Tout est parti d’une relation affective entre étudiants burkinabè et français des deux régions : Ouahigouya et Dijon. De cette amitié est née une coopération qui s’est traduite par une intervention de l’ONG JEREMI dans le domaine de la santé, à travers la surveillance de la femme enceinte et de l’enfant de moins de 5 ans, un programme de construction ou de réhabilitation des structures sanitaires du département de Tangaye, un programme de lutte contre la malnutrition, un autre contre la transmission du Sida de la mère à l’enfant, et la lutte contre le paludisme.

Ce dernier projet, qui démarre effectivement en septembre 2007, va toucher 110 000 habitants dont 30 000 en zone rurale. Il a le soutien d’un partenaire de taille : le laboratoire Sanofi Aventis, le n°1 d’Europe et le 4e de l’industrie pharmaceutique. Quand on sait que les labos ne recherchent que le profit, cela étonne.

Mais pour le représentant de Sanofi Aventis à Ouagadougou, Abdoulaye Seye, ce laboratoire est l’un des rares à songer à ce volet qu’est l’appui aux organisations en lutte pour les bonnes causes. "Nous avons mis en place, depuis Paris, un Pacte Malaria... La population burkinabè, à 80%, ne peut pas acheter nos spécialités. Mais nous disposons aujourd’hui de médicaments moins chers, à la portée de tous, et très efficaces contre le paludisme". En effet, à travers ce projet de JEREMI, les populations de la région de Ouahigouya pourront acheter les molécules Sanofi Aventis à 600 FCFA. En plus, le département de Tangaye va bénéficier d’une distribution gratuite de moustiquaires et de médicaments.

Dans cette même localité, l’ONG a construit et réhabilité de nombreuses classes et mis en place un centre agricole et artisanal qui a permis de former trois promotions d’élèves de 14 à 18 ans. JEREMI apporte également son soutien aux services ophtalmologique de Ouahigouya et de Dori où des spécialistes séjournent souvent pour des soins et des interventions chirurgicales de la cataracte.

Ouédraogo Adama Damiss

L’Observateur Paalga