Du 6 au 12 février 2006, la Fondation Jean-Paul II a tenu à Ouagadougou, la XXIVe session de son conseil d’administration. Cette session a été mise à profit pour rencontrer les partenaires et échanger avec eux. Elle s’est déroulée le 10 février dernier au Centre national Cardinal Paul Zoungrana à Ouagadougou.

Cette rencontre d’échange a été une occasion de remercier les organisations qui ont répondu à l’appel du Pape Jean-Paul II, lancé à Ouagadougou en mai 1980. Elle a été également une opportunité de mieux découvrir l’œuvre de la Fondation au Burkina Faso. Une occasion de connaître comment, sans discrimination de race, de religion, la Fondation essaie d’appuyer les organisations paysannes et ceux qui travaillent, pour l’intérêt général, à combattre la sécheresse, la désertification, pour un développement durable.

Pour le président du conseil d’administration, Monseigneur Jean-Pierre Basane, Jean-Paul II s’en est allé, mais dit-il, « nous restons convaincu que de la maison du père, il veillera mieux sur nous, car dans notre calebasse d’orphelins il nous a laissé une perle précieuse : la charité que nous voulons solidairement faire fructifier et partager entre tous, à travers son œuvre, la Fondation Jean-Paul II pour le Sahel ».

Créée le 22 février 1984, la Fondation Jean-Paul II pour le Sahel fait partie, selon lui, des instruments de la charité mystique et institutionnelle de l’Église. « L’identité de la Fondation Jean-Paul II pour le Sahel se décline en effet autour de charité, solidarité, justice et depuis sa création, notre institution ne ménage aucun effort pour être fidèle à la mission qui lui a été confiée... », soutiendra le président du conseil d’administration.

La force de la charité dépend, selon Mgr Jean-Pierre Basane, de la force ,de la foi de ses membres et collaborateurs, et parmi ces collaborateurs il faut compter Cor Unum en Italie dont un des administrateurs était présent à la rencontre en la personne de M. Giovanni Bianchini.

La conférence épiscopale italienne fait partie des partenaires. Elle était présente au conseil d’administration à travers Mgr Pierginseppe Vacchelli, président du comité pour les interventions caritatives. Celui- ci était accompagné de Mme Enrichira Honorante. Il faut aussi citer la conférence épiscopale d’Allemagne parmi les partenaires qui soutiennent la Fondation dans la réalisation de ses ouvres. Le président du conseil d’administration a traduit à tous ces partenaires, la reconnaissance des Sahéliennes. « Chers acteurs de la charité et du développement durable, nous sommes ainsi invités à jouer solidairement notre rôle d’être la voix des sans voix, celles des petits et pauvres laissés pour-compte et oubliés aux instances où se prennent les grandes décisions... », relèvera le président du conseil d’administration.

La Fondation, en dépit de ses moyens limités et sans cesse en baisse, a tout de même, selon Mgr Basane, été à la hauteur des attentes des populations du Sahel. En effet, de 2000 à 2004, le Burkina qui abrite le siège du Conseil d’administration a bénéficié d’une enveloppe de 2 999 514 216 francs CFA sur un financement global de 7 699 784 394 francs CFA dans les neuf pays du Sahel (Burkina, Gambie, Guinée-Bissau, Cap vert, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad).

Etienne NASSA (paratena@yahoo.fr)
Sidwaya