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Réforme de l’ONU : Pour s’adapter au nouveau contexte mondial

Publié le jeudi 26 octobre 2006 à 08h34min

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Le système des Nations unies au Burkina Faso a organisé un séminaire d’information et d’échange avec les médias sur la réforme de l’Organisation des Nations unies et son plan-cadre pour l’aide au développement le vendredi 20 octobre 2006 à Ouagadougou.

Après plus d’un demi-siècle de fonctionnement, l’Organisation des Nations unies veut adapter l’institution aux nouvelles réalités de ses 192 pays membres. Cette réforme intéresser a tant le volet institutionnel de l’organisation que celui opérationnel.

C’est pour expliquer cette nouvelle vision de l’ONU que le centre d’information a organisé le vendredi 20 octobre 2006, une rencontre avec les journalistes des différents médias nationaux afin qu’ils sachent que l’organisation a déjà amorcé ces réformes. « Nous sommes engagés sur la route de la réforme.

La formule consiste à se rendre plus utile en améliorant nos services, » a expliqué Georges Carpentier, coordinateur-résident du système des Nations unies au Burkina Faso. Ainsi, l’ONU va faciliter les transactions entre les acteurs nationaux et les 12 organes des Nations unies en qui ce concerne le Burkina Faso. « Il est important que nos institutions fassent des programmes conjoints au niveau de l’aide au développement.

Ceci permet non seulement une synergie dans les programmes à financer mais allège énormément aussi la lourdeur administrative, » a laissé entendre le spécialiste à la coordination, Francesco Galtieri. Selon lui, cette mesure permettra aux gouvernements d’avoir une seul interlocuteur plutôt que plusieurs pour un même dossier.

Toutefois, l’ONU se veut plus regardante sur l’aide au développement. « On a auparavant privilégié les fonds mais dorénavant l’institution veillera à son efficacité et à la responsabilité des uns et des autres sera engagée pour une gestion transparente », a martelé M. Galtieri.

Quant au règlement des conflits, le « palais des verres » misera sur les dynamiques régionales « parfois plus efficaces que les forces de sécurité ou des médiateurs venus d’ailleurs », a-t-il ajouté avant de confier que plusieurs réformes sont opérées à l’intérieur de l’institution elle-même.

Une nouvelle composition pour un Conseil de sécurité plus représentatif est prévue. A ce niveau, deux formules ont été proposées. Selon la première, il sera créé six nouveaux sièges permanents sans droit de veto et trois nouveaux sièges non permanents avec mandat de deux (2) ans répartis entre les principales régions.

L’Afrique par exemple, se retrouverait avec 2 sièges permanents. Quant à la deuxième formule, il ne s’agit pas de la création de nouveaux sièges permanents mais d’une nouvelle catégorie de sièges avec mandat renouvelable de quatre ans. Il y en aurait huit auxquels s’ajouteraient un nouveau siège avec mandat de deux ans non renouvelable avec les réformes, la suppression du conseil de tutelle « dont l’existence est désormais formelle ».

Aussi, les tâches du secrétaire général de l’ONU pourraient être plus définies et des modes de vote au sein de l’ONU à certains niveaux changeront. « Les Nations unies veulent ainsi mieux se positionner dans un monde en transformation, » a estimé M. Galtieri.

Hamadou TOURE

Sidwaya

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