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Burkina/Cinéma : Dans « Le Galop », Eléonore Yaméogo filme les émotions de celles et ceux qui sont derrière la caméra

Publié le vendredi 30 juin 2023 à 11h30min

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Burkina/Cinéma : Dans « Le Galop », Eléonore Yaméogo filme les émotions de celles et ceux qui sont derrière la caméra

L’avant première du film « Le Galop » a été projetée ce jeudi 29 juin 2023, au ciné Burkina. Dans ce film documentaire, la réalisatrice, Eléonore Yaméogo, une fois n’est pas coutume, se penche sur des réalisateurs (trices).

Quatre protagonistes (réalisateurs/réalisatrices) du Burkina Faso, du Sénégal, du Niger et du Rwanda sont filmés(es) tout au long du FESPACO 2021 (27 e édition). Eléonore Yaméogo a voulu mettre en lumière les émotions (angoisse, déception, enthousiasme, joie) de celles et ceux qui sont en compétition durant cette messe du 7e art africain.

Le public a été conquis

Durant les compétitions, les réalisateurs(trices) sont dans des questionnements. Vont-ils/elles gagner ou pas ? C’est cet état de vulnérabilité que la réalisatrice a mis à nu. Dans ce film documentaire de 97 minutes, elle s’est également projetée sur ses propres expériences lorsque ses films étaient en compétitions. Elle a voulu montrer également que le choix des films primés peut être subjectif et que cela ne doit aucunement démoraliser les réalisateurs(trices) en compétition.

Eléonore Yaméogo a expliqué qu’il était important pour elle de projeter le film en avant première au Burkina Faso, car, elle a reçu un apport financier du ministère de la Culture

Elle a expliqué pourquoi son choix s’est porté sur ces cinéastes. Eléonore Yaméogo a choisi des novices dans la réalisation et qui n’étaient pas très célèbres.

Une quête personnelle

Coup de chance, deux des réalisateurs (Burkina Faso et Rwanda) ont reçu des prix au FESPACO de cette année là.

« La réalisation de ce film n’a pas été évident parce que la sélection des films se fait un mois avant les compétitions. J’avais un mois pour organiser le tournage. J’ai été souvent en compétition et je me suis toujours interrogée. En 2019, avec mon film le cimetière des éléphants, beaucoup de médias et des collègues disaient qu’il pouvait être l’étalon d’Or dans la catégorie documentaire. A la fin, quand le palmarès a été dévoilé, il ne faisait pas partie des trois primés. A partir de là, j’ai commencé à me questionner sur les rapports à la compétition. Pourquoi le besoin de compétition ? Est-ce que le regard d’un jury n’est pas subjectif ? Parce qu’un film peut être primé au FESPACO et pas ailleurs. J’ai voulu écouter mes collègues cinéastes sur leur rapport à la compétition » a confié Eléonore Yaméogo.

L’équipe de tournage

A cette première projection, des acteurs(trices) du monde du cinéma était présents(es). « Je me retrouve très impliquée dans les émotions qui ont été filmées. J’ai fait quatre compétitions au FESPACO. Je connais la pression et l’engouement. Elle l’a partagé au public qui ne connaît pas ce que nous vivons pendant la compétition » a signifié la réalisatrice, Apolline Traoré.

Apolline Traoré a apprécié positivement le documentaire

Eléonore Yaméogo a notifié que « Le Galop », sortie en 2023 va être projeté dans quelques pays d’Afrique et d’Europe. Elle a espéré avoir la possibilité de projeter le film si l’occasion se présente une fois de plus au Burkina Faso, car « malheureusement, les documentaires ne sont pas prisés dans les salles. Mais s’il y’a des possibilités, je suis preneuse » a-t-elle conclu. La réalisatrice est à sa troisième œuvre cinématographique.

SB
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