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Christian Children’s Fund Of Canada (CCFC) : Des actes d’Etat-Civil pour des enfants et des femmes

Publié le mercredi 22 décembre 2004 à 08h19min

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Mahadaga dans le département de Logobou a abrité le vendredi 3 décembre 2004 dernier, une cérémonie de remise de pièces d’Etat-Civil à des enfants et adultes qui n’étaient pas encore déclarés.

Initié par le Fonds Chrétien pour l’Enfance du Canada (CCFC) dont la délégation était conduite par la directrice, Marie Henriette Salembéré, la cérémonie de remise d’actes de naissance et de cartes d’identité burkinabè aux " sans identité " de Mahadaga était présidée par le préfet de Logobou Adolphe Bruno Yaméogo.

Malgré les dispositions du code des personnes et de la famille à travers l’article 106 qui exige la déclaration de toute naissance survenue sur le territoire national à l’officier d’Etat-Cvil du lieu de naissance et qui stipule que les déclarants à l’issue des deux mois de délais prévus à cet effet, peuvent faire recours au tribunal civil pour l’établissement d’un jugement supplétif de déclaration de naissance, la province de la Tapoa regorge d’enfants et même d’adultes qui ne sont pas déclarés à l’Etat-Civil. Les chiffres sont éloquents 63% d’enfants ne disposent pas jusqu’à présent, d’acte de naissance.

Conscient de ce phénomène qui résulte de la conjugaison de plusieurs facteurs dont l’ignorance, la négligence des parents qui ne savent pas l’importance de l’enregistrement de naissance auxquels il faut ajouter le phénomène de la pauvreté et le refus de reconnaître les enfants parfois par les auteurs des grossesses, le CCFC a décidé de prendre le taureau par les cornes, par cette cérémonie qui a introduit la remise de plus de 200 jugements supplétifs d’acte de naissance et une quarantaine de CIB aux femmes de Mahadaga.

Mme la directrice du CCFC pour qui l’Etat a besoin de connaître le nombre des citoyens pour établir et conduire des programmes de développement efficaces a déclaré que : "l’enfant étant une personne à part entière de la société, il doit être identifié par le moyen de l’enregistrement de naissance dans tous les centres créés par l’Etat ".

Le préfet de Logobou a vivement remercié le CCFC qui s’est engagé dans cette opération salvatrice. Face à une population qui considère l’enregistrement comme une simple formalité si elle ne l’ignore pas tout simplement, il a promis de prendre des dispositions pour le relais. Le reste de la journée a été meublé par une conférence sur l’enregistrement des naissances, suivi de distribution de vivres aux orphelins du département de Logobou. Espérons qu’au delà de Logobou, les enfants des autres départements bénéficieront de la solidarité du CCFC.

LIDO K. Boureima
AIB-Tapoa

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