilisateurs dans leur fief. La nomination au poste de ministre doit se mériter. Les principaux atouts devraient être évidemment les compétences des intéressés mais surtout leur engagement politique dans les instances du parti. Les technocrates ont aussi un grand rôle à jouer dans l’Administration. Ils sont généralement commis aux tâches de SG ou de DEP dans les départements ministériels.

Le camarade Boureima Badini est l’exemple même du ministre que nous souhaitons pour le Faso. C’est un magistrat de formation, membre de BP, son degré de militantisme ne fait l’ombre d’aucun doute, il connaît l’histoire et la vie du parti, il est très influent dans sa province, le Yatenga, dont il connaît les structures du CDP, et il maîtrise parfaitement les dossiers de son département.

Nous n’avons rien à reprocher à certains camarades ministres tels Seydou Bouda, Odile Bonkoungou, Benoît Ouattara, Jérôme Bougma, Jean Baptiste Compaoré, Monique Ilboudo, Aline Koala, Pascaline Tamini, Bounoudaba Dabiré, Joseph Paré ou Bâ Sékou, qui pourraient se sentir indexés par nos propos.

Ils sont certainement pétris d’expériences et de qualités mais leur profil ne correspond pas au type de ministres que nous préconisons pour un gouvernement politique au Burkina.

C’est notre fibre militante qui s’exprime, et les premiers responsables du parti ne sont pas obligés de nous suivre dans nos rêves. En toute sincérité, nous pensons que le parcours politique du CDP commande que nous ayons désormais des ministres à étoffe suffisamment politique pour aider le parti à conquérir l’électorat dans nos provinces ou dans nos régions. Il y va du renforcement des capacités mobilisatrices du CDP et de l’élévation du niveau politique de nos responsables.

Du déficit de valorisation du militantisme au CDP

A toutes les fois où le CDP a lancé un appel aux militants dans le cadre d’une élection, toutes les structures du parti se sont toujours massivement mobilisées comme un seul homme pour répondre à cet appel. Généralement, cette forte mobilisation se traduit par une large victoire caricaturalement qualifiée de "touk guiIIi" par l’opposition et ses médias.

Mais, une fois que ces victoires sont validées par les institutions républicaines en charge de vérifier la légalité ou la conformité des actes avec la Constitution, et qu’il faut passer à la gestion du pouvoir, les choses prennent une tout autre tournure. Les découragements, les plaintes et les frustrations deviennent légion. Pendant que certains réclament une promotion administrative, d’autres se plaignent du mépris de leur ministre vis-à-vis de leur situation, ou se lamentent d’être négligés. Les oubliés du parti deviennent de plus en plus nombreux. Comme diraient certains humoristes français, la coupe est pleine, au propre comme au figuré.

Cet aspect de la gestion des cadres du parti est si sensible que les instances suprêmes du CDP devraient réfléchir sur une forme de valorisation de ce service rendu par une promotion conséquente des militants. Nous proposons qu’une commission soit mise en place pour examiner la question et que des solutions idoines soient trouvées à ce problème récurrent.

De l’indiscipline au sein du parti

En novembre 2000, pour la première fois dans l’histoire du parti, des camarades - Drabo Zénabo, Pascal Ouédraogo, par exemple - ont royalement ignoré les instructions du CDP et se sont présentés, contre vents et marées, pour briguer des mandants de maire dans la commune de Ouagadougou, au détriment de camarades choisis par la direction du parti. Nous revenons sur cette affaire et nous condamnons aujourd’hui le laxisme et la légèreté avec lesquels la direction du CDP a géré ce dossier. Cette faille a été un élément déclencheur du désordre dans le parti.

En effet, depuis ce temps où les principes élémentaires de fonctionnement du parti ont été bafoués et foulés aux pieds, l’indiscipline est devenue la marée noire qui souille les côtes du CDP. A la place de sanctions sévères susceptibles de faire jurisprudence, ce sont d’insignifiants avertissements et des suspensions vides de sens qui avaient été négligemment retenues à l’encontre des camarades indisciplinés. Bénéficiant d’une couverture épaisse, comme cela est courant dans notre parti, ces camarades ont passé tout leur temps à narguer les honnêtes et respectueux militants du parti.

Et comme pour remuer le couteau dans la plaie, ce sont eux, subitement devenus des saints, qui ont été retenus pour représenter le CDP aux dernières municipales. Cette brèche ouverte a profité à d’autres camarades qui les ont imités lors des dites échéances de 2006, malgré l’organisation en amont des primaires au sein du parti.

L’indiscipline doit être sévèrement punie dans le CDP. Quiconque va à l’encontre des règles du parti doit se voir affliger une sanction exemplaire de radiation définitive du parti. En principe, celui qui ne respecte pas les consignes du CDP ne respecte pas Blaise Compaoré. Et à ce titre il doit être viré de toutes les instances du parti. Mais que, voulez-vous, si vous faites partie de la même famille qu’une chèvre, disent les Samos, vos larmes finissent à Rood Woko ou à Katre yaaré.

De la notion d’alternance démocratique au CDP

Selon notre compréhension des choses, le concept d’alternance semble avoir deux définitions au CDP : celle du dictionnaire et celle du contexte particulier de notre parti.

Selon le petit Larousse, alternance signifie succession au pouvoir dans un cadre démocratique de deux tendances politiques différentes. Le verbe alterner veut dire se succéder régulièrement dans le temps, en parlant de deux ou plusieurs choses. Quant à l’adverbe alternativement, il signifie tour à tour.

Apparemment, cette définition du petit Larousse ne semble pas être au même diapason que celle que notre parti se fait de la notion d’alternance démocratique. Selon ce que nous constatons, dans la conception même du CDP, l’alternance est synonyme de succession pour les postes de moindre importance, et de statu quo pour les postes de haute responsabilité.

Dans une tentative de conceptualisation, nous qualifions cette alternance-là d’alternance d’en bas, comme pour mimer le très célèbre concept d’une illustre personnalité française qui, pour caractériser les différentes catégories socioprofessionnelles de son pays, avait employé le terme de la France d’en bas. En bons démocrates, nous pensons que la culture de l’alternance doit être enseignée et appliquée à tous les niveaux du CDP. Il revient en grande partie à SEM Blaise Compaoré, à Roch Marc Christian Kaboré et à Salif Diallo, premiers garants de l’application des règles élémentaires en matière de démocratie dans le CDP, de se pencher sérieusement sur cette question fondamentale de l’alternance démocratique.

La reconduction des maires d’arrondissement de la commune de Ouagadougou a été, à notre sens, pire qu’une faute politique ; ce fut un déni de démocratie. Sinon, comment comprendre que ce soit ces mêmes camarades qui étaient dénigrés et supposés être impliqués dans de faramineux dossiers de spéculation foncière, il n’y a pas longtemps, que l’on a retrouvé plebiscités à leur poste de maire, au nez et à la barbe des instances du parti ?

Bon congrès à toutes et à tous.

Ont signé, les militants CDP suivants de la province du Kadiogo

Nikièma Salfo - secteur 2 de Ouagadougou,

Ouédraogo Bila Xavier - secteur 7 de Ouagadougou,

Tiendrebéogo Gilbert - secteur 9 de Ouagadougou,

Bambara Charlemagne - secteur 14 de Ouagadougou,

Bako Ghislain - secteur 15 de Ouagadougou,

Pierre Nabaloum de Bassinko, Claude Guigemdé de Pabré et

Sawadogo Serge - secteur 24 de Ouagadougou ¬

NDLR : La titraille est de la rédaction, et à l’instar de toutes les opinions plurielles, les idées développées ici n’engagent que leurs auteurs

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