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Gouvernement : 6 milliards de FCFA pour les avancements des fonctionnaires

Publié le lundi 11 septembre 2006 à 08h09min

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Baisse de 10 FCFA/litre sur le prix de l’essence 2 temps à la pompe, subvention de 250 000 000 FCFA au secteur de l’enseignement privé laïc, dissolution du conseil municipal de Pô, tels sont les trois points essence qui ont dominé le 5e point de presse du gouvernement qui a eu lieu le vendredi 8 septembre 2006 à Ouagadougou.

A peine rentré de vacances, le gouvernement du Premier ministre Paramanga Ernest Yonli veut donner des signaux forts de sa volonté résolue à « s’attaquer frontalement aux nombreux problèmes sociaux sous lesquels ploient depuis un certain temps la majorité des burkinabè ». Au sortir de son premier conseil, tenu le jeudi 7 septembre dernier, outre des questions strictement économiques et financières, le gouvernement a pris trois décrets d’envergure que ce 5e point de presse s’est chargé d’expliciter à l’opinion nationale.

Portant respectivement sur la baisse de 10 FCFA sur le prix du litre d’essence 2 temps à la pompe, l’accord d’une subvention de 250 000 000 FCFA à l’Union nationale des établissements d’Enseignements privé laïc (UNEEP-L) et la dissolution du conseil municipal de Pô, ces trois (3) décrets sont, selon le ministre Adama Fofana, porte-parole du gouvernement, des mesures à but social prises par le gouvernement en vue de soulager un tant soit peu « la majorité des citoyens placés dans une conjoncture économique défficile ».

Avant de laisser le soin à ses trois (3) collègues concernés au premier chef par ces mesures, à savoir le ministre Benoît Ouattara du Commerce, Joseph Paré des Enseignements et Clément Sawadogo de l’Administration territoriale, s’expliquer sur la portée de celles-ci avec la presse, le ministre Fofana a indiqué que le gouvernement s’est, aussi largement penché sur la finalisation de l’élaboration du budget de l’Etat, gestion 2007. Cela, dans la perspective de la deuxième session ordinaire de l’assemblée nationale spécialement consacrée au budget.

Cette loi de finances a précisé le ministre Fofana, sera déposée sur la table de l’Assemblée nationale en même temps qu’un autre document budgétaire qui concerne l’exercice en cours. « Il s’agit d’un projet de loi de finance rectificative qui, entre autre réajustement, apporte un début de solution aux problèmes liés à l’avancement des fonctionnaires ».

Cette loi prévoit engager 6 milliards de F CFA dans l’opération de résorption partielle de l’incidence liée à la prise en charge des avancements des agents de l’état pour les années 2003, 2004 et 2005. « Il s’agira, a-t-il poursuivi, de régler avant décembre 2006 une partie de ces incidences financières et entreprendre le règlement des reliquats sur les budgets à venir ».

Dans le jeu des questions-réponses avec la presse, le ministre Benoît Ouattara a expliqué que la mesure de baisse de 10 FCFA/litre sur le prix de l’essence 2 temps a été voulue par le gouvernement pour soulager quelque peu la majorité des consommateurs qui sont de l’ordre de 30%. Cette mesure n’étant qu’une étape d’un processus qui, à terme prendra en compte toutes les catégories de consommateurs.

Quant au ministre Joseph Paré des Enseignements secondaire supérieur, et de la Recherche scientifique, il a indiqué que la subvention accordée aux promoteurs des établissements privés répond au souci du gouvernement de soutenir ceux-ci afin que cela puisse « soulager partiellement les ménages face aux nécessités de scolarisation de leurs enfants dans un contexte marqué par une hausse sensible de la scolarité dans les établissements privés ». Concernant la gestion de cette somme, le ministre a rassuré que des dispositions ont été prises pour que les objectifs escomptés soient pleinement atteints.

Enfin, s’agissant de la situation de crise qui a conduite à la dissolution du conseil municipal de Pô, le ministre Clément Sawadogo de l’Administration territoriale a indiqué qu’au regard du caractère ingouvernable qu’avait revêtu ce conseil depuis belle lurette, le gouvernement n’avait plus d’alternative que de prononcer sa dissolution pure et simple.

En cela, il a évoqué l’article 251 du Code des collectivités territoriales qui stipule que « lorsque le fonctionnement du conseil se révèle impossible, sa dissolution peut être prononcée par décret pris en conseil des ministres, sur rapport du ministre chargé des collectivités territoriale ». Des élections partielles seront organisées dans un délai de 60 jours dans cette localité en vue de la mise en place d’un nouveau conseil, a précisé le ministre Sawadogo.

Ladji BAMA
Romaric DOULKO

Sidwaya

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