Zoundwéogo : Un enfant de 7 ans entre la vie et la mort
A Pousweko, localité située à 15 km de Manga, chef lieu de la province du Zoundwéogo, le cas de Justin fait l’objet de toutes les causeries. Orphelin de père et de mère, cet enfant de sept ans à peine vit entre maladie et faim, sous le regard impuissant de son oncle démuni. L’enfant que nous avons vu en compagnie du directeur d’école et de l’oncle en début de mois d’août, est un véritable cas social.
C’est au temps fort de la crise ivoirienne que les deux parents de Justin, unique enfant, décèdent dans des conditions non encore élucidées. Ramené au pays par d’autres familles lors de l’opération "Bayiri", Justin vit depuis 2003 avec son oncle à Pousweko, localité située à 15 km de Manga sur la route de Gon-Boussougou.
Inscrit à l’école primaire publique du village, le jeune Justin est en proie à d’énormes difficultés. "A l’école, aucun enfant ne veut s’approcher de lui. Ses yeux et sa bouche puent. Il dégage une odeur insoutenable", a dit son directeur d’école qui ne sait à quel saint se vouer.
Dans la cour familiale, l’oncle est plus explicite : "Depuis qu’on l’a ramené de la Côte d’Ivoire, Justin est malade. Ses yeux et sa bouche pourrissent. Son oeil gauche ne voit plus. J’ai parcouru toutes les contrées pour le soigner mais son état reste le même. A cause de son odeur, aucun de mes enfants ne veut l’approcher. Il dort seul, mange seul et se lave seul".
Isolé à l’école, traumatisé à la maison, Justin, le corps chétif, la tête parsemée de brins de cheveux, les côtes visibles sous une peau amincie est en train de s’éteindre lentement mais sûrement si rien n’est fait. C’est un cas social qui suscite émotion et pitié et qui mérite notre attention.
Par Steven BAYALA (Collaborateur)
Le Pays
Vos commentaires
1. Le 29 août 2005 à 13:39, par Madiba En réponse à : > Zoundwéogo : Un enfant de 7 ans entre la vie et la mort
Tout d’abord je tiens à remercier l’auteur de cet article qui par son encre cherche à interpeller les personnes à coeur sensible pour sauver le jeune Justin. Que son appel soit attendu par les tous les Burkinabés.
Mais je tiens à faire une remarque sur cet artcile qui ne réduit en aucune façon son importance. Je pense sans trop rentrer dans les détails, que l’auteur devrait aller plus loin dans son article que je trouve trop sommaire pour un cas aussi important que ce dernier.