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Dédougou : Le 16e FESTIMA se referme sur des notes de satisfaction

Publié le samedi 27 avril 2024 à 17h05min

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Dédougou : Le 16e FESTIMA se referme sur des notes de satisfaction

Les lampions se sont éteints sur la 16e édition du Festival international des masques et des arts de Dédougou (FESTIMA). La cérémonie de clôture, intervenue le jeudi 25 avril 2024 à Dédougou, a été le lieu pour les organisateurs de dresser un bilan à chaud. Lequel bilan est jugé satisfaisant par les organisateurs qui, déjà, ont le regard tourné vers la 17e édition qui va marquer en 2026, le trentenaire du festival.

Les Dédougoulaises et les Dédougoulais devraient encore attendre deux bonnes années pour retrouver la joie, l’animation, l’ambiance fiévreuse, le rythme et tout ce qui va avec le Festival international des masques et des arts de Dédougou (FESTIMA). Puisque l’édition 2024 a vu les rideaux tomber sur elle le jeudi 25 avril 2024. Une sobre cérémonie de clôture, présidée par le gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun, Babo Pierre Bassinga, a été organisée à cet effet et a permis de revisiter une semaine d’intenses activités culturelles qui ont jalonné la manifestation.

Babo pierre Bassinga, gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun

Selon Léonce Ki, secrétaire exécutif de l’Association promotrice de l’événement (ASAMA : Association pour la sauvegarde des masques), ce sont 23 sociétés de masques qui ont pris effectivement part à la 16e édition, au lieu de 27 initialement annoncées. Ces 23 entités culturelles ont mobilisé plus de 600 personnes et livré au total 22 prestations. A en croire M. Ki, par ailleurs président du comité d’organisation de la présente édition, ce qui aurait émerveillé plus d’un à ce festival est la participation de sociétés de masques issues de villages déguerpis par des groupes armés terroristes. « Le FESTIMA 2024 a permis à des villages déplacés de mettre en œuvre la pratique du masque. Certains villages ont, à notre insu, bravé les risques pour aller chercher des instruments de musique dans leurs localités en vue donc de participer à cette 16e édition », a-t-il révélé.

Aux prestations des masques de fibres, de tissus et de feuilles, le secrétaire exécutif a ajouté la parade inaugurale et la foire qui a accompagné le festival. Cette dernière activité, dit-il, a connu la participation d’une centaine d’exposants venus « des quatre coins du pays et de certains pays frères tels que le Sénégal, le Mali et le Benin ». La conférence sur le thème de l’édition, « Masque, culture et résilience » tenue le 22 avril 2024, a été quant à elle, une activité de réflexion sur l’avenir du masque comme patrimoine culturel vivant tandis que « le soir au village » fut un moment d’animation particulière de la cité du Bankuy. En somme, « c’est un bilan de 100% de réussite d’activités prévues et puis réalisées », s’est réjoui Léonce Ki.

Des innovations attendues dans les prochaines éditions du FESTIMA, selon Léonce Ki

Une industrie culturelle

A l’écouter, les projecteurs sont déjà orientés vers la prochaine édition qui va consacrer en 2026 les trente années d’existence du festival. « Nous allons faire des manifestations très grandioses pour ce qui est de la 17e édition », promet-il. Le FESTIMA, selon ses dires, s’illustre comme une industrie culturelle. « Ce que ça génère à chaque édition, c’est au bas mot 1,5 milliard de FCFA en huit jours de prestation », a avoué le secrétaire exécutif de l’ASAMA. Et pour que le festival accomplisse ce rôle de poumon économique afin que les populations puissent tirer profit, ce dernier de confier que la volonté de l’association est de relever le défi du passage d’un événement biennal à une manifestation annuelle.

Ici, un masque de la société de Zaba

Le gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun a jugé que le FESTIMA fait partie intégrante de « notre patrimoine matériel et immatériel ». « Il y a, à chaque type de masque, une signification particulière, des codes qu’il faut aller chercher à décrypter », a martelé Babo Pierre Bassinga. Il se dit convaincu que le festival des masques participe de « l’endogéinisation », un processus auquel a souscrit le Burkina Faso et qui demeure « une voie originale de transformation profonde ».

Yacouba SAMA
Lefaso.net

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