Créer des réseaux nationaux et régionaux de la gestion des boues de vidange (GBV) pour des actions communes et collaboratives, renforcer les capacités des institutions de formation et des professionnels du domaine à promouvoir et à mettre en œuvre des approches GBV durables, en vue de contribuer à l’atteinte des cibles des ODD6 dans les régions d’Afrique francophone de l’Ouest et du Centre.

Le Pr El Hadji Bamba Diaw, le directeur général de l’institut 2ie salue les partenariats établis avec son institution pour une cause commune

Ce sont, entre autres, les objectifs visés par cette deuxième phase du programme de renforcement des capacités sur la gestion des boues de vidange et en assainissement urbain inclusif en Afrique francophone de l’Ouest et du Centre. Son lancement officiel a été fait ce 9 juin 2023 par le directeur général de l’Institut 2iE pour qui l’importance et la pertinence du programme pour la région ouest-africaine et du Centre sont évidentes. Pr El Hadji Bamba Diaw se réjouit que 2iE ait été choisi pour piloter l’ISC-Hub au Burkina compte tenu de la vision de son institut à l’horizon 2024. En effet, 2iE ambitionne de « renforcer son statut de centre d’excellence de référence en Afrique et à l’international, socialement responsable, leader dans les domaines de la formation, de la recherche et de l’innovation contribuant de manière significative au développement économique et social du continent africain ».

Julienne Tiendrébéogo, directrice générale de l’assainissement et représentante du secrétaire général du ministère en charge de l’environnement se réjouit de la mise en mise en œuvre de cette deuxième phase

Le programme met en exergue l’importance de la collaboration entre les institutions travaillant sur les meilleures pratiques de la gestion des boues de vidange et qui proposent des solutions adéquates répondant aux besoins des populations. C’est pourquoi, le Pr El Hadji Bamba Diaw a salué les partenariats établis avec des institutions sœurs de l’Institut 2iE dans le cadre de sa mise en œuvre.

Pour Julienne Tiendrébéogo, directrice générale de l’assainissement, représentant le secrétaire général du ministère en charge de l’environnement, et par ailleurs présidente du comité, les défis dans le domaine sont très importants, et il y a énormément de choses à faire. Ce programme vient alors, selon elle, répondre aux besoins de renforcement des capacités des professionnels du domaine, notamment en termes d’accompagnement et de formation. « Et étant donné que ce domaine est nouveau dans presque tous les pays de la sous-région, ce programme va servir de tremplin à travers des partages d’expériences pour l’adaptation des approches de mise en œuvre des projets et des technologies qui répondent aux besoins des populations et d’aller plus vite vers l’atteinte des objectifs des ODD 2030 », a-t-elle poursuivi.

Le coordonnateur du projet et enseignant-chercheur à 2iE, Dr Andrianisa Harinaivo Anderson, se félicite du fait que le projet permette de créer un réseau de professionnels avertis dans le domaine de l’assainissement en Afrique de l’Ouest

Quant au coordonnateur du projet et enseignant-chercheur à 2iE, Dr Andrianisa Harinaivo Anderson, le but, c’est de créer un réseau de spécialistes dans l’assainissement urbain inclusif dans la sous-région et une plateforme digitale afin de partager les connaissances, les expériences et des compétences dans le domaine. Tout en soulignant que sa particularité, c’est qu’au-delà de la formation, il y a des activités de coaching qui sont prévues pendant deux à trois mois afin de s’assurer de l’impact direct qu’elle aura. « Ce qui couvre toute la chaîne de valeur d’assainissement et les personnes qui ont été formées vont être suivies pendant un certain moment pour s’assurer que ce qu’ils ont appris pendant la formation est appliqué pour répondre à l’aspect assainissement inclusif », a-t-il précisé.

Une photo de famille

Revenant sur le programme, il faut dire qu’il a été initié depuis 2020 avec la première phase, à travers le soutien financier de la fondation Bill et Melinda Gates, l’inclusive Sanitation Capacity-Hub et les partenaires comme le Centre CSRS de Côte d’Ivoire, l’institut ISE du Sénégal, l’école ENSPY du Cameroun et 2iE au Burkina Faso. Cette deuxième phase sera mise en œuvre pour une durée de deux années (2022-2024).

Yvette Zongo
Lefaso.net