Cet accord est la suite d’une vaste offensive diplomatique lancée par Madrid en direction des pays d’Afrique de l’Ouest pour tenter d’endiguer l’arrivée massive d’immigrés clandestins.

Depuis le début de l’année, quelque 9.500 Africains sont arrivés en bateau dans l’archipel des Canaries.

"L’Espagne n’a pas les capacités d’accueillir plus de travailleurs immigrés, j’essaye donc d’expliquer très clairement que l’immigration illégale, la migration clandestine, n’est pas la solution", a déclaré Léon lors d’une conférence de presse.

L’Espagne a déjà régularisé plus de 7.000 clandestins maliens lors d’une grande campagne de régularisation lancée par le gouvernement de José Luis Zapatero l’an dernier. Au total, 600.000 étrangers sans papiers avaient été concernés par cette opération.

Mais Léon a prévenu que tout nouvel arrivant serait rapatrié dans son pays d’origine ou devrait mener une vie de clandestin.

Madrid a déjà signé un accord de rapatriement des clandestins avec le Sénégal mais celui-ci a été brutalement suspendu après que des migrants se sont plaints d’avoir été maltraités par les autorités espagnoles. Madrid dément fermement ses allégations.

Le Premier ministre malien a lui aussi estimé souligné que les droits de l’homme devaient absolument être respectés lors de ces vols.

"Nous devons créer le cadre pour que tout se passe dans les meilleures conditions : (nous ne devrions) pas nous presser ou nous nous trouverons dans la même situation que le Sénégal", a-t-il ajouté.

Reuters