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Mise en œuvre de la Transition : La CEDEAO disposée à accompagner le Burkina Faso

Publié le jeudi 17 mars 2022 à 22h02min

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Mise en œuvre de la Transition : La CEDEAO disposée à accompagner le Burkina Faso

(Ouagadougou, 17 mars 2022). Le président du Faso, le lieutenant-colonel, Paul-Henri Sandaogo Damiba s’est entretenu ce jeudi après-midi, avec une délégation ministérielle de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) conduite par la présidente du Conseil des ministres de l’organisation, Mme Shirley Ayorkor Botchwey ministre des Affaires étrangères de la République du Ghana.

Les échanges entre le chef de l’Etat et ses hôtes, qui ont d’abord eu une séance de travail avec une délégation burkinabè conduite par le ministre en charge des Affaires étrangères, Mme Olivia Rouamba, ont porté sur la Transition et sa mise en œuvre.

« A la suite du changement intervenu à la tête de l’Etat le 24 janvier 2022, la mise en place de la Transition et l’investiture du président, les chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO nous ont mandatés de rencontrer les nouvelles autorités, même si le Burkina Faso est suspendu des instances de l’organisation », a déclaré le chef de la délégation, Shirley Ayorkor Botchwey à l’issue de la rencontre avec le président du Faso.

La CEDEAO est venue à l’écoute des nouvelles autorités du pays pour comprendre la feuille de route de la Transition. « A ce sujet, l’autorité nous a expliqué les raisons pour lesquelles la Transition devrait durer 3 ans, notamment la lutte contre le terrorisme et la résolution de la crise humanitaire », a soutenu la présidente du Conseil des ministres de la CEDEAO qui a annoncé avoir eu « des discussions franches avec le gouvernement ».

« Le président Damiba a donné des réponses que nous allons transmettre à la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO », a aussi indiqué la présidente du Conseil des ministres de l’organisation.

L’autre préoccupation de la CEDEAO concerne le sort de l’ex-président du Faso. Sur autorisation du président Damiba, « nous avons pu le rencontrer et échanger avec lui. Il est bien portant et dans un bon état d’esprit », a confié le chef de la délégation ministérielle.

Rassurée par les nouvelles autorités du pays, la délégation de la CEDEAO a tenu à manifester la solidarité de l’organisation au Burkina Faso.

« Ce qui affecte le Burkina Faso nous affecte tous. Et ce n’est pas dans ces moments difficiles que la CEDEAO va abandonner le Burkina Faso », a déclaré Mme Shirley Ayorkor Botchwey.

En outre, « les chefs d’Etat de la CEDEAO ont clairement déclaré que le Burkina Faso ne sera pas abandonné, et que la CEDEAO va accompagner le Burkina dans la mise en œuvre de la Transition », a précisé le chef de la diplomatie ghanéenne.

Selon Mme Shirley Ayorkor Botchwey, la CEDEAO va travailler de concert avec le Burkina Faso pour trouver des solutions à ces crises sécuritaire et humanitaire, car tout ce qui touche le Burkina Faso impacte l’ensemble de l’espace communautaire.

Direction de la communication de la présidence du Faso

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Vos commentaires

  • Le 17 mars 2022 à 21:41, par TANGA En réponse à : Mise en œuvre de la Transition : La CEDEAO disposée à accompagner le Burkina Faso

    Si la CEDEAO est disposée à accompagner le Burkina, il y a du zambo quelque part. Et le Mali ?
    On vient de nous confirmer que le coup d’état a été préparé ailleurs et avec la bénédiction d’au moins un voisin.
    Chers tous, même si on est tombé dans un tunnel et que l’on ne voit rien, il faut faire des efforts pour voir car c’est l’Afrique d’abord. Suivez le regard.

  • Le 17 mars 2022 à 23:17, par Fasovision En réponse à : Mise en œuvre de la Transition : La CEDEAO disposée à accompagner le Burkina Faso

    C’est, a priori, une bonne chose de vouloir accompagner notre pays dans sa (re) construction. En même temps, si la CEDEAO pouvait s’attaquer, prioritairement, aux défis sécuritaires dans la région, à travers une feuille de route très claire, ce serait vraiment salutaire. Les ballets diplomatiques au chevet des Etats en souffrance ne signifieront pas grand chose pour les peuples tant que l’organisation communautaire continuera à reléguer au second plan cette question cruciale. Sécurité d’abord, tout le reste ensuite.

    En d’autres termes, si vous ne pouvez pas aider les pays touchés sur le plan sécuritaire, en ce moment précis, je crois qu’il serait bon de faire économie de ces incessants allers-retours diplomatiques à quelque autre fin que ce soit.

  • Le 18 mars 2022 à 00:34, par Zach En réponse à : Mise en œuvre de la Transition : La CEDEAO disposée à accompagner le Burkina Faso

    ll me semble que la guerre en Ukraine a aussi des effets sur la CEDEAO. Mais, est-ce qu’il fallait attendre cette guerre ? Je prie que la CEDEAO aborde nos problemes avec plus d’originalite.

  • Le 18 mars 2022 à 05:01, par Abdoul En réponse à : Mise en œuvre de la Transition : La CEDEAO disposée à accompagner le Burkina Faso

    Quand on est accompagné par la cdao on est accompagné par la France

  • Le 18 mars 2022 à 05:57, par La barbe En réponse à : Mise en œuvre de la Transition : La CEDEAO disposée à accompagner le Burkina Faso

    Thomas Sankara dit que quand la France t’applaudit, c’est que tu as trahit ton peuple. Ce t’accompagnent de la CEDEAO (qui est une autre main invisible de la France) sous entend un cautionnement du coup d’État. Pourquoi pas son instigateur ? Et faut-il dire que les burkinabè ont été une fois de plus roulés dans la farine ?

  • Le 18 mars 2022 à 08:04, par NEBIE En réponse à : Mise en œuvre de la Transition : La CEDEAO disposée à accompagner le Burkina Faso

    C’est trop facile. Peuple du Burkina, ouvre l’oeil. Je pense que l’oncle gaulois a validé sa chose. Et nous voilà en prison à nouveau. Comment le Président Damiba pourrait surprendre ces gens là ? Tout simplement en se confiant au peuple, en disant la vérité au peuple, en appelant boubou par boubou. Et tous les burkinabè vont l’accompagner. Il n’y a que la vérité qui peut construire. Le mensonge anéanti toujours et à grande échelle.

  • Le 18 mars 2022 à 08:50, par kwiliga En réponse à : Mise en œuvre de la Transition : La CEDEAO disposée à accompagner le Burkina Faso

    Vous tirez ceci : "La CEDEAO disposée à accompagner le Burkina Faso"
    Mais peut-être faut-il surtout retenir cela : " Le président Damiba a donné des réponses que nous allons transmettre à la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO"
    Attendons de voir, en espérant éviter les sanctions et merci aux maliens d’attirer l’essentiel de l’animosité internationale contre eux.

  • Le 18 mars 2022 à 12:21, par Sonni ALIBER En réponse à : Mise en œuvre de la Transition : La CEDEAO disposée à accompagner le Burkina Faso

    Si LE MPSR veut avoir le soutien du peuple burkinabé comme celui du peuple frère du Mali 🇲🇱,il faudrait montrer une lisibilité dans son projet politique /mais si c’est pour poursuivre les mêmes relations indignes que la France nous impose,le mpsr aura tout Faux,,car personne au Burkina n’est près à soutenir un tel gouvernement,,Le peuple en a MARRE,des politiques suicidaire,,vive le burkinabé libre et intègre /la PATRIE OU LA MORT

  • Le 18 mars 2022 à 14:27, par jagger En réponse à : Mise en œuvre de la Transition : La CEDEAO disposée à accompagner le Burkina Faso

    Haaa !!! la ! c’est grave ! la CEDEAO ? donc une fois de plus le peuple vient de se faire rouler ! mais on joue à quoi finalement ? pourquoi la CEDEAO n’accompagne pas le MALI mais le Burkina ? j’ai peur de ce qui se trame derrière ce accompagnement quant on sait que CEDEAO = France ! si nous continuons ainsi c’est comme si THOMAS s’est sacrifié pour rien !!

  • Le 18 mars 2022 à 17:18, par Lumière En réponse à : Mise en œuvre de la Transition : La CEDEAO disposée à accompagner le Burkina Faso

    Pourquoi s’en étonner ? Le principe du colon comme du néo-colonialiste est de nous diviser pour mieux régner ! Avec ces deux poids deux mesures, ils veulent simplement éviter une solidarité entre les putschistes, voire entre les peuples Maliens et Burkinabè en contexte de putsch ! Soyons donc attentifs pour éviter de tomber dans leur piège !...

  • Le 18 mars 2022 à 20:06, par Lumière En réponse à : Mise en œuvre de la Transition : La CEDEAO disposée à accompagner le Burkina Faso

    Pourquoi s’en étonner ? Le principe du colon comme du néo-colonialiste est de nous diviser pour mieux régner ! Avec ces deux poids deux mesures, ils veulent simplement éviter une solidarité entre les putschistes, voire entre les peuples Maliens et Burkinabè en contexte de putsch ! Soyons donc attentifs pour éviter de tomber dans leur piège !...

  • Le 19 mars 2022 à 09:45, par Obliviator ! En réponse à : Mise en œuvre de la Transition : La CEDEAO disposée à accompagner le Burkina Faso

    La CEDEAO peut-elle s’accompagner elle-même avec un grand pays comme le Nigéria qui ne fout rien et qui ne pèse rien du point de vue géopolitique ? Au lieu de faire la cour aux institutions foirées, le MPSR et sa clique devraient s’atteler à émanciper le Burkina Faso pour permettre le développement et faire comme le pays frère Mali.

    J’ai comme l’impression que Damiba et sa clique sont déjà dans le tâtonnement, ce qui n’augure rien de bon pour l’avenir du pays. Il faut être des courageux visionnaires pour l’Afrique, au lieu de se contenter à être pourvoyeurs de voix, allant voter même des résolutions à l’ONU contre les intérêts de l’Afrique.

    Damiba, au lieu de seulement rappeler les sous-offs retraités, tu dois recruter au moins 60 000 jeunes (Il y’en a plein au BF) en plus, pour refaire l’armée et nous faire sortir de la tutelle militaire française, avec ces armées françaises qui ne valent rien ailleurs qu’en Afrique.

  • Le 19 mars 2022 à 18:01, par Sidpawalemde Sebgo En réponse à : Mise en œuvre de la Transition : La CEDEAO disposée à accompagner le Burkina Faso

    @jagger, vos inquiétudes ne sont pas fondées car les cas du Mali et du Burkina sont très différents.

    Au Mali, des putschistes ont proposé 18 mois de transition qui ont été acceptés, et à la fin des 18 mois, ils réclament 5 ans de plus soit un total de 6,5 ans ! On leur dit de revenir à 12 ou 16 mois, et des sanctions dures sont là pour les y obliger. Au total donc, s’ils obtempèrent, ils auront eu 30 à 34 mois.

    Au Burkina, des putschistes malins, ayant suivi se qui s’est passé au Mali, proposent directement 36 mois. Dans leur esprit, la CEDEAO va demander de réduire et ils reviendront à 24 ou 30 mois, le maximum (30) étant bien sûr leur objectif.

    La CEDEAO est gênée pour sanctionner dès maintenant, vu que la transition n’a pas encore 2 mois et que personne n’a encore manqué à sa parole comme au Mali.
    De plus, au Tchad c’est une transition de 18 mois renouvelable (donc 36 mois) qui est passée, et 3 ans (36 mois) au Soudan. Comparaison n’est pas raison mais ça complique la "rigueur".

    Elle doit aussi tenir compte d’un certain soutien local au coup d’état, même si elle sait qu’une bonne partie des manifestations sont organisées par les mêmes qui ont préparé et exécuté le coup.

    De plus, elle a été sensibilisé à changer de ton pour ne pas être accusée de dicter aux peuples la volonté d’un "syndicat de chefs d’états".

    Enfin, de nombreux observateurs ont plaidé pour ne pas ajouter aux souffrances des peuples déjà victimes du terrorisme sous prétexte de rigueur envers les putschistes, parmi lesquels le président Roch Kaboré.

    Alors pour protester contre le délai proposé, on annule une visite présidentielle pour une ministérielle, et on dit de manière diplomatique "nous sommes préoccupés par la durée de la transition". Comprenne qui pourra.

    Les hommes forts du jour en profitent aussi pour faire leur "communication" et dire qu’ils ont la CEDEAO dans la poche. C’est de bonne guerre.

    En résumé, ils ne vont pas accepter (facilement) 36 mois, mais ils ne vont pas aussi vociférer dès la sortie de Kossyam.

    Personnellement, je pense que la CEDEAO va vraisemblablement proposer 24 mois, et cela exceptionnellement vu la situation sécuritaire. Le prochain sommet des chefs d’états nous situera sur la suite...

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