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Rupture unilatérale des négociations gouvernement-syndicats : Déclaration du gouvernement

Publié le lundi 8 mai 2006 à 09h17min

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Jerôme Bougouma

Le gouvernement, dans le respect des engagements de Son Excellence Monsieur le Premier Ministre, a entrepris depuis le 4 mai 2006, des négociations avec les organisations syndicales des travailleurs du Burkina Faso.

La délégation gouvernementale a entamé ces négociations avec la réelle volonté d’apporter des solutions réalistes à tous les points de revendication exprimés par les organisations syndicales dans leur lettre du 11 avril 2006, à travers des propositions concrètes, quantifiables et assorties d’un chronogramme d’exécution précis.

Après l’exposé des réponses du gouvernement aux 11 points inscrits à la demande des organisations syndicales à l’agenda des négociations et les précisions apportées aux questions d’éclaircissements et d’informations, les représentants des organisations syndicales ont sollicité et obtenu une suspension de séance en vue de préparer leurs réactions.

A la reprise des travaux, le vendredi 5 mai 2006, les représentants des organisations syndicales, ont en préalable, déclaré qu’elles ne pouvaient pas poursuivre les négociations en raison de l’ajustement des prix des hydrocarbures intervenu la veille. Elles ont posé comme condition à la reprise des négociations, la publication par le gouvernement d’un communiqué rapportant les mesures de relèvement des prix intervenues.

Face à cette rupture unilatérale des négociations, le gouvernement a exprimé son profond regret ainsi que sa surprise.

Regret en raison de cette remise en cause brutale du dialogue social par les organisations syndicales des travailleurs, nonobstant les opportunités réelles offertes par le gouvernement pour améliorer concrètement les conditions de vie des travailleurs. Surprise en raison du fait que cette doléance ne figurait pas dans l’agenda des négociations.

En effet, les organisations syndicales, relativement aux hydrocarbures, avaient posé comme point de revendication, la négociation sur les taxes afférentes aux hydrocarbures, à l’électricité et à l’eau. Le gouvernement dans sa réponse, avait clairement laissé entendre que la question des taxes figurait au rang de ses priorités et qu’il avait engagé une réflexion sur le sujet et fera connaître sa décision au plus tard le 30 juin 2006. L’augmentation conjoncturelle des prix des hydrocarbures est la conséquence directe de l’augmentation tendancielle du prix du baril qui atteint aujourd’hui des records historiques.

Le Burkina Faso n’a aucune possibilité d’infléchir les cours mondiaux du baril de pétrole. Il est en outre établi que le Burkina Faso réalise de manière périodique cette adaptation des prix à la hausse ou à la baisse en fonction des cours mondiaux du brut .

Soucieux d’apporter les réponses les plus appropriées aux préoccupations des travailleurs en conformité avec les réalités du pays, le gouvernement réaffirme son attachement aux vertus du dialogue social, unique moyen pouvant conduire à des résultats concrets sur les questions essentielles dans l’intérêt bien compris de l’ensemble des partenaires sociaux. C’est pourquoi, il renouvelle sa totale disponibilité à créer le cadre propice pouvant permettre un dialogue franc et responsable tendant à améliorer durablement les conditions de vie des travailleurs et à consolider la paix dans notre pays.

P. Le Gouvernement,
Le Ministre du Travail et
de la Sécurité Sociale,
Dr Jérôme BOUGOUMA

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