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« Base française à Djibo » : L’opération de Barkhane à l’origine de la rumeur

Publié le vendredi 4 octobre 2019 à 14h06min

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« Base française à Djibo » : L’opération de Barkhane à l’origine de la rumeur

Si l’on en croit les autorités burkinabè, l’information sur l’implantation d’une base française à Djibo, dans le Soum, et relayée par des médias et sur les réseaux, est un fake. La version du gouvernement burkinabè est aussi accréditée par Philippe Chapleau, un spécialiste français des questions de défense.

Dans son blog « Lignes de défense » paraissant dans le quotidien « Ouest-France », il est revenu en détail sur les raisons de la confusion ( entretenue à dessein selon Ouagadougou) sur la création d’une base militaire française à Djibo.

Il écrit ainsi qu’après la première opération de Barkhane, du 13 au 16 septembre 2019, pour renforcer le camp de Djibo aux côtés de l’armée burkinabè, une autre a eu lieu du 20 au 25 septembre 2019.


A LIRE : Burkina Faso : « Il n’y a pas de base française installée à Djibo », selon le porte-parole du gouvernement


A cette intervention, écrit-il, « la force Barkhane a appuyé le renforcement des forces armées burkinabè stationnées dans la province du Soum où la pression djihadiste augmente. Plus d’une soixantaine de soldats de la force Barkhane ont ainsi été déployés pour contribuer à la sécurisation de la piste de Djibo et permettre les relèves des forces burkinabé. Cette opération s’est également caractérisée par l’emploi, sur une piste très sommaire, d’un A400M et d’un CH47. L’opération qui a débuté dès le vendredi 20 septembre par une reconnaissance aérienne, a impliqué plusieurs composantes de Barkhane : le Groupement Tactique Désert Aérocombat (GTD-A), un détachement de spécialistes du 25e Régiment du génie de l’air (d’où la rumeur que la France construisait une FOB à Djibo), des commandos parachutistes, le Groupement Tactique Désert Logistique GTD-LOG et le détachement de transit interarmées. »

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Vos commentaires

  • Le 4 octobre 2019 à 14:53, par Paligba En réponse à : « Base française à Djibo » : L’opération de Barkhane à l’origine de la rumeur

    A l’heure actuelle, il faut meme souhaiter que la france construise une base a Djibo ou ailleurs au Burkina (lire Regard sur l’actualite de l’obs du 03/10/2019 : Si la France n’etait pas la...)

    Etaient-ils numériquement et matériellement plus importants que l’Armée malienne ? Ou, osons la question qui fâche, est-ce la vaillance des loyalistes qui est mise en cause ? A moins que ce soit l’éternelle question du dénuement logistique.

    Quarante-huit heures après les violents affrontements entre les terroristes et les FAMA, on se perd toujours en conjectures et on s’interroge encore. Le bilan est, lui, en tout cas suffisamment lourd pour attester de la violence des combats : 25 soldats tués et 60 autres portés disparus, contre 15 présumés djihadistes neutralisés.

    Sans doute, le bilan de ces combats, qui ont duré deux jours, n’est pas définitif, mais le fait que les assaillants aient momentanément occupé les positions maliennes montre à souhait combien ils sont de plus en plus audacieux et aguerris au maniement des armes. Cette récente boucherie rappelle d’ailleurs une autre, de l’autre côté de la frontière malienne, notamment à Koutougou, où le 19 août dernier, une attaque terroriste a fait 24 militaires burkinabè tués. Deux attaques qui démontrent combien nos armées sont fragiles, pour ne pas dire incapables seules de défendre l’intégrité territoriale de nos Etats. Une nouvelle preuve si besoin en était encore de notre dépendance vis-à-vis de l’extérieur, il a fallu l’intervention des militaires de la force Barkhane pour desserrer l’étau et permettre aux FAMA de reprendre le dessus.

    Pourtant, au Mali comme au Burkina, nombreuses sont les voix teintées d’un nationalisme sourcilleux qui critiquent régulièrement la sous-traitance de ces questions sécuritaires à la France, accusée à tort ou à raison de ne pas jouer franc-jeu. Régulièrement donc, des manifestations hostiles à l’Hexagone et à ses soldats sont organisées par les chantres de l’Indépendance africaine à tous crins, qui ont encore prévu de marcher à Ouaga le 12 octobre prochain.

    Passe encore que ce soient de simples mortels qui s’émeuvent du jeu trouble du Coq gaulois. Mais que des officiels haut placés, tel, il y a quelques mois, le ministre burkinabè de la Défense, Chériff Sy, jettent le pavé dans la mare, il y a comme un étrange paradoxe, un souverainisme de pacotille dont on n’a pas les moyens ! Le Chériff national a d’ailleurs dû manger son chapeau il y a quelques semaines, puisque le Burkina a dû demander l’intervention expresse des militaires français à Djibo pour que la ville ne tombe pas entre les mains des renégats. La Lettre hebdomadaire de communication de l’état-major des armées françaises rendue publique à cette occasion et dont un extrait suit était explicite : « Du vendredi 13 au lundi 16 septembre, la force Barkhane a participé à une opération de renforcement du camp de Djibo aux côtés des forces armées burkinabè. En l’espace d’un mois, dans la province du Soum, plusieurs postes des forces armées du Burkina Faso ont été la cible de groupes armés terroristes. A la demande des autorités burkinabè et pour sécuriser le sommet de la CEDEAO à Ouagadougou, un détachement du SGTD1 de la force Barkhane a été mis en place pour soutenir les unités des Forces armées nationales du Burkina Faso déployées à Djibo, verrou important entre le Nord du pays et la capitale, Ouagadougou ». On imagine donc qu’à Paris comme à l’ambassade de France au Burkina, on a dû se délecter de cette chaude requête.

    Il faut qu’on sache donc ce qu’on veut ! Certes, comme tout pays qui se respecte et prétend être indépendant, nos Etats doivent être les principaux, pour ne pas dire les seuls serviteurs de leur propre cause, sécuritaire en l’occurrence. Mais dans la situation qui est la leur, on fait quoi ? Plutôt que de verser dans une idéologie désuète et des incantations anti-impérialistes d’un autre âge, a-t-on vraiment d’autre choix pour le moment que de s’en remettre à ceux qu’on abhorre tant ? On peut dire tout ce qu’on veut de ces néocolonialistes et de ces impérialistes, mais que seraient devenus aujourd’hui le Mali et, dans une certaine mesure, le Burkina si nos « ancêtres », les Gaulois, n’étaient pas là pour limiter la casse ?

    Issa K. Barry

  • Le 4 octobre 2019 à 16:24, par Pseudo TK En réponse à : « Base française à Djibo » : L’opération de Barkhane à l’origine de la rumeur

    Mon confrère a mis les deux pieds dans le plat. Notre ego dut-il en souffrir, il faut qu’on se regarde dans la glace et se poser la question qui fâche, pouvons nous tout seul sans l’aide de nos "amis" éradiquer l’hydre terroriste ? Quelle différence y a t-il entre accepter de temps en temps des appuis quand nous sommes dos au mur, accepter de recevoir des informations des renseignements des drones des forces extérieures, de la France pour ne pas la nommer, et refuser l’installation d’une force a Djibo. Nous ne devons pas en pâlir parce que X ou Y est mieux équipé que nous. Cela fait partie de la "real politik" Pourquoi certains Etats acceptent l’appui de l’ONU avec les casques bleus ? ont-ils renoncé a leur souveraineté ? en partie peut être mais le mal a pu etre contré. Nous sommes nous interrogés qui compose les casques bleus ? Les nôtres sont morts au combat au débarquement de Normandie et autres, la France devait-elle refuser cette aide même si les contextes sont différents et que ce fut par la force de la baïonnette que les nôtres sont allés au front ?Nos braves soldats au Mali comme au Burkina sont certainement très courageux, ont des connaissances, ont certainement fait les mêmes écoles de guerre mais ici il est temps de s’interroger ? Une base française peut nous aider a contrer le mal oui ou non ? Avons nous une alternative, a ces réponses notre position doit être claire et sans ambiguïté.

  • Le 4 octobre 2019 à 17:18, par OUBZANGA En réponse à : « Base française à Djibo » : L’opération de Barkhane à l’origine de la rumeur

    Je partage ce commentaire d’un malien « Je profite de cette page, pour lancer un appel citoyen aux occidentaux, à la communauté internationale, aux pays musulmans de partout, véritablement sincères dans leurs déclarations de rejet du terrorisme, je lance dis-je, un appel en faveur de la mise en place d’une véritable coalition mondiale contre l’islamo terrorisme militant au Sahel et partout en le monde.
    Pour avoir étudié l’histoire des deux guerres mondiales, pour avoir récemment vu ce que la coalition internationale a réussi contre DAESH en Syrie et en Irak, je sais dorénavant qu’une telle coalition mondiale en viendrait à bout, peut-être pas totalement, mais très sérieusement, car on le sait, les mauvaises herbes meurent difficilement »

  • Le 4 octobre 2019 à 17:34, par OUBZANGA En réponse à : « Base française à Djibo » : L’opération de Barkhane à l’origine de la rumeur

    Totalement d’accord avec toi. si on doit être aidé par la France, la chine, la russie, le quatar , les USA, qu’on le fasse avant que cet islamo terrorisme ne prenne le contrôle du burkina et de tout le sahel

  • Le 4 octobre 2019 à 17:48, par OUBZANGA En réponse à : « Base française à Djibo » : L’opération de Barkhane à l’origine de la rumeur

    je suis entièrement d’accord. Si les bases militaires étrangères disparaissent vous allez voir. Quand on n’est pas fort, il faut avoir le courage de demander de l’aide. Ouvrez vos yeux.
    l ’Irak, la Syrie ont plus de moyens que nous mais ils demandent de l’aide aux autres. Sachez que nous avons mare de vos discours rétrogrades.
    L’autorité de Naba Baogo était contestée par un prétendant, le prince Bangré (Bagaré). Incapable de s’imposer, le Naba demanda le secours du Mogho Naba puis celui du Capitaine Destenaves , Chef des troupes françaises installées à Bandiagara (Mali)
    Le 18 Mai 1895, le capitaine Destenaves avait réussi à signer un traité de protectorat avec Naba Baogo du Yatenga en échange d’un semblant d’appui militaire contre le prince Bangré ou Bagaré
    Vous comprenez donc que la demande d’aide aux troupes étrangères n’a pas commencé aujourd’hui !

  • Le 4 octobre 2019 à 22:23, par VP En réponse à : « Base française à Djibo » : L’opération de Barkhane à l’origine de la rumeur

    C’était bien le souhait et l’objectif premier de certains habitants de Djibo.Mais qu’ils sachent qu’aucun cm2 du Burkina ne sera cedé à quiconque.

  • Le 5 octobre 2019 à 04:19, par Wedaga En réponse à : « Base française à Djibo » : L’opération de Barkhane à l’origine de la rumeur

    La France est-elle accusée à tord ou à raison ? Tout ce qui se passe dans le noir sera prêché sur le toit

  • Le 5 octobre 2019 à 07:02, par le russe En réponse à : « Base française à Djibo » : L’opération de Barkhane à l’origine de la rumeur

    blabla ! c’est toujours comme ça. Les rumeurs au Burkina finissent par se révéler vraies. Ne nous cachez pas ce qui est déjà à découvert. A partir d’où l’armée fran-chaise opère en Afrique de l’ouest ? Vu la position stratégique du Burkina Faso en Afrique de l’ouest, j’ose croire que c’est vrai. On attend de voir.

  • Le 5 octobre 2019 à 14:38, par Thomas En réponse à : « Base française à Djibo » : L’opération de Barkhane à l’origine de la rumeur

    Tous avons besoin du soutien des autres en matière de lutte contre le terrorisme.Justement ceux qui en veulent aux troupes françaises trouvent qu’elles n’en font pas assez : que 30 à 40 individus se rassemblent,qu’ils ayent attaquer un camp militaire pendant plus d’une heure sans ètre détectés et inquiétés par les français est incompréhensible.est-ce cela les termes du contrat qui lie nos deux nations ? si oui, alors les français ont raison, mais dans ce cas, que ce contrat soit relu pour repondre veritablement aux aspirations des burkinabès en ce moment de détresse, d’inquiétude grandissante .Autrement dit, il sera difficile de démontrer l’utilité de cette force etrangère chez nous.il ne s’agit pas de xénophobie ou d’orgueil,juste une logique.

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