Efforts humanitaires du Burkina : 200 abris temporaires redonnent espoir aux communautés déplacées à Nagréongo

APPELONS LA CHOSE PAR SON NOM

L’idée de trouver un logement temporaire muni de tout pour rendre la vie vivable pour les habitants est une idée noble, louable et bien pensée. Le problème, cependant, n’est pas là et voici pourquoi.

Pendant la guerre meurtrière au Libéria, le Ghana a ouvert sa porte à des milliers et de milliers de réfugiés de ce conflit-là, À l’instar de ce que nous venons de faire au Burkina, ’un logement temporaire’ fut rapidement construit au sud de ce pays pour héberger ’temporairement’ ces réfugiés et ce fut chose faite.

Aujourd’hui, on ne parle plus d’un logement temporaire mais bien une ville à part entière au Ghana. Les tentes ont été remplacés par des habitations en béton, des magasins, des écoles, des routes bitumées, des routes des autres localités ont été construites pour désenclaver ce camps des réfugiés jusqu’àlors un terrain vague. Les habitants, eux, tout naturellement, sont devenus des Ghanéens et le Libéria est derrière eux pour de bon.

Donc, le problème n’est pas forcément leur trouver un logement temporaire quoique un geste humain, mais de leur dire d’oublier les villages qu’ils ont abandonnés car on ne voit pas dans l’immédiat le retour dans leurs villages pour reprendre la vie.

D’où la question sur le bien fondé de ce coup d’état qui n’avait et n’a toujours d’ailleurs, une seule et même mission, restaurerer le territoire national pour que ces mêmes déplacés internes puissent regagner leurs villages pour y vaquer à leurs activités en toute quiétude.

Ces habitations temporaires représentent le début de la fin de l’espoir de retourner chez eux.