Un des principaux objectifs poursuivis par l’EPO, c’est de former des ingénieurs hautement compétents pour animer le marché de l’emploi, en étroite collaboration avec les entreprises en quête de personnel qualifié. C’est ce qui a conduit à la mise en place du présent cadre de concertation, qui se veut une instance consultative et un cadre formel de rencontre avec les acteurs du secteur privé. A en croire le directeur général de l’EPO, Pr Mohamed Seni, le cadre de concertation EPO-Entreprises constitue une opportunité de mutualisation des efforts, d’harmonisation des points de vue, d’identification des besoins réels, de développement de partenariat et de facilitation de l’insertion professionnelle des futurs ingénieurs.

Pr Mohamed Seni, directeur général de l’EPO

« Nous formons pour les entreprises, nous avons donc besoin de savoir quels sont les profils adaptés à leurs besoins. Nous plaçons aussi nos étudiants en stage et nous voulons avoir un retour. Est-ce que les étudiants qu’ils reçoivent pour les stages sont compétents ou qu’est-ce qu’il faut changer ? Est-ce que aussi les entreprises ont d’autres besoins que nous ne prenons pas en compte ? Voici autant d’éléments qui font que régulièrement nous devons avoir des concertations avec les entreprises, pour les écouter et orienter nos formations afin qu’elles soient réellement adaptées à leurs besoins », a-t-il expliqué.

Pr Samuel Paré, secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur, a rassuré les entreprises quant aux compétences des étudiants formés à l’EPO

A en croire le secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur, Pr Samuel Paré, qui préside la rencontre, celle-ci revêt un caractère important car elle permet à l’EPO d’accomplir sa mission importante par l’éducation. « Je voudrais souligner l’importance que le ministère accorde à ces cadres de concertation pour permettre à l’EPO de prendre son envol », a-t-il relevé. Pr Samuel Paré a salué l’implication des différentes entreprises, qui a permis de développer le partenariat avec l’EPO et cela par l’apport d’équipements à l’institut et l’accueil des étudiants pour des stages. Il a traduit l’engagement de son ministère à œuvrer pour que les apprenants qui sortiront de l’EPO, soient opérationnels pour le développement des entreprises.

Joachim Zoungrana, directeur technique recherche et développement de la Sap olympique, se dit ravi de la tenue de la présente session du cadre de concertation

Joachim Zoungrana, directeur technique recherche et développement de la Sap olympique, se dit ravi de la tenue de la présente session du cadre de concertation. Il indique que son entreprise collabore avec l’EPO depuis sa création, notamment à travers sa contribution à l’élaboration des curricula et l’accueil des stagiaires. Cette démarche qui vise à échanger avec les entreprises pour connaître leurs besoins et adapter les formations dispensées, ne peut qu’être profitable aux entreprises selon lui. « Nous recrutons et bien souvent, nous sommes obligés de former ceux que nous recrutons, car la formation reçue n’est pas adaptée. Cette approche va permettre d’avoir des étudiants qui une fois recrutés seront déjà prêts et aptes à travailler », a-t-il ajouté.

Pr Mohamed Seni se réjouit déjà de la collaboration qui existe entre son institut et les entreprises privées. Il cite à cet effet, des conventions de partenariat avec plusieurs entreprises. Ce qui a permis de placer au moins 125 étudiants en position de stage dans une trentaine d’entreprises. Parmi ces stagiaires, 18 d’entre eux ont déjà fini leur formation, ont soutenu leur mémoire et obtenu leurs diplômes d’ingénieurs. L’EPO entend donc poursuivre le partenariat à travers la formalisation du cadre de concertation mais aussi approfondir la collaboration avec les entreprises notamment dans le cadre de la recherche, afin de pouvoir apporter des solutions aux problèmes de développement que celles-ci rencontrent.

Photo de famille

Créée en novembre 2017, l’Ecole polytechnique de Ouagadougou dispose de cinq filières en sciences et techniques de l’ingénieur. Il s’agit des filières génie mécanique, génie textile, génie industriel, génie informatique et génie télécommunications. Pour les années académiques à venir, le directeur général annonce la création de nouvelles filières, en fonction des besoins des entreprises.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net