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Burkina / Aide humanitaire : L’ABBAD solidaire de l’école Saint Augustin de Kaya

Publié le vendredi 19 avril 2024 à 16h18min

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Burkina / Aide humanitaire : L’ABBAD solidaire de l’école Saint Augustin de Kaya

1 600 000 francs CFA. C’est la somme qu’à bien voulu remettre l’Association des Burkinabè de la Banque africaine de développement (ABBAD), à la Sœur Marie Louise Sawadogo, de l’Association des Sœurs Augustines du Saint Esprit de Kaya. En recevant ce don qui contribuera au bien être des quelques 308 élèves, en majeure partie des déplacés internes, l’éducatrice dit rendre grâce à Dieu car bon nombre de difficultés sont au cœur de la mission qu’elle s’est assignée : assurer une bonne éducation aux enfants défavorisés.

« Lorsque que vous vous demandez si vous aurez le courage de poursuivre ce que vous avez commencé par amour pour les autres, n’oubliez pas qu’il y a un Dieu vivant. Un Dieu qui vous connaît et qui sait ce que vous ressentez. Un Dieu qui peut tout. Aujourd’hui je suis comblée et je ne peux que dire : c’est la providence ». Ces mots de la Sœur Marie Louise Sawadogo de l’Association des Sœurs Augustines du Saint Esprit à Kaya, résume toute sa joie de recevoir un don de l’ABBAD, lequel vient en appui aux actions entreprises pour l’éducation des élèves de l’école maternelle et primaire Saint Augustin de Kaya.

La genèse de la création de cette école remonte à quatre ans maintenant. Présente dans la ville de Kaya pour implanter un démembrement de leur congrégation dont le siège est à Banfora, la Sœur Marie Louise Sawadogo arrive au moment où l’insécurité fait rage dans la zone. Les villages environnants de Kaya sont frappés par le terrorisme. Et pour échapper à la mort, les populations décident de se rabattre sur le chef-lieu de la province du Sanmatenga. Avec le chômage des parents qui avaient tout abandonné dans leurs localités respectives, la scolarisation des enfants devient un poids et l’éducation des jeunes est mis en berne. « En tant qu’éducatrice, je me suis dit qu’il était inconcevable de laisser tous ces enfants-là à la rue. C’est ainsi qu’avec l’autorisation des autorités de la zone, nous avons accueilli ces enfants avec d’autres de la ville, pour les scolariser. Nous n’avons que des filles dans notre école. Au départ une cinquantaine, nous sommes aujourd’hui à 308 élèves que nous scolarisons et à qui nous offrons au moins un repas par jour », a-t-elle expliqué.

La Sœur Marie Louise Sawadogo, recevant le chèque de 1 600 000 francs CFA des mains de la délégation de l’ABBAD

A travers cette main tendue, l’ABBAD dit vouloir contribuer à un meilleur avenir de ces enfants, qui subissent les affres de l’insécurité. « Nous avons été approchés par la sœur il y a de cela quatre ans. En ce moment-là, nous n’avions pas de mécanisme de financement pour lui apporter de l’aide. Ce n’est que récemment que nous avons initié une contribution des membres de l’association pour apporter notre soutien à l’effort de paix. Les fonds collectés ont été scindés en deux. Une partie a été dirigée vers le Fonds de soutien patriotique. Et nous avons promis de remettre l’autre à une structure des enfants déplacés internes. C’est ainsi que nous sommes repartis vers l’association », a laissé entendre Stéphanie Drabo, représentante de l’ABBAD.

« En 2018, nous avions fait un don de 3 800 000 à une association dans le Centre-nord, qui s’occupait des veuves. 150 ménages avaient été touchés », Stéphanie Drabo

Des dires de la récipiendaire Sœur Marie, cette somme ne peut être utilisée qu’à bon escient, car elle sera injectée pour assurer la continuité des actions posées en faveur des enfants. « Les parents des élèves déplacés ne paient pas la scolarité. Alors que nous assurons le paiement des salaires des enseignants, l’uniforme des enfants et la cantine qui, depuis l’ouverture de l’école, est fonctionnelle. Nous avons quelques fois eu des dotations de la mairie et d’autres structures. Mais cette fois-ci, pour tout le trimestre de l’année 2023-2024, nous n’avons pas eu de dotation. Du coup, nous vivons des bons que nous prenons et dès que nous avons un don, nous payons. Ce chèque de 1 600 000 de l’ABBAD vient donc à un moment où nous sommes dans un grand besoin », se réjouit-elle.

« Le premier groupe d’enfants venait de Yirgou. La plupart vient de Kielbo, de Gasaliki, de Arbinda, des villages de Pissila, et des alentours de Kaya », Sœur Marie Louise Sawadogo

A tous ceux qui ont eu à faire un geste au profit de l’association, sœur Marie Louise Sawadogo a tenu à leur témoigner sa gratitude. « A l’endroit de tous ceux qui nous ont aidé ou qui nous aident, ce sont les anges gardiens des petits qui les protégeront et qui obtiendront de Dieu que leurs dons se transforment en grâces et bénédictions pour eux. Ceux qui peuvent encore nous aider ou qui ont des promesses à notre égard, nous les remercions d’avance. Lorsque nous prenons un enfant à la maternelle, nous l’avons pour neuf ans. Quand nous prenons un au CP1, nous l’avons pour six ans. Notre objectif est de les conduire jusqu’à la fin du primaire », a-t-elle conclu.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

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