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AES-France : Le CISAG rappelle à la France la détermination des africains à reconquérir leur liberté confisquée depuis des décennies

Publié le lundi 29 avril 2024 à 19h54min

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AES-France : Le CISAG rappelle à la France la détermination des africains à reconquérir leur liberté confisquée depuis des décennies

Le Conseil d’action d’information et de suivi des actions du gouvernement ( CISAG) dans une déclaration signée ce 29 avril 2024, par son président, Issiaka Ouédraogo, rappelle à la France que les africains sont déterminés à reconquérir leurs libertés confisquées depuis des années. Cette déclaration a été rédigée en réponse aux propos du Général Lecointre, ancien Chef d’état-major des armées françaises qui a annoncé la reconquête de l’Afrique dans les années à venir. Ci-joint la déclaration.

DECLARATION DU CISAG

Que nous veut la France au juste ?

La France va-t-elle enfin comprendre que les africains ne veulent plus de sa politique africaine néocoloniale, prédatrice, exploitatrice et déstabilisatrice ? Cette politique africaine qui est restée la même après les indépendances et qui est source d’asservissement.

Du Burkina Faso au Mali, en passant par le Niger, les africains disent non à la France et le font savoir à haute et intelligible voix. Dans ces trois pays, les ambassadeurs français ont tous été expulsés et renvoyés chez eux ; les accords de coopération militaire ont été dénoncés, la souveraineté économique a été réaffirmée…

Au CISAG, nous estimons que les propos désuets, maladroits, mais révélateurs d’un état d’esprit défaitiste du Général Lecointre, ancien Chef d’état-major des armées françaises, en faveur d’une nouvelle expédition de l’Europe sur le continent ne nous distrairont pas. Car le cap est déjà tracé. Les autoroutes de l’auto affirmation sont construites.

Comme dans le débarquement de la baie des cochons à Cuba, les peuples africains, attendent de pied ferme le colon impérialiste et ses suppôts, pour les bouter hors de ses frontières. Car de toute évidence, la diplomatie française n’a pas encore tiré les leçons de ses échecs lamentables et répétés au Sahel.

Elle est naïvement persuadée qu’il s’agit d’un épiphénomène et qu’elle pourra revenir par une porte dérobée, celle du terrorisme. Cela, nous l’avons compris depuis belle lurette. C’est pourquoi rien n’arrêtera notre détermination à reconquérir notre liberté confisquée par des décennies de duperie. Rien ne pourra freiner l’élan de ce peuple dont les dirigeants ont dit non et refusent toute forme de compromission. La voie tracée par le Capitaine Thomas Sankara sera suivie. C’est la boussole qui nous guide dans nos actions.

Le temps où la France faisait débarquer les chefs d’états africains insoumis par caravelle entière est révolu. Le temps du dictat est passé. Le temps des contrats léonins est dépassé.

Au Burkina Faso en particulier, le peuple souverain est plus que jamais vigilant et reste en alerte maximale. Les tentatives désespérées de saboter la Transition à partir de l’extérieur, grâce à des mains sales, sont toutes cousues de fil blanc, les desseins des comploteurs ayant été dévoilés.

Par ailleurs les informations concernant les projets de construction de bâtiments, soit une trentaine au total, au sein de la résidence de l’ambassadeur de France, à Ouagadougou, ne nous échappent pas. Ils soulèvent plusieurs questions : Ces maisons construites dans l’enceinte de ce bâtiment ont quel objectif dans le contexte actuel ? Qu’est-ce qui s’y cache ?

Certes, il s’agit d’une enceinte diplomatique qui bénéficie d’une protection consulaire. Toutefois cela ne doit pas être un prétexte pour y mener des activités subversives. Auquel cas, nous nous réservons le droit d’en appeler à la prise de mesures fermes par nos autorités.

Nous sommes également au fait de la bataille de la désinformation qui se déroule en ce moment depuis des laboratoires de propagande occidentaux pour contrer la dynamique actuelle dans notre pays. Avec des analyses tendancieuses, des informations volontairement orientées ou tronquées concernant notre actualité. C’est ce qui justifie également de notre part, ce devoir de veille à tous les niveaux.

Nous devons aller encore plus loin, en combattant la désinformation par la bonne information, utile et profitable à notre peuple. Mais également par la traque sans merci de tout ce qui peut enfreindre à notre souveraineté.

Victoire aux peuples qui prennent en mains leur destin et qui s’assument devant l’Histoire

Vive le Burkina Faso

Ouagadougou, le 29 Avril 2024

Le Président du CISAG

Issiaka OUEDRAOGO

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