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Burkina/Eau-Hygiène-Assainissement : Les acteurs des ministères de l’Environnement, de l’Éducation et de la Santé mutualisent leurs efforts pour de meilleurs résultats

Publié le vendredi 5 avril 2024 à 21h00min

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Burkina/Eau-Hygiène-Assainissement : Les acteurs des ministères de l’Environnement, de l’Éducation et de la Santé mutualisent leurs efforts pour de meilleurs résultats

Signé en juillet 2021, la première session du cadre de concertation entre les ministères de l’Environnement, de l’Éducation et de la Santé se tient ce vendredi 5 avril 2024 à Ouagadougou, en présence des représentants des partenaires techniques et financiers (PTF). Cette rencontre constitue une occasion pour ces acteurs d’échanger sur les perspectives de l’opérationnalisation du protocole de collaboration, de valider le plan de travail et de budget de 2024 et de dégager les différentes implications qui s’imposent à chaque partie prenante. La cérémonie d’ouverture a été présidée par Dr Bouraïma Kouanda, secrétaire général du ministère en charge de l’environnement.

En juillet 2021, un protocole de collaboration intersectorielle entre le ministère de l’Environnement, de l’eau et de l’assainissement, le ministère de l’Éducation nationale et celui de la Santé et de l’hygiène a été signé pour la mise en place d’un programme conjoint sur l’eau, l’hygiène et l’assainissement. Depuis lors, ce document qui devrait favoriser l’amélioration de la coordination intersectorielle dans les secteurs ciblés en vue de l’accélération des réformes y afférentes n’a pas pu le faire et demeure peu connu de la majorité des acteurs impliqués.

Selon le secrétaire général du ministère en charge de l’environnement, « cette situation s’explique d’une part, par le fait qu’aucun cadre formel n’a été tenu pour échanger sur son opérationnalisation bien qu’il soit institué par ledit protocole et d’autre part, les changements institutionnels ont occasionné des perturbations dans la mise en œuvre des activités du plan d’actions ».

Dr Bouraïma Kouanda, secrétaire général du ministère en charge de l’environnement, de l’eau et de l’assainissement

Ce cadre de concertation vise à définir les actions communes susceptibles de booster l’atteinte des objectifs communs en matière d’eau potable, d’hygiène, d’assainissement, d’éducation et de santé, planifier de façon participative et coordonnée les réalisations des infrastructures d’eau potable et d’assainissement lors des constructions des infrastructures éducatives et de santé et assurer leur gestion, définir des indicateurs de suivi et favoriser le partage des données statistiques sur l’eau, l’hygiène et l’assainissement entre les trois ministères, etc.

La rencontre de ce matin constitue une occasion pour ces acteurs d’échanger sur les perspectives de l’opérationnalisation du protocole de collaboration, de valider le plan de travail et de budget de 2024 et de dégager les différentes implications qui s’imposent à chaque partie prenante. De façon spécifique, il s’agit de présenter le protocole aux acteurs, d’examiner et valider le plan de travail et de budget annuel 2024 dans le cadre de la mise en œuvre de ce protocole, de présenter l’état des lieux du programme WASH (eau, assainissement, hygiène) et son plan d’investissement, de formuler des recommandations pour renforcer le partenariat intersectoriel.

Le présidium lors de la cérémonie d’ouverture

« Afin de booster les résultats en lien avec ces domaines, il s’avère nécessaire que nous engagions des actions concertées dans la mise en œuvre de nos politiques et stratégies pour plus d’impacts positifs en faveur de nos populations. En effet, le contexte actuel de crise sécuritaire et humanitaire avec ses corollaires de destruction des infrastructures éducatives, de santé, de mobilisation des ressources en eau et d’assainissement, de même que la survenue des maladies d’origine hydrique comme la dengue, nous interpellent sur la nécessité de renforcer la synergie d’action entre nos trois départements », a indiqué Dr Bouraïma Kouanda.

Prenant la parole, Dr James Mugaju, représentant adjoint de l’UNICEF Burkina Faso et représentant des PFT, a d’abord adressé ses félicitations au gouvernement et à l’ensemble des acteurs pour la signature du protocole de collaboration intersectorielle entre les trois départements ministériels. Une première au Burkina Faso et dans la sous-région, selon Dr James Mugaju. Il a également salué les efforts consentis par le gouvernement ainsi que ses partenaires au développement pour rehausser le niveau d’accès des établissements scolaires et sanitaires aux services d’eau, d’hygiène et d’assainissement.

Les participants à ce cadre de concertation entre les trois départements ministériels

Selon le représentant adjoint de l’UNICEF Burkina Faso, en milieu scolaire, l’insuffisance, la gestion et l’entretien limités des services d’eau, d’hygiène et d’assainissement affectent aussi bien la fréquentation et le rendement scolaires, la sante et la nutrition des enfants que leur épanouissement. « L’état des lieux national du WASH en milieu scolaire en 2022 fait ressortir entre autres. 9 établissements scolaires sur 10 soit 5 300 000 élèves ne disposent pas de l’effectivité du standard minimum Eau hygiène assainissement (EHA) en point d’eau fonctionnel, en latrines séparées fonctionnelles, en lave-mains fonctionnels et en bacs à ordures. 1 établissement sur cinq soit 4 800 écoles dont 1 500 000 élèves ne disposent d’aucune infrastructure d’eau, d’hygiène et d’assainissement. Près de 18 000 écoles ne possèdent pas de cabines avec des dispositifs de gestion hygiénique des menstrues pour les filles et 14 300 écoles ne possèdent pas de latrines adaptées aux élèves en situation de handicap », explique-t-il.

Dr James Mugaju, représentant adjoint de l’UNICEF Burkina Faso et représentant des partenaires techniques et financiers

Toujours selon Dr James Mugaju, en milieu sanitaire, les données 2023 révèlent qu’au Burkina Faso, environ 20% des formations sanitaires ne disposent pas d’une source d’eau potable, 40% n’ont pas de toilettes fonctionnelles, 30% n’ont pas de dispositifs de lavage des mains et 56% ne disposent d’aucun dispositif de traitement et d’élimination des déchets.

Pour le représentant des PTF, « le lancement formel de l’opérationnalisation du protocole intersectoriel en cours à travers la tenue de cette première session nationale du cadre de concertation du protocole marque la prise en compte et le renforcement de l’intersectorialité pour promouvoir l’efficacité et l’efficience, mais aussi la durabilité des interventions multisectorielles tout en ayant une attention particulière pour les besoins des enfants et des populations vulnérables ».

« L’importance du WASH (eau, assainissement, hygiène) dans les établissements scolaires et sanitaires pour la sante’, la nutrition, l’éducation, la dignité n’est plus à démontrer et nos actions auront plus d’impact à travers des cadres de concertation adéquats à l’instar de ce présent cadre de concertation au niveau national, régional et communal. La gouvernance WASH dans les institutions, écoles et formations sanitaires devra être renforcée à travers des actions concertées et conjointes de planification, de mise en œuvre, de suivi-évaluation et de financement », a ajouté Dr James Mugaju.

Photo de famille

Il se dit convaincu que « les concertations, entre les services techniques des ministères partenaires impliqués, à tous les niveaux, avec la participation des communes permettront de mutualiser les efforts et d’atteindre le but commun. Les partenaires techniques et financiers, les ONG et associations et l’ensemble des acteurs réitèrent leur accompagnement au processus aux côtés du gouvernement ».

Dr James Mugaju rassure que l’UNICEF Burkina Faso à travers son Programme de coopération qui vise l’atteinte des résultats clés pour les enfants et au nom des partenaires techniques et financiers du secteur WASH va toujours œuvrer aux côtés du gouvernement burkinabè pour une amélioration des services WASH dans les établissements scolaires et sanitaires.

Mamadou ZONGO
Lefaso.net

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