En effet, certains qui se prétendent les défenseurs de la vérité, ont tellement traficoté des choses dans l’affaire qu’il n’y a plus de doute qu’ils n’ont aucun intérêt à ce que la lumière soit faite sur le drame qui a emporté Norbert ZONGO et ses compagnons du 13 décembre 1998.

L’ Affaire Norbert ZONGO a révélé dans le monde des médias de belles plumes et de non moins belles voix. Qui n’a pas lu ou entendu des journalistes tels Liermé SOME de L’Indépendant, Newton Ahmed BARRY, Germain Bitou NAMA, de L’Evénement et bien d’autres détenteurs de la « vérité » sur la tragédie du 13 décembre 1998 ?

Le dernier cité, GBN, piqué par le virus du journalisme aux lendemains du drame de Sapouy a abandonné quelque part s’il ne l’a pas oubliée, sa philosophie ( il est prof de philo) pour noircir les pages du canard de Norbert ZONGO dont il voulait « hériter ». La suite des évènements le mènera à l’Evènement dont il est cofondateur. A L’Indépendant, il y avait plus « héritiers » que lui. Bref, les mêmes en tout cas, continueront d’abreuver l’opinion publique de leur « vérité ».

Cependant, quand il s’est agit pour l’un ou l’autre de se faire entendre
« officiellement » par le juge d’instruction qui débroussaille le chemin menant aux assassins de notre confrère Norbert ZONGO, assassins qu’ils prétendent connaître, c’est un silence de cimetière si ce ne sont des bégaiements pour enfin murmurer que leur sacrée source demeure la rumeur ! Allez comprendre quelque chose.

Autrement dit, les « héritiers » refusent d’aider à mettre le grappin sur les assassins de Norbert ZONGO. Pour aussi paradoxal que cela paraisse, la philosophie qui sous-tendait le « Bori bana » de Norbert ZONGO alias Henri SEBGO, ne fait pas d’émules parmi les « héritiers ». Ils ont refusé d’aider le juge Wenceslas ILBOUDO et les mêmes qui l’ont toujours accusé de faire traîner son instruction le prennent aujourd’hui à partie, la justice du pays avec, de vouloir enterrer le dossier. Quel cynisme !

L’appel a témoin est en tout cas toujours d’actualité et la justice attend les éléments que n’importe qui pourrait apporter y compris ces journalistes dont les investigations largement diffusées demandent à être courageusement accréditées devant le juge d’instruction avec des preuves tangibles. Si de simple articles de presse tels : « Ces révélations fracassantes » de L’Indépendant et « le sergent qui fait trembler la république » de L’Evénement peuvent émouvoir l’opinion publique, ils n’ont finalement rien apporté au juge d’instruction qui interpellé, n’a rien pu obtenir comme informations précieuses de leurs auteurs car ceux-ci par devant lui ont fait la preuve qu’ils n’ont recherché que le sensationnel.

Tout sent une simple arnaque car du bidon était « fourgué » à l’opinion publique pour des motivations que seul ces auteurs ont avec leur conscience.

Tout le monde sait à présent que Liermé SOME (L’Indépendant), Newton Ahmed BARRY (L’événement), le sergent Babou NAON (celui-là même qui ferait trembler la République) sont tous passés devant le juge d’instruction. Mais nos deux valeureux journalistes invoquant « le secret de la source » pour ne pas répondre aux questions importantes et pertinentes du juge d’instruction se sont dégonflés comme dirait l’autre.

Ainsi, le secret de la source serait plus important que la vérité sur la mort de Norbert ZONGO et la recherche de ses assassins !. Pour de supposés chantres de la lutte pour la vérité, cela paraît bien paradoxal et peut cacher une volonté manifeste d’intoxiquer l’opinion publique avec des certitudes et des vérités aux allures de mensonges et de poison qu’on se donne pourtant la liberté de distiller au mépris même de la déontologie de sa profession.

Comment alors ne pas penser que, contrairement à ce qu’ils écrivent et à ce qu’ils disent, ils ne veulent pas en réalité l’aboutissement judiciaire de ce dossier qui à tout point de vue aura permis à certains de se faire une place au soleil. Sûrement, pour certains, l’affaire Norbert ZONGO est une manne, leurs « révélations » sont des scoops qui infailliblement boostent les affaires et tant qu’à faire, il n’y a pas à fouetter un chat, ils se laissent conduire par les affaires !

C’est dire, que la vérité qui pourrait signifier pour eux la fin des haricots et le début d’une autre étape existentielle qui, avouons le, ne sera pas aussi « arrosée », on peut la mettre où on veut et que marche la « fabrique » preuves et de vérités qui sont loin de faciliter le travail du juge d’instruction.

Le juge Wenceslas ILBOUDO ne dira pas le contraire, lui qui a été finalement, à la lumière de son dossier (le dossier conduit dit- on le juge), contraint de reconnaître qu’il ne pouvait rien retenir contre son inculpé, l’Adjudant-chef Marcel KAFANDO, d’où le non-lieu qu’il a prononcé en faveur de ce dernier. N’est-ce pas là, une conséquence de tout le travail fait par les fabricants de preuves pour mieux éloigner de la vérité ?

On ne fera pas l’injure aux « investigateurs » à pied d’œuvre depuis le 13 décembre 1998, ils savent par où passe le chemin de la vérité et comment faire triompher celle-ci. Alors , qu’ils fassent mentir l’adage selon lequel les chemins de l’enfer sont pavés de bonnes intentions en accoucha devant qui de droit la « vraie vérité ».

A défaut, s’’ils ont été abusés par ces fameuses « sources » qu’ils fassent amende honorable en méditant sur ce que disait Jean Jacques CASANOVA (1725-1798) « Savoir mal est pire qu’ignorer »

Par Ben Alex BEOGO

L’Opinion