Institué depuis la 17e édition de la Semaine nationale de Culture (SNC), le Marché des arts est un espace de rencontres et d’échanges entre les artistes et les programmateurs, directeurs de festivals, organisateurs d’évènements artistiques et éditeurs. C’est l’une des activités phares de la SNC en raison de sa contribution aux enjeux du développement en termes de création d’emplois, de création de richesse, de visibilité et de promotion de la destination Burkina Faso.

La cérémonie de lancement du marché des arts à connu la présence de la ministre de la transition digitale

Selon le président de la Commission du marché des arts, Romaric Sanou, plusieurs innovations ont été introduites cette année. Il s’agit notamment de l’organisation d’une résidence de création avec l’icône de la musique africaine Cheick Tidiane Seck, l’organisation de master-class avec des personnalités du monde de la culture tels que Issouf Balima et Dansa Bitchibaly du Burkina, Dodo Koné de la Côte d’Ivoire, Mamou Daffé du Mali, etc.

Romaric Sanou, président de la commission du marché des arts

Ce lundi 29 avril étant la journée internationale de la danse, il est alors prévu un panel. L’instauration d’un plateau musical professionnel à l’attention des tourneurs, producteurs, gestionnaires de salles, organisateurs de festivals, et la signature de conventions entre la SNC et certaines structures comme la Fondation festival sur le Niger, Collectif Wékré sont autant d’innovations apportées à cette 21e édition.

Sculpture en compétition dans la catégorie des arts plastiques

« Tout doit être mis en œuvre pour que les industries culturelles et créatives puissent être une réalité dans notre pays. L’art et la culture ne doivent plus être un secteur de folklore, mais ils doivent être des secteurs qui génèrent des revenus et des emplois décents. C’est tout l’intérêt de ce marché. Le potentiel du marché des arts est immense et pratiquement illimité », a laissé entendre le ministre d’Etat, ministre en charge de la Culture, Jean Emmanuel Ouédraogo.

Selon le ministre Jean Emmanuel Ouédraogo, l’art et la culture ne doivent plus être un secteur de folklore

Après le lancement du marché des arts, les officiels accompagnés du ministre nigérien de la Culture, le colonel major Abdourahmane Amadou, ont fait un tour dans la salle d’exposition des œuvres d’arts plastiques en compétition, à la Maison de la culture, Anselme Titiama Sanon.

Selon l’artiste sculpteur Jean-Luc Bambara, président du jury Arts plastiques, 27 œuvres sont en compétition, dont dix en sculpture, six en batik et onze en peinture.

« Il y a d’abord eu une présélection régionale des œuvres qui ont eu une moyenne de 13 sur 20. Les artistes ne sont pas obligés de suivre le thème de la SNC. Ils travaillent selon leurs sensibilité et inspiration. Le jury note les œuvres selon trois critères : l’exécution et la composition sur 10 ; la créativité est notée sur 7 et la pertinence du thème est notée sur 3. », a indiqué Jean-Luc Bambara qui totalise près de 40 ans dans les arts plastiques et une vingtaine d’années en tant que membre de jury à la SNC.

Jean-Luc Bambara, président du jury officiel dans la catégorie Arts plastiques

À l’en croire, les œuvres sont de belles factures au fil des éditions de la SNC. « Les artistes sont des battants. S’ils perdent à une édition, ils redoublent d’efforts pour obtenir quelque chose à la prochaine édition », apprécie Jean-Luc Bambara. Il note cependant qu’il n’y a pas eu de « Batik » en compétition dans la région des Hauts-Bassins. Toutes les œuvres dans cette discipline viennent de la région du Centre.

Fredo Bassolé
Lefaso.net