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Un citoyen au Premier ministre : « A quand la fin des recrutements par affinité dans nos services publics ? »

Publié le mercredi 14 août 2019 à 13h35min

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Un citoyen au Premier ministre : « A quand la fin des recrutements par affinité dans nos services publics ? »

Excellence monsieur le Premier ministre, c’est mon troisième écrit sur le même sujet. Le premier, je l’avais adressé à votre prédécesseur Tertius Zongo, c’était en 2010. Le second à Luc Adolphe Tiao en 2014. Mais avant, excellence, je voudrais très respectueusement vous faire remarquer qu’à travers cet écrit, loin de moi la volonté de nuire à qui que ce soit. A vrai dire, aucune intention. C’est l’écrit d’un jeune burkinabè qui a choisi le canal de la presse pour s’adresser à vous, premier responsable de l’exécutif de notre cher et beau pays, le Burkina Faso. Et je voudrais très sincèrement présenter par avance mes excuses à toute personne qui, de près ou de loin, se sentirait outragée dans cet écrit. C’est aussi ma contribution à la promotion de l’égalité des chances pour tous ces millions de jeunes Burkinabè en quête d’un emploi décent.

La recherche de l’emploi est de plus en plus un parcours du combattant pour les jeunes burkinabè, comme dans tous les pays du monde. Pendant que le nombre de diplômés croît de façon vertigineuse, celui des emplois traine le pas, pour ne pas dire se raréfie. La demande est beaucoup plus élevée que l’offre. L’un des gros pourvoyeurs reste incontestablement l’Etat et, dans une moindre mesure, les sociétés d’Etat : notre Etat et nos sociétés.

C’est pourquoi chaque année que Dieu fait, vous vous évertuez, à travers votre ministre en charge de la Fonction publique, à pourvoir aux postes vacants, dans la limite des besoins et des capacités financières du pays. Ainsi, tous les Burkinabè, hommes comme femmes remplissant les conditions de candidature, sont autorisés à concourir. Et la règle d’or pour tous les candidats c’est l’égalité, l’équité et la transparence. Celui qui aura le mieux traité les sujets soumis à sa réflexion sera proclamé admis à l’issue d’un contrôle approfondi, dans la limite du nombre de postes à pourvoir.

Que vous veniez de Bouroum-Bouroum, de Matiakoali, de Karangasso-Vigué ou de Ouagadougou, peu importe. Que vous vous appeliez Sogossou, Babou, Idrissa ou Patrice, peu importe. Que vous soyez nièce du ministre Clément, neveu du grand ministre Compaoré ou fiancé de l’honorable Alassane, peu importe. Il faut être parmi les meilleurs aux épreuves. Bien se préparer devient alors la condition pour réussir à un concours d’entrée dans la Fonction publique de nos jours. C’est d’ailleurs ce souci d’équité, d’égalité et de transparence qui a amené le gouvernement de la Transition à annuler une bonne partie des concours de la session de 2015 que le gouvernement de Paul Kaba Thieba a d’ailleurs repris en 2016 avec succès.

Il en avait été de même dans les années 2000 au temps de Blaise Compaoré où des Burkinabè ont été jugés pour fraude aux concours directs. Si pour l’organisation des concours directs, on peut s’en féliciter, qu’en est-il des concours sur mesures nouvelles et des recrutements dans nos sociétés d’Etat ?

Des concours « Mesures nouvelles »

Selon ma compréhension, c’est un personnel recruté par l’Etat pour les besoins des services de l’Etat pour emploi immédiat. Ce sont des personnes ayant une formation ou une qualification professionnelle pour un emploi donné. C’est le cas des inscrits sur titre dans les écoles de formation professionnelle (Santé, Enseignement de base, Agriculture, Elevage, Génie civil, Eaux et forêts, Action sociale…).

Il s’agit aussi des secrétaires, des comptables, des agents de liaison, des standardistes, des chauffeurs… Excellence, comment ce personnel est-il recruté ? Depuis quand vous avez lancé un avis de recrutement d’agents de liaison, de standardistes, de chauffeurs… ? Pourtant, la Fonction publique engage chaque année un nombre important de personnel de ce genre.

Excellence, mes propos sont loin d’être des propos diffamatoires. Faites un tour dans nos ministères et dans nos institutions et vous comprendrez. Combien de personnes sont-elles recrutées sur Mesures nouvelles sans la moindre composition ? Je ne dis pas que les concours Mesures nouvelles n’existent pas. Mais je m’indigne des embauches sous couvert de la rubrique Mesures nouvelles dans la clandestinité.

Des concours et tests d’entrée dans nos sociétés d’Etat

Là, la situation est indescriptible et c’est l’objet même de mon écrit. C’est une mafia bien organisée et chaque responsable, dans la limite de ses pouvoirs, se bat pour ses parents et ses amis. Dans la majeure partie de nos sociétés d’Etat, les recrutements se font par affinité. C’est tantôt le cousin, tantôt la nièce, tantôt la copine qui vient dans un premier temps pour un stage, ensuite un contrat à durée déterminée en remplacement de quelqu’un, enfin un contrat à durée indéterminée et le tour est joué.

Peu importe le mode de recrutement. En m’adressant à vous à travers cet écrit qui est à son Tome III, c’est avec l’ultime conviction que cette fois au moins, le gouvernement Dabiré pourra faire ce que ses prédécesseurs n’ont pas pu faire : mettre fin à cette injustice combien révoltante infligée par des Burkinabè qui n’ont juste eu que la chance, à un moment donné de leur carrière professionnelle, d’occuper des postes de responsabilité dans nos sociétés, à leurs parents Burkinabè comme eux qui n’ont peut-être pas démérité.

Excellence, le jeune Burkinabè de ma génération est aigri, parfois même furieux. Je sais que vous le savez. Le jeune chercheur d’emploi pose parfois des actes proscrits et même condamnables sous l’effet de la déception, il faut avoir le courage de le dire. La déception de penser à tort ou à raison que c’est parce qu’il n’a pas de « parent bien placé » à la SONABEL par exemple qu’il n’y travaille pas. Ceux à qui vous vous confiez la gestion de nos établissements publics refusent de reconnaître qu’ils ne sont pas propriétaires mais gestionnaires.

Après de longues enquêtes, j’ai choisi de vous décrire la pratique dans quelques sociétés. Le cas de la SONABEL mérite votre attention particulière. La SONABEL est pleine d’agents dits contractuels. Rappelez-vous, au temps de la Transition, ces contractuels de la SONABEL avaient fait la prouesse de rencontrer le Premier ministre Isaac Zida pour revendiquer leur intégration pure et simple à la SONABEL, sous prétexte qu’ils sont contractuels depuis des années. S’en est suivie une vague de régularisations mais la pratique a repris de plus belle. C’est les amis et les parents. Et personne pour dire au DG de la SONABEL et à ses collaborateurs : Halte !

Trop c’est trop. Qui est ce chercheur d’emploi qui ne veut pas travailler à la SONABEL, même si c’est un contrat d’un mois ? D’ailleurs, les agents HIMO, les VADS, les agents recenseurs de l’INSD aussi contractuels sont recrutés par concours et de façon transparente à travers un appel à candidatures publié en bonne et due forme. Juste quelques mois passés, les délégués de personnel de la SOFITEX se sont vantés par voie de presse d’avoir réussi à régulariser la situation de plus d’une centaine de contractuels.

Excellence, qui sont-ils et comment sont-ils devenus contractuels ? Car beaucoup de jeunes aimeraient aussi avoir des contrats dans ces sociétés et devenir agents plus tard. Ce DG qui veut aider ses parents peut créer son entreprise et les y embaucher à souhait. Les recrutements par tirage à la SONAPOST, tels que c’est fait, ne respectent pas les normes d’équité et de transparence. Les candidats et même les journaux en ont parfois fais cas mais la pratique demeure et personne pour les amener à la raison.

Les délégués de personnel de l’ONEA, que je salue au passage, ont fait annuler des avis de recrutement à l’ONEA. Tel que les tests étaient lancés, à lire les avis de recrutement, on pouvait remarquer aisément que c’était des recrutements suspects. Je passe pour le moment sous silence la LONAB et la SONABHY.

Excellence, ce que je vous demande est difficile mais pas impossible ! La CNSS en a fait la preuve. C’est une grosse boite pourvoyeuse d’emplois depuis des décennies. Elle ne recrutait majoritairement que par relation. Il suffisait d’y connaître quelqu’un pour décrocher, sans tapage, d’abord un contrat renouvelable à souhait, pour se transformer plus tard en CDI après juste un semblant de test et vous voilà agent de la CNSS avec un numéro matricule en bonne et due forme.

Mme Somkimda Traoré, ex-directrice générale de la CNSS, juriste de formation, à son arrivée à la tête de cette institution, a vite compris qu’il fallait « partager le gâteau CNSS » à tous les chercheurs d’emplois sans discrimination aucune, en suppriment purement et simplement les postes de contractuels. Et c’est fini pour de bon. Jusqu’à l’heure où je vous écris. Cette dame à qui je rends un vibrant hommage au nom de tous les chercheurs d’emplois, a fait en un laps de temps ce que ses prédécesseurs n’ont pu faire.

On a beau chasser le naturel, il revient au galop. La pratique a changé pour donner ce que vous savez. Mais là aussi, à partir du moment où il y a des actes de fraude au dernier test de recrutement de la CNSS, l’administration des épreuves devraient être reprise avec les mêmes candidats sans trop de tergiversations. Mais hélas. Excellence, c’est la même phrase qu’on nous sert : laissez la justice faire son travail.

Pour terminer, monsieur le Premier ministre, la promotion de l’emploi équitable pour tous les Burkinabè se doit d’être l’affaire de tous et non du seul ministre de la Fonction publique. C’est pourquoi les recrutements sur Mesures nouvelles et ceux des sociétés d’Etat dont vous avez la charge méritent votre réaction diligente. Nous savons que la pratique a duré et vouloir y mettre fin exige de vous du courage et de l’audace. Et c’est l’occasion pour nous de vous remercier très sincèrement de l’intérêt que vous porterez au contenu de cet écrit. Que Dieu vous bénisse ! Que Dieu bénisse le Burkina !

W. Ariste ZONGO

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Vos commentaires

  • Le 14 août 2019 à 13:34, par s En réponse à : Un citoyen au Premier ministre : « A quand la fin des recrutements par affinité dans nos services publics ? »

    Soutien à vous monsieur Zongo, le pire n est pas la méchanceté des gens mauvais mais le silence des gens biens.

  • Le 14 août 2019 à 13:39, par citoyen En réponse à : Un citoyen au Premier ministre : « A quand la fin des recrutements par affinité dans nos services publics ? »

    Merci à Monsieur ZONGO
    Autre forme de fraude reconnue à toutes ses structures, c’est le recrutement à travers les cabinets qui proclament les résultats selon les consignes téléphoniques donnés par les DG.
    Les identités des admis sont en général données au cabinet qui doit en tenir compte. Les moyennes que transmettront le cabinet de recrutement correspondront à la liste de lauréats communiquée par avance par le DG. Aux travailleurs d’être très regardant sur ce phénomène en saisissant la gendarmérie et autres structures de contrôle.
    La pratique était entrain de devenir la règle de fraude légalisée, et je salue les délégués de ces sociétés d’Etat qui ont les taureaux par les cornes, contraignant les nombres de DG à annuler des recrutement afin de sauver leurs postes ou pour ne pas découvrir les méandres de la MACO

  • Le 14 août 2019 à 13:41, par ô pays mon beau peuple En réponse à : Un citoyen au Premier ministre : « A quand la fin des recrutements par affinité dans nos services publics ? »

    Mon cher concitoyen, c’est bien de faire le constat mais je pense que nous sommes entrain de dépasser cette approche des choses. Prenez tous simplement l’exemple du test annulé à la CNSS. Nous somme à l’étape où pour chaque injustice constatée, il faut réunir les preuves et saisir les instances compétentes." les hommes ont suffisamment décrit le monde, il reste à le transformer".

  • Le 14 août 2019 à 14:06, par tièkdiyé En réponse à : Un citoyen au Premier ministre : « A quand la fin des recrutements par affinité dans nos services publics ? »

    Beau témoignage. si seulement tu pouvais être entendu !

  • Le 14 août 2019 à 14:19, par DAN En réponse à : Un citoyen au Premier ministre : « A quand la fin des recrutements par affinité dans nos services publics ? »

    Je pense que pour éviter la pression très forte des chômeurs sur des boites comme l’ONEA et la SONABEL, il faut que l’état les cède à des investisseurs privés. Ce sont des sociétés dites stratégiques, certe mais à l’allure où vont les choses on risque fort, sous la pression des sans emplois de recruter du personnel inutile qui, finalement fera crouler ces sociétés. Ces entreprises sont rentables actuellement et arrivent tant bien que mal à assurer leur missions parce qu’elles respectent justement des principes de gestion orthodoxe. Ce ne sont pas des structure pour assistance sociale. Généralement quand la jeunesse parlent d’emploi, avant tout elle parle de revenue si bien que dès embauchés beaucoup perdent de vue leur mission première qui est de travailler d’abord avant toute histoire d’argent. On ne peut s’hasarder à embaucher des gens parce qu’ils sont au chomage : il faut qu’il y ait le besoin et que les intéresses soient aptes (techniquement, physiquement,etc..).
    Mëme si je suis d’avis avec vous sur certains points de votre lettre, il faut quand même quitter dans la suspicion à priori qui est le fort de beaucoup de burkinabè ; ce n’est pas parce que vous ne comprenez pas un système qu’il est forcement louche. Vous auriez dû mener une enquête sérieuse dans ces sociétés d’état pour mieux cerner le problème, si problème il y a.

  • Le 14 août 2019 à 14:19, par nembrigade pa nos institution En réponse à : Un citoyen au Premier ministre : « A quand la fin des recrutements par affinité dans nos services publics ? »

    Le problème n’est pas d’avoir des contractuels mais la transparence dans le recrutement. Dans certaines institutions on se demande si l’Etat du BF existe encore. le vrai problème c’est le risque de transformation de certains services, certaines institutions, certaines universités en propriété privée par des énergumènes. Certains culottés vont jusqu’à vouloir imposer leurs intérêts à l’Etat. L’Etat est-il entrain de disparaitre dans certaines régions du fait du terrorisme et insidieusement dans certaines parties de l’administration du fait de certains gloutons énergumènes ?

  • Le 14 août 2019 à 14:25, par PIONG YANG En réponse à : Un citoyen au Premier ministre : « A quand la fin des recrutements par affinité dans nos services publics ? »

    Bam ! Bam ! Applaudissement pour toi ! Véridique. Sauf que je n’espère absolument rien comme solution pérenne avec la gouvernance actuelle du soit disant "gouvernance par consensus". On résout toutes les crises et les difficultés en régularisant les actions mafieuses de certains. Bonne chance pour mon pays où le rêve de succès par le travail honnête est volé par les rejetons de l’élite d’an-tant.

  • Le 14 août 2019 à 14:41, par HUG En réponse à : Un citoyen au Premier ministre : « A quand la fin des recrutements par affinité dans nos services publics ? »

    J’admire votre courage. Le plus rien ne sera comme avant de la transition a été transformé en tout est pire qu’avant. cela est très triste car le mérite doit être la règle d’or partout. Mais cela ne surprend car on ne fait du nouveau avec du vieux. L’ancien régime était décrié avant. Où sont allés ceux qui animaient l’ancien régime ? Plus de 80% ont migré vers l’ancien nouveau pouvoir donc ne soyons pas étonné de ce qui nous arrive.

  • Le 14 août 2019 à 14:48, par Le réaliste En réponse à : Un citoyen au Premier ministre : « A quand la fin des recrutements par affinité dans nos services publics ? »

    Cher ZONGO, ce que vous évoquez est une triste réalité. Cependant son éradication ne saurait être de si tôt car, la plus part de nos autorités actuelles sont les vrais responsables de cette pourriture. De ce fait, il s’agit d’une œuvre réalisable, mais à moyen ou même à long terme. Voyez-vous, le Burkinabè était de venu méconnaissable en terme d’honnêteté du fait de la longue mal gouvernance, si fait depuis belle lurette, celui qui veut être honnête et droit est combattu à tout prix et de n’importe quelle manière. Actuellement, beaucoup de nos responsables prononcent les bons mots et font tout le contraire dans la réalité. Même des personnes âgées agissent ainsi et à fortiori les jeunes dont la majorité ne connait que le gain facile, la magouille et autre affairisme étant leurs domaines de prédilection.
    C’est vraiment dommage pour nous, mais on en souffrira encore pour l’instant. Cependant, gardons espoir, car Dieu agira un jour ; si non, ce n’est les Simon COMPAORE qui peuvent restaurer l’autorité de l’Etat au Burkina Faso et faire renaitre la transparence dans notre cher pays, tant aimé. Merci

  • Le 14 août 2019 à 15:13, par LE GRAND ZAPATA En réponse à : Un citoyen au Premier ministre : « A quand la fin des recrutements par affinité dans nos services publics ? »

    LES RECRUTEMENTS ET AUTRES NOMINATIONS SOUS FOND DE MOUTA-MOUTAÏSME PLUS QUE JAMAIS À L’ORDRE DU JOUR : Une chose au moins est plus que très sure et vérifiable, c’est que le changement radical = la rupture totale ne viendra jamais du RÉGIME KABORÉ, qui a littéralement vendangé presque tous les acquis de L’INSURRECTION POPULAIRE D’OCTOBRE 2014. Croyez-moi que tout ce beau monde qui a pourtant fait publiquement son méaculpa en JANVIER 2014 par la voix de son représentant et porte-parole ROCH MARC CHRISTIAN KABORÉ = LE ROCCO, ne rêvait que d’une seule chose : PRENDRE LE POUVOIR AFIN DE JOUIR EN ABONDANCE DE SES NOMBREUX AVANTAGES ET AUTRES PRIVILÈGES. Pas plus que cela !

    Depuis NOVEMBRE 2015 que LE RÉGIME KABORÉ est là et s’est, par la suite, bien installé à la tête de notre pays, c’est la course à l’enrichissement illicite et au pillage de nos maigres ressources. Chacun est pressé de se servir rapidement si comme LE POUVOIR allait définitivement leur échapper le lendemain matin. Le clientélisme, le copinage, le népotisme, l’affairisme, l’opportunisme et le favoritisme sont utilisés à outrance pour caser = trouver du travail facilement à un parent, une relation, une maitresse, un camarade militant de parti et j’en passe. C’est très grave ce qui se passe sous nos yeux, car des fois, l’on favorise des doubles emplois avec à la clé certainement, des doubles rémunérations. On fait embaucher des gens qui n’occupent pas leur fonction et vaquent à d’autres occupations et sont payés grassement à la fin du mois à ne rien faire du tout. Actuellement, de nombreux cas sont légion dans certains ministères pour engraisser des gens sans numéros matricules connus de l’administration publique.

    Je connais aujourd’hui de nombreux jeunes burkinabè qui injustement, ont été intégrés directement à LA FONCTION PUBLIQUE = L’ADMINISTRATION PUBLIQUE sans passer un seul concours de recrutement et d’intégration pour des fonctions généralement mises à compétition. Sont touchés de plein fouet LA PRÉSIDENCE DU FASO = KOSYAM, DES MINISTÈRES ET DES INSTITUTIONS. Tout y passe en violation flagrante des textes et lois pour récompenser des gens qui malheureusement, ont des diplômes qui laissent à suspicion pour la fonction clairement occupée. Nous savons de quoi nous parlons et avons des preuves irréfutables pour étayer nos affirmations.

    LE RÉGIME KABORÉ VA CONSIDÉRABLEMENT AMPLIFIER « LA MÉDIOCRITÉ » DANS L’ADMINISTRATION PUBLIQUE BURKINABÈ !

    LA GOUVERNANCE KABORÉ EST PIRE QUE CELLE COMPAORÉ QUE NOUS AVONS TOUS DÉCRIÉE ET VOMIE TOUT EN FAVORISANT SON DÉPART !

    QUE DIEU LE PÈRE TOUT PUISSANT BÉNISSE LE BURKINA FASO !

    PAIX ET AMOUR AU BURKINA FASO !…………….L’HOMME DU RENOUVEAU BURKINABÈ, LE GRAND ZAPATA !!!!

  • Le 14 août 2019 à 16:32, par Soucieux pour mon pays En réponse à : Un citoyen au Premier ministre : « A quand la fin des recrutements par affinité dans nos services publics ? »

    Félicitations pour les mots sages et véridiques. On vous dira encore : ça se faisait avant, comme si ce qui est mauvais doit être continué. Le drame, c’est que bien souvent, c’est ceux qui pratiquaient AVANT qui pratiquent ACTUELLEMENT. Monsieur le Premier Ministre a intérêt à mettre fin à cette pratique car on a toujours minimisé les phénomènes pour après être désemparés par ses conséquences. En exemples, vous pourrez en citer ,n’est-ce pas ? À BON ENT, SALUT !!!

  • Le 14 août 2019 à 18:18, par garba En réponse à : Un citoyen au Premier ministre : « A quand la fin des recrutements par affinité dans nos services publics ? »

    J’espère que l’oppositionolitique va diligenter une enquête parlementaire sur ce vrai scandale.
    Un i dictateur simple : nombre d’emboches moutamouta x nombre de relations avec responsables du service.
    Certains font employer leurs femmes et pire leurs copines pour jouir au maximum la moutamoutagouvernence.

  • Le 14 août 2019 à 18:20, par garba En réponse à : Un citoyen au Premier ministre : « A quand la fin des recrutements par affinité dans nos services publics ? »

    J’espère que l’oppositionolitique va diligenter une enquête parlementaire sur ce vrai scandale.
    Un indictateur simple : nombre d’emboches moutamouta x nombre de relations avec responsables du service.
    Certains font employer leurs femmes et pire leurs copines pour jouir au maximum la moutamoutagouvernence.

  • Le 14 août 2019 à 19:06, par BOUREIMA En réponse à : Un citoyen au Premier ministre : « A quand la fin des recrutements par affinité dans nos services publics ? »

    Mr ZONGO. Merci pour la précision et la concision de votre écrit. Le contenu d’ailleurs ne souffre d’aucun débat. Excellence, nous attendons votre réaction.

    • Le 15 août 2019 à 10:08, par Timbila En réponse à : Un citoyen au Premier ministre : « A quand la fin des recrutements par affinité dans nos services publics ? »

      Nous espérons tous que vous cris de cœur sera entendu mais pour être franc avec vous, le changement tant attendu n’est pas pour tout de suite, ni avec avec nos gouvernants actuels. On me parlera surement de diffamation mais c’est comme cela que les choses fonctionnent ici au Faso. Rock est pire que Blaise. En quatre ans de gestion de pouvoir, les concours, il ne faut pas se leurrer même quand on dispose des qualifications requises pour l’emploi. Comme vous l’avez si bien dit, en ce qui concerne les sociétés d’état (SE), c’est vraiment scandaleux, c’est pire que de la prostitution, ce n’est pas des recrutements mais des arrangement entre amis, parents et maitresses.
      Pour les Bureaux de recrutement, c’est juste pour la forme. Je n’invente rien et cela se passe dans tous les bureaux de recrutements sans exception. Le candidat est déjà connu et à la fin on s’étonne que les gens se plaignent alors qu’on est en pays de savane. Tenez-vous bien j’ai été retenu lors d’un recrutement pour un projet de L’État intervenant dans le domaine des Transports et des infrastructures urbaines. Par la suite, le résultat a connu un changement tout simplement parce qu’il y a eu une passation de service au sein du bureau. Tu multiplie les coups de fil et personne ne te décroche, tu deviens personna grata dans leurs locaux. Le bureau est situé au 1200 logements.
      Pour les marchés publics, je n’en parlera pas on atteint un seuil jamais égalé car tous les burkinabés veulent construire à Ouaga 2000.
      Bref

  • Le 15 août 2019 à 11:56, par mninda En réponse à : Un citoyen au Premier ministre : « A quand la fin des recrutements par affinité dans nos services publics ? »

    Bonjour Mr ZONGO, et merci pour votre écrit qui n’est du reste pas la première de votre part comme vous l’avez rappelé . Il y a eu aussi d’autres écrits sur ce forum dans le même sens où dans les commentaires sur les nominations en conseil des ministres . Mais à qui la faute ,sinon à nous tous par notre lâcheté à commencer par les syndicats, mêmes ceux qu’on croyait les plus intransigeants comme la CGTB . Si vous creusez par exemple l’affaire récente des recrutements à la CNSS qui a fait couler beaucoup d’encre ,vous apprendrez ,que si l’affaire a fait du bruit cette année ,c’est parce que certains membres du comité CGTB qui faisait partie du jury n’ont pas eu gain de cause pour leur parents ou protégés et se sont sentis doublés ou trahis . Posons -nous la question de savoir : "Est ce que c’est cette année que la CNSS fait des recrutements par relations parentales de ses employés ? Est- ce que c’est cette année que le comité CGTB existe et participe aux recrutements à la CNSS ? Mais comme les burkinabè sont facilement manipulables ,alors dès que quelqu’un rate son objectif ,il ameute maintenant tout le monde sur telle ou telle mauvaise pratique qui se pratique dans sa structure . Attention entendons -nous bien . Je ne dis pas que je cautionne ce qui s’est passé ou se passe à la CNSS avec cette histoire de recrutement dénoncée cette année . En illustrant mon avis par ce exemple, je veux simplement dire, que même les syndicats ont été complices dans certaines sociétés d’Etat des recrutement népotistes sur fond de liens de parenté ,d’amitié, de camaraderie politique etc. depuis des années
    S’agissant de la gouvernance des institutions étatiques et ministères ,toute personne qui est de bonne foi peut constater ,que ces administrations publiques sont gérés comme des champs à papa ,des propriétés privées où on nomme cousins ,cousines ,nièces ,amis politiques ou non maitresses . Mieux, allez-y jeter un coup d’œil sur les recrutements à l’AN ,au Médiateur du Faso etc. Même sous la transition ,allez voir les recrutements qui se sont déroulés au parlement sous le direction du président SY . Ces pratiques flagrantes ,il y en a ,à commencer par la présidence du Faso .
    Pour les nominations à caractère parental, tribaliste, ou régionaliste par exemple ,qui ne connait pas ce ministre qui a nommé les deux enfants de sa sœur l’un dir /CAB de son département que le personnel a fini par surnommer vice ministre à cause de son arrogance ,l’autre DG de l’EPE qui lui même dirigeait avant sa nomination au poste de ministre ,pour non seulement continuer à diriger indirectement la structure et surtout pour faire disparaitre les traces de ses actes de mauvaise ? Qui ne connait pas ce ministre qui trimbale Dir/ CAB, DAF ,DMP, et autres conseillers et maitresses ,dès qu’il change de poste ? Regardez comment par des tours de passe ,la procédure d’appels à candidature pour la nomination des DG des sociétés d’Etat et des établissements publics est bafouée ,violée ,par les ministres ,alors que les textes en la matière n’ont jamais été abrogés . Et tout cela se passe au nez et à la barbe des syndicats . Bref ,dans le BURKINA FASO d’aujourd’hui ,toutes les valeurs de l’Etat démocratique que sont l’égalité ,l’équité ,la justice ,l’intégrité ,l’impartialité pour tous n’existent plus dans le service public. Même la jeunesse est tombée dans la facilité ,ce qui l’a conduit à l’opportunisme outrancier ,la mendicité ,le jeu sale des politiciens au lieu de se battre pour l’instauration des conditions équitable d’accès à l’emploi pour tous par voie de compétition transparente ,que ce soit l’Etat ,ses démembrements ou les entreprises privées qui recrutent .
    C’est tout ce qu’on demande . Mais Mr ZONGO, il y a de fortes chances ,que votre belle initiative d’interpeller le Premier Ministre sur cette question ,et les différentes contributions des internautes puissent faire changer la donne ,car au Burkina Faso d’aujourd’hui ,plus vous croyez rendre service aux gouvernants ,en attirant leur attention sur certaines problèmes réels du pays ,plus ils en font davantage et pire dans le mauvais sens ,si ils ne vous classent pas simplement dans la catégorie des aigris de la République .

  • Le 23 août 2019 à 09:54, par Le Tigre En réponse à : Un citoyen au Premier ministre : « A quand la fin des recrutements par affinité dans nos services publics ? »

    Monsieur le Premier Ministre, parlant de recrutement suspect à la CNSS, ajoutons que cette institution risque de chavirer car gangrénée par la corruption . En effet, beaucoup d’entreprises participent aux marchés publics et privés avec de fausses attestions délivrées par un réseau mafieux incrusté en son sein. Le plus souvent elles ne versent pas les cotisations sociales et la CNSS continue à leur délivrer des attestations. Bientôt des citoyens attaquerons en justice la CNSS pour manquement à son obligation de poursuite des recouvrements des créances auprès des sociétés non à jour. Nous demandons donc que la liste des sociétés à jour de leur cotisations sociales soit publiée au moins une fois par trimestre.

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