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PDP/PS et apparenté RDEB : Appel à une relecture du code électoral

Publié le mardi 26 septembre 2006 à 09h03min

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Le groupe parlementaire du Parti pour la démocratie et le progrès, Parti socialiste (PDP/PS) et apparenté RDEB s’est retrouvé pour ses deuxièmes Journées parlementaires de l’année, les 23 et 24 septembre 2006.

A quelques jours de la deuxième session ordinaire de l’Assemblée nationale pour l’année 2006, le groupe parlementaire (PDP/PS) et apparenté RDEB a tenu ses deuxièmes Journées de l’année, le week-end écoulé. Les participants à ces journées ont planché sur le thème : « Organisation d’élections libres, justes et transparentes : place de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). « Il s’agit pour eux, de chercher les voies et moyens pour rendre la CENI véritablement indépendante et crédible.

Pour le président du PDP/PS, le Professeur Ali Lankoandé, une élection constitue le principe de base des démocraties représentatives. Et lorsqu’elle est tenue dans des conditions de clarté et de confiance, elle assure aux gouvernants la légitimité politique. Les élections sont organisées suivant un schéma juridique tracé par le législateur qui est le code électoral.

Au Burkina, la mise en œuvre de ce code, domaine autrefois réservé au ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, revient à la structure chargée d’organiser les élections, à savoir la CENI. Mais est-ce que les élections organisées par cette CENI selon le code électoral en vigueur, sont libres, justes et transparentes ? s’est demandé le président du PDP/PS. Le professeur Ali Lankoandé est catégorique : toutes ces conditions ne sont par réunies. « La diversité des pièces servant à l’inscription sur les listes électorales ne peut être ici que source de nombreuses fraudes en même temps qu’elle révèle le manque de transparence de nos élections... », a-t-il souligné.

Le code électoral qui a, selon lui, connu quatre modifications par la volonté du parti au pouvoir depuis son adoption en juillet 2001, présenté des insuffisances, des incohérences et se trouve parfois en contradiction avec la Constitution. Pour le Professeur Lankoandé, face « à cet ensemble de dérives qui, à terme risquent d’étouffer la démocratie, il est impératif et urgent de procéder à une relecture consensuelle du code électoral ».

Pour le président du groupe parlementaire, le Dima de Boussouma, la CENI doit évoluer dans un environnement sain, c’est-à-dire au milieu d’autres institutions crédibles. Ils est difficile, selon lui, de croire en une CENI fonctionnelle sans une véritable séparation des pouvoirs : exécutif, législatif, judiciaire. « Le libre jeu des institutions républicaines est le garant d’une CENI fiable, elle-même garante de l’égalité des chances d’accès au pouvoir... », a-t-il dit.

Le Dima de Boussouma affirme qu’il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau de bain. « Il n’est pas question pour nous de demander la dissolution de la CENI. Une CENI boîteuse vaut mieux qu’une administration brouette... », a-t-il souligné.

Etienne NASSA (paratena@yahoo.fr)

Sidwaya

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