Le cadavre était un homme d’environ 1,70m et d’une corpulence moyenne, de teint noir. Apparemment, l’intéressé aurait été tué depuis 3 ou 4 jours au vu de son état de putréfaction avancée. Son crâne a été écrasé et le corps comportait des traces de coups semblables à des balles ou des coups de poignards. Le cadavre était posé à environ 19 m du goudron à 25 km de Pô. Crime crapuleux, règlement de comptes.

La question reste posée, surtout que le cadavre n’est plus identifiable. Les habits trouvés à côté du corps était un ensemble de pagne aux couleurs bleues tacheté de rouge et un sous-vêtement bleu grillagé. Il portait des sandales comme chaussures. Apparemment, l’intéressé avait été déshabillé avant d’être tué car les habits ne comportaient aucune trace de sang.

Banditisme, un car de Rakiéta braqué

Dans la nuit du jeudi 20 mai, un car de la compagnie de transport Rakiéta et d’autres véhicules de particuliers ont été braqués par quatre bandits sur la nationale N°5 à l’intérieur du PNKT à 26 km de Pô. C’est aux environs de 19 heures que les bandits, munis de fusils de chasse et de pistolets de fabrication locale, ont barré la route avec des troncs d’arbres dans un virage stratégique. Durant 2 heures environ, ils ont arrêté tous les véhicules pour débarquer les passagers. Ils procédaient à la fouille de tous et aussi des bagages pour récupérer l’argent et les téléphones portables. Selon les déclarations faites à la gendarme, l’opération a permis aux bandits de s’enfuir avec un butin de 3 254 850 F CFA plus 4 portables, un pistolet automatique de 9mm plus un béret appartenant à un douanier qui est aussi tombé dans le filet. Si on ne déplore aucun tué, les passagers ont reçu plusieurs coups de points et des gifles. Un gendarme qui était dans le car de Rakiéta a eu la vie sauve en jetant ses papiers d’identité loin de lui. Ayant vu la pièce d’identité du gendarme, les bandits ont cherché à retrouver le propriétaire pour en finir avec lui. L’arrivée d’un camion dont la témérité du chauffeur a permis de contourner le barrage, a été une aubaine pour les

passagers car les bandits étaient obligés de s’enfuir à bord d’une voiture de marque japonaise. Ce jour, le car de Rakiéta n’a pu rejoindre Pô qu’aux environs de 23 heures.

La distance entre le parc de Pô et la ville ( environ 40 km de forêts) constitue un sérieux problème de sécurité pour le trafic. A plusieurs reprises, des passagers ont été agressés, braqués et même tués à ces endroits précis, les victimes ne pouvant avoir aucun secours. Même quand les forces de l’ordre sont alertées, ils n’arrivent toujours pas à réagir

à temps pour pouvoir rattraper les bandits qui souvent sont plus organisés avec des moyens

conséquents. Nos forces de sécurité doivent trouver d’autres stratégies pour la protection des usagers de la route nationale N° 5.

Léon COPIA
Sidwaya