Le projet a été lancé officiellement en janvier 2022. Il prendra fin en janvier 2025. La commune de Kaya est la porteuse du projet financé par l’Union européenne. Il concerne 19 communes de taille moyenne du pays. L’objectif du projet est d’accompagner les collectivités territoriales à améliorer le cadre de vie à travers la maîtrise d’ouvrage communale.

Selon le chargé du projet Séraphin Koutaba, à cause de la situation sécuritaire, le taux de réalisation du projet peut être estimé à 15%. Ce qui est fait sur le terrain est le renforcement de capacités des agents techniques municipaux, l’accompagnement des opérateurs de la collecte des ordures et la préparation de la mise en œuvre des infrastructures pour pouvoir permettre le traitement des déchets, a indiqué le chargé de projet. Il a par ailleurs invité les collectivités territoriales à plus d’efforts pour l’atteinte des objectifs fixés.

Le chargé du projet, Séraphin Koutaba

Pour le premier vice-président de la délégation spéciale de la commune de Kaya, Adama Simporé, après une année de mise en œuvre du projet, il est important de jeter un regard rétrospectif sur les actions menées, afin de mesurer le niveau d’atteinte des résultats, et d’en tirer les leçons apprises en vue de prendre les dispositions utiles pour la suite.

« A l’endroit des acteurs de la dépense publique dans nos communes, je voudrais vous exhorter à plus d’efforts dans la mobilisation des ressources propres. Afin d’honorer nos engagements vis-à-vis des partenaires techniques et financiers. Certes, la situation actuelle nous impose des réorientations et des révisions de nos ambitions pour faire face aux besoins vitaux pressants et pour assurer les charges de fonctionnement. Mais nous ne devons pas occulter la gestion des déchets solides dans nos prévisions budgétaires », a demandé le premier vice-président de la délégation spéciale de la commune de Kaya.

Le premier vice-président de la délégation spéciale de la commune de Kaya, Adama Simporé

Selon lui, dans la commune de Kaya le projet avance bien malgré la situation sécuritaire difficile. « Nous avons mis en place des infrastructures qui permettent de récupérer les déchets solides. Nous avons organisé la semaine de l’assainissement. Ce qui a permis de faire des sensibilisations et de mener des actions propres d’assainissement et de primer les meilleurs secteurs d’activités », a fait savoir monsieur Simporé.

Le représentant de l’ONG Autre Terre pour l’Afrique de l’ouest a précisé que le projet est financé par l’Union européenne. Et il est financé à plus d’un milliard de francs CFA.

Le représentant de l’ONG Autre Terre pour l’Afrique de l’Ouest, Christian Legay

Au regard de la situation sécuritaire, la mise en œuvre totale du projet connaît des difficultés. Pour le représentant de l’ONG Autre Terre pour l’Afrique de l’Ouest, ce bilan à mi-parcours va permettre de prendre les mesures idoines pour rattraper le retard, afin d’avoir des résultats palpables pour les 19 communes concernées par le projet.

Rama Diallo
Lefaso.net