En prélude à la célébration de la journée mondiale de la radio, cette initiative, portée par la structure SPIRIT Holding en collaboration avec l’Union nationale de l’audiovisuel libre du Faso (UNALFA), s’est voulue sobre en raison de la double crise sécuritaire et sanitaire que traverse le pays. Une conférence publique sur le thème « Radio, des années 60 à nos jours » animée par le journaliste à la retraite Jean-Baptiste Ilboudo, a introduit l’ensemble des activités au programme.

« Aujourd’hui, beaucoup de choses ont évolué. Cependant, l’on recense de nombreux défis qui s’imposent aux professionnels de la radio », affirme Souleymane Drabo, président du comité d’organisation. Pour lui, il était nécessaire de créer cette plateforme qui rassemble les acteurs concernés pour faire face à toutes ces difficultés surtout dans un contexte de crises sécuritaire et sanitaire.

Le président du comité d’organisation, Souleymane Drabo (à droite) remettant une attestation de reconnaissance au représentant du parrain des activités

« Comment tenir la radio aujourd’hui avec cette crise sécuritaire quand on sait que plusieurs stations radio ont fermé de ce fait ? Comment vivent en ce moment les promoteurs et professionnels de ces radios fermées ? Autant de questions sur lesquelles il sied de mener la réflexion », a souligné Souleymane Drabo.
Des attestations de reconnaissance ont ainsi été attribuées aux doyens ayant exercé la profession de journaliste dans ce média. L’initiative est à encourager selon le représentant de l’UNALFA. Il a par ailleurs mentionné que M. Ilboudo était à l’époque l’un de ses encadreurs qui ont contribué à lui donner de solides connaissances dans le journalisme.

Adrien Victor Doyigbé, vice-président de l’UNALFA

« Quelqu’un a dit qu’il faut que ceux qui commencent réussissent pour que ceux qui suivent puissent s’en enorgueillir », a rappelé Adrien Victor Doyigbé, vice-président de l’UNALFA pour féliciter et motiver les organisateurs des présentes activités.
Le parrain, quant à lui, représenté par Jacob Barry, a indiqué que la journée mondiale de la radio devrait être l’une des journées les plus célébrées au Burkina Faso pour plusieurs raisons. D’abord parce que le Burkina a été l’un des premiers pays de la sous-région à obtenir sa radio en 1959, a-t-il précisé.

Jacob Barry, représentant le parrain des activités dans le cadre la journée mondiale de la radio, Aboubacar Zida dit Sidnaba

« Dès sa création, ce formidable outil de communication n’a cessé de fasciner et d’accompagner les Burkinabè dans leur quotidien. Des fameux concerts des auditeurs aux contes du Larlé Naaba, ils sont nombreux les rendez-vous radiophoniques qui ont tenu en haleine des générations entières de Burkinabè », résume-t-il l’histoire de la radio au pays des hommes intègres.
Une émission radiophonique synchronisée avec les radios de l’UNALFA est prévue pour le dimanche 13 février 2022, jour consacré à la célébration mondiale de la radio.

Hamed NANEMA
Lefaso.net