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Loi de finances rectificative No 2 : Un manque cruel d’imagination !

Publié le lundi 1er août 2016 à 10h28min

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Loi de finances rectificative No 2 : Un manque cruel d’imagination !

La deuxième loi de finances rectificative pour l’exécution du budget de l’Etat, gestion 2016 a été adoptée le 25 juillet dernier. Pendant que le gouvernement se vante d’avoir présenté pour la première fois de notre histoire un budget équilibré, les détails sur cette loi de finance commence à faire jour, et cela n’est pas beau à lire !

Des mauvaises nouvelles pour la consommation

Pendant que tout le monde se plaint de la morosité du climat économique, le gouvernement Thiéba ne trouve pas mieux à faire que d’enfoncer le clou dans le cercueil de notre économie déjà moribonde. En effet au lieu de nous proposer des réductions de taxes pour relancer la consommation et ainsi soutenir l’économie, c’est plutôt à des augmentations tous azimuts que nous assistons, depuis la petite bière rafraichissante jusque dans les jeux du hasard ! C’est une attaque sans précédent sur le consommateur burkinabè.

D’une part, la taxe sur les propriétés sera passée directement aux locataires par les propriétaires, pour ce qui est des propriétés mises en location. Quant aux terrains nus, ils risquent bien de rester encore très longtemps sans être mis en valeur, histoire de reporter à plus tard la facture en matière de taxes. Il ne faut pas être devin pour entrevoir les répercussions sur les ventes des matériaux de construction, les salaires et les emplois dans le secteur de la construction. Nul besoin de signaler les baisses que cela entraine au niveau de la collecte des fonds : TVA, IUTS, etc.

D’autre part, on peut bien se demander si la taxe sur les véhicules de tourisme aura un impact quelconque. En effet, les plus grands acheteurs sont exempts de la taxe ! Pour le reste, il s’agit encore plus de sociétés privées que de particuliers. Ici encore, c’est le consommateur burkinabè qui paiera au bout du compte, puisque les frais de production des biens ou des services qu’il consomme augmente.

La taxe sur la bière, elle n’affectera qu’une partie de la population, mais là encore, le consommateur aura le choix de réduire sa consommation. C’est bien ce que nous faisons tous pour joindre un mois à l’autre ! De plus lorsque l’on sait les marges réduites avec lesquelles les vendeurs de boissons doivent faire, on peut s’attendre à ce qu’un bon nombre mette la clef sous le paillasson, les travailleurs allant grossir le lot combien déjà grand des sans-emplois. Chose qui, elle aussi réduira de fait l’assiette fiscale ! A moins que beaucoup passe à la sucrerie, chose qui n’est pas sans implications propres que nous verrons plus tard.

En somme, les mesures prises par le gouvernement auront toutes, une tendance à faire baisser la consommation, donc à ralentir l’économie. Nous ne serons point surpris, si effectivement dans 6 mois les recettes se montrent bien en dessous des expectations et qu’il faille faire passer une autre rectification du budget !

Plusieurs autres choix étaient possibles

Et pourtant, on aurait pu faire autrement. Il n’y a pas de doute qu’il faut élargir l’assiette des collectes au profit du contribuable. Cependant, le gouvernement disposait de plusieurs options. Il aurait pu faire des choix qui auraient relancé la consommation tout en collectant les fonds nécessaires. Quelques exemples :

On peut élargir l’assiette des recettes en augmentant le nombre des contribuables. Cela veut dire une politique qui permet de mettre beaucoup plus de gens au travail. On pourrait par exemple réduire les charges sur les employeurs afin de les inciter à créer plus d’emplois. On pourrait relaxer les règles quant aux licenciements et aux emplois temporaires. Ce sont autant de mesures qui ont prouvé leur capacité à créer des emplois dans plusieurs autres pays.

On peut aussi élargir l’assiette fiscale en encourageant la consommation. Par exemple, la réduction du prix du ciment pourrait déclencher un boom dans la construction. Le contribuable profite des reversements en TVA, de l’IUTS sur les salaires à cause des emplois supplémentaires crées, etc.

Toujours dans la relance de la consommation, une baisse des taxes aéroportuaires, des prélèvements sur les hôtels, auberges etc. pourraient contribuer à faire du Burkina une destination de choix par la baisse des prix des billets, des couts des hôtels, etc. Et le touriste ou l’expatrié burkinabè qui rentrerait au BF, y dépenserait son argent, toute chose qui ne peut que profiter à l’économie. On n’accroit pas le nombre de passagers aérien du Faso (comme annoncé dans le discours sur l’état de nation) avec des discours ; Il faut des mesures concrètes.

Au lieu de taxer les véhicules de tourisme, on aurait pu réduire les taxes et ainsi impulser un renouvellement du parc automobile nationale, toute chose qui ne peut que bénéficier à la sécurité routière, à l’environnent et au cadre de vie, et une fois encore au fisc du fait du nombre accru des transactions.

Pendant que le monde entier est en train de réfléchir sur une taxe sur le sucre du fait que le diabète est devenu un sérieux problème de santé publique, pendant que le principe est déjà acquis dans certains pays, le Faso passe à côté de la plaque. Pourquoi ne pas taxer les boissons sucrées et ainsi protéger nos enfants contre les carries et l’obésité ? Que dire des cigarettes, cigares et autres tabac ? Quelle sera leur incidence sur le cout de l’assurance maladie que le gouvernement veut établir ? Plusieurs options étaient possibles pour répartir les 30% de façon plus équitable !

Equilibrer un budget ne peut pas juste se résumer à des mesures fiscales ! Il faut l’accompagner de mesures d’économie. Nul ne peut vivre au déçu de ses moyens. Si l’argent n’y est pas, il faut bien faire des coupes pour équilibrer les comptes plutôt que de chercher à réunir l’argent, peu importe la façon ! Quand on demande des sacrifices aux contribuables, il faut soi-même faire des sacrifices. La réduction du train de vie de l’Etat doit être une priorité ! Quand comme en 2015 presque 70% des recettes passe dans les salaires, la dette et le fonctionnement, il convient de réagir promptement ! Quelles économies peut-on réaliser par exemple en supprimant les véhicules de l’état ? En réduisant le nombre de séminaires, de missions à l’étranger aussi bien du gouvernement, du parlement que de la fonction publique ? En fusionnant les forces de police ? Cherchez les gaspillages et vous trouverez les économies !

Conclusion

Le budget que l’on vient de nous servir est un budget sans imagination. Il y a un déficit, alors on trouve des nouvelles taxes pour le combler ! Il n’y a aucun mérite à cela, vraiment aucun ! Le Dr. A. Ouédraogo parle à raison de « faire en moins bien, du Blaise Compaoré sans Blaise Compaoré » !

L’opposition a bien critiqué, et s’est abstenu do vote. Nous attendons de voir leurs propositions de budget. C’est seulement ainsi qu’ils nous convaincront qu’ils peuvent offrir une alternative.

Koudraogo Ouedraogo
Blog : http://burkinnafache2015.wordpress.com
Membre, Faso 2020 : http://faso2020.org
“Oser inventer un Burkina nouveau”

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Vos commentaires

  • Le 31 juillet 2016 à 11:00, par Le fils En réponse à : Loi de finances rectificative No 2 : Un manque cruel d’imagination !

    Rien a dire les choses sont Claires. Ces gars la sont revenus au pouvoir pour saver leur Peau pas parce quil leur reste quelque chose ds la tete pour notre pays apres 27 ans de pouvoir. Aux Burkinabe de tirer les consequences

  • Le 31 juillet 2016 à 11:32, par sawadogo cyriaque En réponse à : Loi de finances rectificative No 2 : Un manque cruel d’imagination !

    Toi koudraogo tu ne nous dis pas qui tu es. Un simple profane ?Un technicien de la question ? Un simple amateur inspiré ? Dis moi qui tu es et ce que tu as déjà prouvé dans ton domaine et je pourrai tirer ma conclusion de ton analyse.

  • Le 31 juillet 2016 à 11:36, par Jerico En réponse à : Loi de finances rectificative No 2 : Un manque cruel d’imagination !

    Beaucoup d’internautes ont déjà mis à nu le plan RSS mais hélas. Tout ce qui existe aujourd’hui comme syndicat dans ce pays est à la solde du système en place et tenez vous bien, le peuple burkinabè vivra une situation plus pire qu’avant. Le fonctionnaire paiera le plus lourd tribut . Et comme ils sont promptes à défendre ce gouvernement pour 1/4 de miche de pain gardons alors nos forces pour autres choses. Advienne que pourras. Quand je fais un prêt banquaire, la tva dépasse mon gain. Tout ce que je paie , je le paie avec tva, jusqu’à la boite d’allumette . Même mon salaire est soumis à des taxes. Hors ils sont nombreux à attendre leurs avancements de 2013, 2014, 2015 et ces soient disant défenseurs des droits et libertés se la coule douce et il n’y aura rien. Ha oui !

  • Le 31 juillet 2016 à 11:54, par red En réponse à : Loi de finances rectificative No 2 : Un manque cruel d’imagination !

    C’est limpide avec une conclusion très claire. Ces gens là ne pourront rien faire de neuf pour ce pays. Mais comme on le dit chaque peuple mérite ses dirigeants. Ils ont été elus par le peuple pour continuer ce qu’ils ont commencé il y a 30 ans avec Blaise Compaoré. Moi pour ma part, je n’irai plus marché dans la rue pour réclamer un quelqconque changement. Je n’avais même pas envi de prendre mes 2 min très précieuses pour poster ce message. c’est le choix du peuple.

  • Le 31 juillet 2016 à 12:44, par k En réponse à : Loi de finances rectificative No 2 : Un manque cruel d’imagination !

    Monsieur OUEDRAOGO, le gouvernement ne sait pas chercher l’argent.1) si le fait qu’il y ait un nombre élevé de débits de boisson, dérange l’Etat et bien, il y a une réglementation de 1979, qui régit l’ouverture des débits de boisson. parmi ces lois, il y a l’interdiction de l’ouverture de maquis à moins de 400 mètres d’une école, d’une camp, d’un centre médicale. Mais que constatons nous de nous jours, des maquis ont des murs mitoyens avec des écoles, des maquis sont à des distances de moins de 100 de centres médicaux etc. Les élus locaux ne sont - ils pas au courant de ces dispositions ? De plus l’arrêté N° 37/MATS/PKAD/00 stipule que les buvettes doivent fermer à 22h, les bars à 0h, et les dancings à 2h du matin les week-end. « Les débits de boissons, bars-dancings, boîtes de nuit et tout autre lieu de spectacle doivent être aménagés de telle sorte qu’aucun bruit ne soit perceptible à l’extérieur au-delà de 23h ». l’article 12 de l’arrêté cité plus haut « aucun débit de boisson alcoolisé ne pourra s’établir à moins d’une distance de 400 mètres des écoles, hôpitaux, maternités, lieux de cultes, cimetières, centres sociaux et organismes publics crées en vue du développement physique et moral de la jeunesse ». L’article 12 poursuit qu’aucun débit de boisson ne pourra s’établir à moins d’une distance de 400 mètres des casernes, campus et tout bâtiment occupé par les troupes. Cette distance est calculée à vol d’oiseau et à partir des limites extérieures des concessions dans lesquelles sont bâtis les édifices à protéger. l’arrêté va plus loin en insistant que « toute personne physique ou morale utilisant dans le cadre des ses activités professionnelles, à l’intérieur de locaux ou en plein air, sur la voie publique ou dans des propriétés privées des outils ou appareils de quelque nature que ce soit, susceptibles de causer une gêne pour le voisinage en raison de leur intensité sonore ou des vibrations doit interrompre ses travaux entre 20 h et 7 h et toute la journée les dimanches et jours fériés en cas d’intervention urgente (...) ». Voici un créneau sur lequel les autorités peuvent taxer pour non respect de la réglementation. Car combien de débits de boisson ne respectent pas ces dispositions. Je ne rentre pas là dans le volet hygiène et assainissement. Pour contourner la législation interdisant la présence de chambres ou des locaux à usages de chambres dans les débits de boisson, certains esprits malins ouvrent de maisons closes (chambre de passe) non loin des débits de boisson qui ne sont répertoriées comme un établissement d’hébergement (hôtels, auberges) et de ce fait ne paient aucunes taxes. Après, quelques bouteilles des couples ou client et serveuse se rendent dans des maisons closes pour terminer la soirée. Quand l’actuel ministre de la sécurité alors maire s’était attaqué aux maisons closes, il y a eu un changement de stratégie. Là ou les filles s’asseyaient devant ces maisons ont changé de tactique, les filles restent à l’intérieur de la cours et c’est au usagers de les rejoindre à l’intérieur et d’autres jouent aux racoleuses sur les voies publiques ou devant ces maisons et amènent leurs clients dans les maisons clauses. Le nombre de ces maisons là ont augmenté et ils ne paient pas d’impôts tout simplement parce que certains de ceux qui sont promoteurs ont des liens avec les mairies. Alors messieurs des impôts y a des secteurs non imposés, et il faut y penser.

  • Le 31 juillet 2016 à 13:20, par arnaud En réponse à : Loi de finances rectificative No 2 : Un manque cruel d’imagination !

    je pense que présentement l’économie du pays traverse une situation difficile mais c’est quand même normale au vu de tout ce que nous avons vécu. la relance ne doit pas se faire de façon hasardeuse pour ainsi dire que nous avons besoin de nous calmer. c’est vrai qu’une augmentation du niveau d’imposition entraine à terme un recul de la consommation. mais une hausse de l’impôt peut être bénéfique à la société pour peu que l’État sache avec maitrise ordonner la bonne dépense gouvernementale en vu de boucher la plaie béante et accroitre le bien être social.
    si en réalité les recettes gouvernementales sur la base de l’augmentation des impôts peuvent permettre de créer de nouveaux emplois par des projets dans des secteurs comme l’agriculture , l’artisanat et assurer une formation professionnelle de qualité ,nous serons a mesure d’assurer un cadre global très commode pour l’essentiel de la population. seulement il faut se dire que c’est des mesures d’envergure et que les effets ne vont se ressentir que dans peut être cinq ans si la politique globale est bien menée.

  • Le 31 juillet 2016 à 14:01, par arnaud En réponse à : Loi de finances rectificative No 2 : Un manque cruel d’imagination !

    monsieur ouedraogo, pour revenir a votre proposition sur le prix du ciment. c’est bien mais je préfère une politique comme celle récemment proposée par le gouvernement.

    tout d’abord nous somme dans une situation où l’État peine à trouver les ressources nécessaire à l’exécution des projets et programmes avec a l’appui un contexte international très difficile. dans ce cas précis il est conseillé de jouer sur les impôts si l’on ne peut pas user de la création monétaire. si par exemple l’État veut impulser l’investissement dans le "béton" en réduisant le prix du ciment, il lui faut de l’argent pour soit alléger les charges des cimenteries installées par un recul de l’imposition sur l’installation et l’activité de ses usines, soit user de subvention. seulement dans le premier cas, l’État doit trouver une compensation en levant un nouvel impôt (on prend un peu chez ceux qui ont déjà construit afin permettre à d’autres de le faire : vous aurez votre boom !!!) ou en abandonnant certains secteurs( il me semble que tous les secteurs sont prioritaires) . dans le second par contre, l’État doit trouver de l’argent , chose que nous n’avons pas. que faut-il faire dans ce cas ?

    ensuite, je voudrais vous dire qu’on ne créé pas de nouveaux emplois avec zéro francs !! d’où les nouvelles impositions...

    pour le débat sur la bière je vais pas m’engager maintenant car il risque d’être très long. mai au final c’est bien pensé de la part du gouvernement.

  • Le 31 juillet 2016 à 15:03, par citoyen indigné En réponse à : Loi de finances rectificative No 2 : Un manque cruel d’imagination !

    je dirai pour commencer que c’est vous qui etes cruel dans la critique. techniquement votre argumentaire aux yeux de toute personne avertie des question fiscale est tres contestable. surtout vos propositions de solutions ; imposer le sucre a la place de la biere ? le nouveau burkina va ainsi ; meme si tu fais descendre dieu il sera critiqué. ce matin jecoutais une emission interactive mais je me suis rendu compte quil ya des demi-intellectuels qui induisent la masse en erreur. tous les intervenant etaien hors sujet ;

  • Le 31 juillet 2016 à 15:27, par kafando En réponse à : Loi de finances rectificative No 2 : Un manque cruel d’imagination !

    Mr koudraogo votre analyse n’engage que vous . En augmentant la taxe de la bière le consommateur fonctionnaire souvent sera obliger de diminuer sa consommation donc passer plus de temps au bureau. le propriétaire terrien sera obliger de déclarer ses revenus pour pouvoir justifier ses domaines .les tenanciers des maison de jeux de hasard se dénonceront les uns les autres au bénéfice des impôts. Franchement laissez madame la ministre travailler parce vous n’avez pas ni les indices ni l’expérience que la ministre détient.si elle échoue on te fera appel .Tchrrrrrrrrrr

  • Le 31 juillet 2016 à 15:29, par Thunder En réponse à : Loi de finances rectificative No 2 : Un manque cruel d’imagination !

    Je pense que celui qui manque d’imagination est bien l’auteur de cet article. C’est tellement faut que je n’ai pas pu lire jusqu’à la fin. Je donnerai mon analyse sur cet article dans 6 mois.

  • Le 31 juillet 2016 à 15:36, par Yako En réponse à : Loi de finances rectificative No 2 : Un manque cruel d’imagination !

    Pendant que nous y sommes pourquoi ne pas réintroduire impot pour tous que
    La RDP a supprimé en 1983 pour raison idéologique et non économique.Je pense qu’il faut revoir les choses de ce côté là aussi.Ainsi on aurait mis tout le monde à contribution.Pourquoi pas un impôt de citoyenneté.

  • Le 31 juillet 2016 à 15:45, par Justice En réponse à : Loi de finances rectificative No 2 : Un manque cruel d’imagination !

    A la lecture de cet article, je me permets de faire le commentaire suivant : les alternatives formulées par l’auteur sont purement d’inspiration libérale, donc aux antipodes des lois de taxation adoptées par le parlement Burkinabè à dominance socialiste. Alors je dirai, autant le pouvoir social-démocrate qui gouverne actuellement est dans son rôle à la recherche d’une taxation des plus nantis, autant l’auteur pressenti fortement d’être d’obédience libérale est aussi dans son rôle.
    Cependant, en transcendant ces débats idéologiques, en toute neutralité, je me permets relever des insuffisances analytiques suivantes à l’article de M. Kouda.
    D’abord, l’auteur semble mettre au centre de ses préoccupations la consommation. Mais de quelle consommation s’agit-il ? Il me revient de préciser si besoin il ya, que cette loi adoptée ne porte que sur 2 biens de consommation (bière, véhicules de tourisme) et 2 biens de patrimoines (immobilisations et revenus de paris). Taxer la bière n’entraine pas forcement une baisse de la consommation de ce produit. Du reste cela dépend de la structure de la demande de ce bien (en économie on parle d’élasticité-prix). En effet, on peut aisément admettre, toute proportion gardée, que le consommateur de bière est moins sensible aux variations du prix de ce bien. Et donc, l’effet de baisse escomptée de la consommation de bière aura moins de chance de se produire. Et même dans l’hypothèse d’une légère baisse de la consommation de ce produit, cette baisse ne se fera que par le canal de substitution d’un bien (dolo) à la bière ; ce qui peut relancer la production du dolo local. Taxer les véhicules de tourisme importés qui ne sont pas des utilitaires ne peut que relever du bon sens difficilement irréfutable, puisque cette consommation n’entrant pas directement dans le système productif et qui est le fait d’une importation constitue une fuite sèche pour l’économie du pays. Limiter de telles importations (encore faut-il bien analyser le caractère élastique de ce bien) ne peut que permettre d’améliorer l’efficacité d’une éventuelle relance économique. Taxer les immobilisations et revenus de parie s’apparente à l’impôt sur le patrimoine ou sur la fortune. Objectivement, le débat autour d’une telle taxe se situe moins dans sa pertinence que dans son ampleur (taux appliqué). En effet, tous les systèmes politiques l’appliquent en leur manière dans les pays développés (libéraux et socialistes). Seulement les libéraux ont des taux beaucoup plus faibles que chez les socialistes. Si donc un éventuel débat peut être admis autour du niveau de cette taxe, son opportunité reste avérée.
    Par ailleurs, les recettes de flexibilisation du marché du travail par des réformes du code travail ou de la baisse du coût du travail peuvent ne pas être efficaces (en tout cas à court terme) au regard du diagnostic fait de l’économie Burkinabè. En effet, les réformes du marché du travail (à travers des mesures incitatives) sont de nature à résoudre séquentiellement le problème d’offre que celui de la demande. Les entreprises sont incités à embaucher plus pour produire plus s’il ya de bonnes perspectives de demande. Or il n’ya nul doute que cette demande est faible dans le contexte actuel où l’Etat, qui contribue plus à la formation de cette demande à travers les dépenses publiques, dispose de moins en moins de marge de manoeuvre. Cela dit, même s’il ya des mécanismes d’incitation à embaucher à travers les reformes du marché du travail, ça ne marchera pas car les entreprises n’auront pas anticipé d’éventuels accroissements de la demande. Ou bien, pour nuancer légèrement mes propos, en considérant le secteur d’exportation (demande extérieure adressée aux biens produits localement), la réforme du travail peut avoir quelques effets escomptés dans des secteurs tels que les mines, certains services et l’agriculture à condition que la demande extérieure soit soutenue.

    De ce qui précède, le diagnostic de l’économie Burkinabè impose une relance par la demande surtout en actionnant sur la composante publique (grands travaux publics, infrastructures, environnement) ce qui implique forcement des ressources énormes (taxations supplémentaires étudiées, emprunts).

  • Le 31 juillet 2016 à 15:50, par Tond Nina Poukame En réponse à : Loi de finances rectificative No 2 : Un manque cruel d’imagination !

    Mon cher Koudraogo Ouedraogo, vous parlez dans le vide. Je suis sur que si les nouvelles taxes portaient sur les matieres que vous avez ciblees dans vos propositions, votre reaction de rejet serait exactement la meme et vos propositions savantes auraient porte sur ce qui a ete retenu dans la loi rectificative. Votre intention etait de trouver des arguments pour saboter le systeme et de compliquer advantage la situation des caisses de l’Etat.
    La nouvelle loi sera appliquee. Vous pourrez ressortir et rechauffer vos propositions lorsque votre mentor Ablasse Ouedrago, le mossi, musulman, fils de paysan du Plateau central et ancien fonctionnaire international de haut niveau sera elu par le people a la magistrature supreme.
    Internaute 3 "Jerico", vous affirmez que les syndicats sont prompts a defender le gouvernement pour 1/4 de miche de pain et vous appelez ceux que vous pensez qu’ils vous suivront naivement a se demarquer, comme vous, de la lutte syndicale et de gardez leurs forces pour autres choses. Pourtant vous gardez ouvert votre large bec attendant les retombees des luttes syndicales (avancements des annees 2013, 2014 et 2015). Ces "autres choses" dont vous revez et que certainement vous et vos patrons preparez secrement n’interessent que vous et autres aventuriers nostalgiques d’un passe a jamais revolu. C’est sur que vous n’avez jamais participe aux luttes syndicales. Vos tentatives de rallier les autres travailleurs a vos menees sournoises resteront vaine.
    En conclusion, on applique ce qui est deja decide dans la loi de finance rectificative et on continue la reflexion sur d’autres alternatives que l’on pourrait proposer pour completer et/ou ameliorer le systeme.

  • Le 31 juillet 2016 à 18:42 En réponse à : Loi de finances rectificative No 2 : Un manque cruel d’imagination !

    Le président burkinabé, Roch Marc Christian Kaboré, a mis à profit son séjour à Yamoussoukro, en marge du 5è Traité d’amitié et de coopération (TAC 5) entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, pour reprendre langue avec son prédécesseur, Blaise Compaoré, en exil à Abidjan depuis sa chute en octobre 2014, suite à un mouvement populaire, a appris, APA, dimanche de sources proches de l’Exécutif burkinabé.

    C’est au pied de la Basilique Notre Dame de la Paix à Yamoussoukro, la capitale politique et administrative ivoirienne où il est arrivé, jeudi, pour prendre part à la conférence au Sommet du TAC 5 que le président Roch Kaboré a ’’appelé pour la première fois depuis sa chute le président Blaise Compaoré ’’, indique la source.

    L’entretien téléphonique emprunt de ’’convivialité’’ a duré ’’une quarantaine de minutes’’, précise la source qui a pu observer le visage ’’radieux’’ de Roch Kaboré à la fin du coup de fil qu’il a passé à son ex-mentor en exil à Abidjan. A propos de la véracité de ce coup de fil, une source diplomatique ivoirienne interrogée par APA, a déclaré qu’elle est "possible", mais "ne peux pas en dire plus".

    Un entretien favorisé par le président ivoirien, Alassane Ouattara qui a dit à M. Kaboré de joindre Blaise Compaoré. ’’Tu ne peux pas être en Côte d’Ivoire et ne pas appeler le grand-frère. Appelles-le’’, a-t-il demandé à son homologue burkinabé, rapporte la source. Aussitôt dit, aussitôt fait.

    Ce n’est pas la première fois que les nouvelles autorités burkinabè renouent le fil du dialogue avec celui qui fut, pendant près de 30 ans, leur ’’inspirateur’’, au sein du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP, ex-parti au pouvoir)avant de rompre les amarres en janvier 2015 pour créer le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, au pouvoir ).

    Selon d’autres sources diplomatiques, Salif Diallo, le fidèle parmi les fidèles de M. Compaoré du temps de son règne, actuel No2 du MPP et actuel président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso, a rendu visite, fin mai, au déchu président. Ce qu’a confirmé Achille Tapsoba, 1er Vice-président du CDP, dans une interview accordée, le 4 juin, au site burkinabé, RTB Multimédia.

    A en croire ces sources, il n’est pas exclu que ’’Roch Kaboré vienne en personne rencontrer Blaise de quelque manière que ce soit, dans les prochains jours. Soit discrètement soit à la faveur d’une escale officielle à Abidjan’’, assurent ces sources qui saluent ’’la diplomatie secrète et efficace du président ivoirien’’ dont l’implication a permis de rapprocher les ’’frères ennemis burkinabé’’

  • Le 31 juillet 2016 à 18:45, par Tom En réponse à : Loi de finances rectificative No 2 : Un manque cruel d’imagination !

    Justice (Intervention 13) vous nous proposez un cercle vicieux ou l’Etat taxe pour dépenser, et dépense pour taxer ; alors que l’analyse propose un modèle ou la relance est faite par les ménages et qui devrait permettre à l’Etat de collecter autant en taxe ! Ce qui veut dire que l’Etat peut toujours intervenir par ses grands travaux que vous suggérer ! Mais s’il faut forcer des PME a fermé sous le prétexte de lancer des grands travaux, le solde net en terme d’emplois pourrait être bien négatif ou nul au bout du compte !
    Si on veut parler de fuite des capitaux, ce ne sont pas les propriétés au Burkina que l’on devrait taxe, mais plutôt les propriétés à l’étranger ! (Voyez mon regard).

  • Le 31 juillet 2016 à 21:12, par Le Sage. En réponse à : Loi de finances rectificative No 2 : Un manque cruel d’imagination !

    Le Mpp ne pourra jamais régler le problème économique du Burkina Faso. Parole d’un visionnaire. Celui qui vivra jusqu’en 2020 verra. Zéphirin DIABRE était la solution à l’alternance à Blaise Compaoré qu’on le veuille ou pas. C’est une question de compétence à gérer les choses de l’Etat et pas à conquérir le pouvoir d’Etat. Le dire est d’ailleurs un service que l’on rend au MPP qui doit nécessairement s’améliorer et comptant sur toutes les bonnes volontés et non pas sur les seuls militants du MPP. Le pays-là nous appartient à tous !Le Sage

  • Le 31 juillet 2016 à 21:28, par florian En réponse à : Loi de finances rectificative No 2 : Un manque cruel d’imagination !

    Si la clé des débits de boissons est sous le paillasson, on saura comment les ouvrir... Il s’agit plutôt de la mettre sous la porte !

  • Le 31 juillet 2016 à 22:59, par lil En réponse à : Loi de finances rectificative No 2 : Un manque cruel d’imagination !

    Du n’importe quoi ! Nous sommes tous critiques envers le pouvoir RSS mais vos propositions sont déconnectées du profil économique du Burkina. Avec une économie extravertie on ne peut pas relancer la consommation intérieure par vos propositions. Croyez vous qu’un touriste peut choisir le Burkina parce qu’on a baissé une taxe sur les hôtels ? Vous dites de taxer le tabac mais pas la bière ? Bref...copie a revoir

  • Le 1er août 2016 à 02:32, par Moi aussi En réponse à : Loi de finances rectificative No 2 : Un manque cruel d’imagination !

    Ça y est ! Et nous voilà remontés à Mathusalem pour opposer une politique libérale versus une politique sociale ou de gauche. Ce que vous dites, c’est l’exact débat aujourd’hui en France. Entre le ‘‘tout augmentation des impôts’’ (qui visent les riches et irritent la droite) et la baisse des prix et la TVA pour relancer la consommation des ménages et donc la croissance (qui visent les couches vulnérables de la population ; ce qui est la marque d’une politique de gauche). Dans chaque camp, droite comme gauche, la marque traditionnelle de la politique divise. Autrement dit, le ‘‘tout augmentation des impôts’’ divise au sein de la droite et la baisse des prix et TVA divise au sein de la gauche.
    Si ce débat est utile dans une société dite de consommation (pays très développés), il est sans impact dans un pays de survie c’est-à-dire, où on ne consomme presque pas. Combien de burkinabè vont dans des magasins qui facturent la TVA ? Ils sont dans leurs quartiers et se débrouillent du mieux qu’ils peuvent.
    En suivant votre raisonnement, j’ai l’impression que le Gouvernement dit ‘‘à gauche toute’’ et vous, vous dites ‘‘à droite toute’’.
    Croyez-moi s’il suffisait de baisser tout pour se développer, il y a longtemps que ça se saurait.
    Je pense qu’il faut un équilibre alchimique entre ces deux théories économiques pour développer un pays et c’est d’ailleurs pour ça que c’est si difficile ! L’équilibre alchimique !

    Autre idée que vous suggérez qui fait débat en France, c’est que la droite et le Patronat veulent qu’on facilite le licenciement parce que les employeurs n’auront plus peur d’embaucher puisqu’il est facile de s’en séparer. D’après eux, cela va paradoxalement créer des emplois et augmenter la compétitivité des entreprises françaises en Europe. Là encore, la Gauche et les syndicats prennent le contre-pied parce que ça augmentera le chômage.
    Ici aussi, c’est l’opposition d’une politique libérale à une politique de gauche que vous ramenez.

    Enfin, on assiste aujourd’hui à la remise en cause (par les USA, les capitalistes et les économistes du monde développé), d’une vieille idée qui consistait à dire que sans les inégalités dans une société, il n’y a pas de croissance. Sur la base de ce postulat (qui se révèle faux aujourd’hui), les pays développés ont contemplé sans rien faire les inégalités qui se creusaient dans les pays du tiers-monde (était-ce un laboratoire expérimental, je ne saurais vous dire). Une chose est certaine, ils se rendent compte que cette vision a été catastrophique non seulement dans le tiers-monde mais qu’elle commence à affecter leur croissance économique.

    Je pense néanmoins que vous avez dit des choses assez exactes. Notamment les taxes qu’il faut lier à la santé de la population (santé publique et assurance maladie). Cigarettes, sucrerie, etc.
    Votre conclusion sur la bonne gouvernance économique rejoint également les préoccupations de plusieurs internautes.
    Dans un autre article, j’ai proposé des taxes sur les grosses cylindrées, les billets d’avion en partance de Ouagadougou (contrairement à vous), les climatiseurs de 3CV et plus, les groupes électrogènes d’une certaine capacité. Ces taxes ont l’avantage d’affecter les citoyens très aisés et les entreprises.

  • Le 1er août 2016 à 05:07 En réponse à : Loi de finances rectificative No 2 : Un manque cruel d’imagination !

    Il est plus que temps que le Cocotier soit secoué. Dans les Directions Générales et les entreprises d’Etat, c’est à une véritable course à l’enrichissement que l’on constate : Exagérations dans les missions, Surfacturations, Entreprises fictives pour pomper l’argent, Faux et usage de faux, ... Tout y passe. Que fait l’ASCE ? On ne la sent même pas dans les structures à sous . Pas d’audits, Rien ! Faites Venir régulièrement des équipes différentes fouiller et vérifier les pièces comptables dans les Directions. Vous ne pouvez pas donner carte blanche aux uns de s’enrichir et demander à tout le monde de se saigner pour eux . Non, Non et Non !

  • Le 1er août 2016 à 08:50 En réponse à : Loi de finances rectificative No 2 : Un manque cruel d’imagination !

    - KOURAOGO, merci pour ta réaction. Je constate que tu as bien lu et compris ma réaction l’autre jour. Voici en substance ce que j’avais écrit :

    ’’Et au Burkina Faso, on paye trop d’impôts et de taxes ! Que ce soit au niveau national, dans les régions et communes avec les taxes de résidence, etc., les burkinabè trop pauvres, payent trop d’impôts car on a un État trop gourmand et qui manque d’idées pour mobiliser autrement les fonds. Alors il pressurise ses citoyens et les appauvrit davantage.

    Trop d’impôts tuent l’impôt ! L’adage doit être rappelé avec force au Gouvernement ROCH au moment où la folie taxatoire de son Gouvernement ne s’arrête pas ! Nous rappelons à ROCH et à son Gouvernement au moment de leur furie taxatoire que moins d’impôts multiplie l’impôt car on a le courage de tout payer. Les conséquences de cette folie taxatoire seront claires :

    - Baisse de la demande,
    - Désincitation au travail,
    - Exil des forces vives,
    - Les perceptions vont fermer donc brûler,
    - La fraude va exploser,
    - Les classes moyennes vont enrager comme au temps de Blaise COMPAORÉ,
    - Les demandes de remise vont s’envoler,
    - Les niches vont être dynamitées,
    - Le plafonnement du quotient familial et quelques autres réjouissances du même ordre vont faire pression sur les familles,
    - La colère sera si forte que les percepteurs seront en insécurité derrière leurs gichets,
    - Etc.

    Les hausses de prélèvements imposées vont tuer notre croissance et les burkinabè vont encaisser un enchaînement d’uppercuts fiscaux qui vont briser leurs rêves. Les chocs fiscaux vont terminer les burkinabè dans leur grande majorité et commettre de terribles dégâts sociaux.

    Et moi le Kôrô Yamyélé je vous le dit ici et maintenant qu’en pompant trop du pouvoir d’achat dans la poche des ménages et des entreprises, les nouveaux prélèvements assèchent la consommation et l’investissement, et donc l’activité. Trop d’impôts tétanise la demande et sape l’offre ! Les économistes connaissent bien ce phénomène, qu’ils croient savoir calculer grâce au ‘’multiplicateur’’ mis au point il y a soixante-dix ans par John Maynard Keynes. Je ne sais donc pas pourquoi ils laissent faire et ne conseillent pas bien ce Gouvernement glouton et incapable qui manque d’idées !!!

    Que nos fameux économistes y compris ceux et celles qui ont travaillé pour le PNUD et qui croient être des crèmes se rappellent que Charles Wyplosz, professeur à l’institut des hautes études internationales de Genève, avait rappelé que le niveau anormalement élevé des charges en France était l’une des principales causes du chômage. Alors ? ROCH, dans le cadre de votre PNDES vous voulez créer des emplois en créant trop d’impôts ? Vous rêvez car vous allez plutôt supprimer de nombreux emplois !

    CONCLUSION : Celui qui a donné cette idée de créer encore un impôt n’a pas rendu service à ROCH dont il veut précipiter la chute ! Les gens vont supporter au départ, puis en auront marre et par la suite vont craquer et se rebeller pour foutre ce Gouvernement dehors’’ :

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 1er août 2016 à 08:50, par Kafando Yamba En réponse à : Loi de finances rectificative No 2 : Un manque cruel d’imagination !

    Internaute 9 et 10 ; On se rend vraiment compte que c’est vous qui etes les initiateurs de ce budget macabre pour la dame. En toute franchise reconnaissez que c’est vous qui ètes cruels et mème criminels. Sinon comment imaginer que avec cette misère économique et grandissante qui frappe sans pitié le Burkinabè moyen comme nous autres puisse faire face à de telles situations sans.... C’est dommage !!!!! Que Dieu sauve le BURKINA FASO et son peuple !

  • Le 1er août 2016 à 09:09, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Loi de finances rectificative No 2 : Un manque cruel d’imagination !

    - A tous ceux qui s’en prennent inutilement à Mr KOURAOGO, vous êtes tous des nuls ! Vous manquez d’imagination sinon le Monsieur a parfaitement raison. Il y aura plein de chômage d’ici là et vous verrez car certains d’entre vous risquent d’être vidés par leurs employeurs et c’est là que vous comprendrez ! Bande d’ignorants. ROCK a promis des emplois à travers le PNDES et ce n’est pas ayant une furie taxatoire qu’il va créer ces emplois. Attendez et vous verrez d’ici là !

    Au lieu d’appliquer les textes dans leur rigueur et avoir de l’argent à travers les pénalités, on taxe encore les burkinabè déjà plus pauvres que sous Blaise COMPAORÉ ! Tous ces problèmes d’assainissement, de caniveaux bouchés, d’animaux divagant en pleine ville, de camions bloquant la circulation au marché de SanKariyaaré, de véhicules que les gens stationnent mal et vont boire la bière à côté, de vendeurs de cycle fraudés, de vendeurs illicites d’essence, etc. Tout cette montagne d’argent détourné par de petits fonctionnaires délinquants, il faut le récupérer. Toutes ces centaines d’hectares détenus dans les brousses par des riches et des membres du Gouvernement contre des broutilles données aux paysans. Toutes ces armes sans papiers. Toutes ces sâletés déversées dans les espaces verts. Tous ces établissements ouverts à la hâte sans papiers, etc. Tout ceci permet au Gouvernement de se remplir les caisses et au lieu de celà, ces incompétents choisissent de taxer encore et encore les burkinabè alors que certains d’entre eux ne payent rien ici au Faso et ont l’essentiel de leurs biens ailleurs et de ce fait, constituent des inciviques qui ne payent rien au fisc burkinabè !!

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 1er août 2016 à 10:08, par kabre benjamin En réponse à : Loi de finances rectificative No 2 : Un manque cruel d’imagination !

    internaute 23 toi mème nul surtout ton alcoolique de nullard patenté. je trouve ses propositions nul et non avenu. quand vous étiez au pouvoir qu’avez vous fait pour relancer l’économie. rien.parce que blaise vous laissait voler l’argent du peuple pour aller consommer allègrement dans les débit de boisson et que le pouvoir en place veut vous interdire de telles pratiques vous êtes mécontents. on s’en fous de tes mesures de relance économique. Tu parles de séminaires, c’est vous les gars du centre les seuls burkinabé ? combien en profite dans tes propositions. Les voitures que vous aviez payer avec l’argent du contribuable on le sait bien. les villas que vous aviez construit on est également au cours des sources de l’argent, maintenant qu’on veuille élargir le partage des fruits vous criez au scandale. une fois de plus on s’en fous allons seulement.
    Pour finir je tiens a ce qu’on publie mon message spécialement a l’internaute 23 et l’auteur de l’article si besoin je communiquerai mon contact pour qu’on se rencontre pour une discussion face to face.

  • Le 1er août 2016 à 11:04 En réponse à : Loi de finances rectificative No 2 : Un manque cruel d’imagination !

    Bien dit ! L’analyse ne pouvait être meilleure. La priorité est la relance économique avec comme focus le bien-être des populations et non leur appauvrissement ! On a l’impression d’attendre un changement qui semble ne jamais arriver.

  • Le 1er août 2016 à 11:37, par Nongba En réponse à : Loi de finances rectificative No 2 : Un manque cruel d’imagination !

    Pour l’augmentation des prix de la bière et du tabac, c’est vrai qu’il faut faire attention au revers de la médaille.

    Ma crainte ce n’est même pas l’incidence induit sur le budget de l’état (en manque ou en plus) mais le risque que les populations les plus pauvres reporter d’avantage leur consommation sur des produits de substitution à moindre coût mais plus nocifs pour leur santé et aussi pour l’économie.

    N’oublions pas que la prolifération des alcools frelatés est l’une des conséquences des augmentations en cascades du prix de la bière. Si la bière coute cher, ceux qui ne pourront plus boire 2 bières boiront une bière et autre chose et au final autre chose que la bière. Là c’est encore les plus pauvre qui trinqueront au profit des plus riches (qui leurs livreront avec plaisir ces alcools frelatés). Pour le tabac ça risque d’être pareille avec la cigarette de contrebande.

    Pour les impôts fonciers, ça risque d’être difficile également, parce que nous sommes encore loin du civisme fiscale au Faso. Déjà que les gens ne veulent pas payer la taxe de jouissance et la taxe de résidence ça ne sera pas évident pour les nouvelles taxes.
    La mentalité des Burkinabè est encore à l’état providence. Pire les populations ont encore une certaine appréhension de la "chose publique". Pour eux payer l’impôt c’est contribuer à enrichir une certaine élite intellectuelle et politique. Pour eux payer l’impôt c’est payer ce que les dirigeants et les plus nantis s’arrangent pour ne pas payer ou mal payer.

    Pour moi le vrai combat du gouvernement c’est d’endiguer l’incivisme et l’évasion fiscale.

  • Le 1er août 2016 à 12:49 En réponse à : Loi de finances rectificative No 2 : Un manque cruel d’imagination !

    Je ne comprends pas ceux qui rejettent la réflexion de Mr Kouraogo. Pourtant son raisonnement s’est fait en français facile. Je résume pour vous : il fait remarquer que le Burkina sort d’une crise politique qui a désarticulé son économie. Les nouvelles anciennes autorités du pays, dans leur élan de relance économique, n’ont pas vu plus loin que le bout de leur nez en fouillant dans la poubelle pour sortir des mesurettes qui produiront un effet contraire à leur vision. Et l’auteur fait de belles suggestions d’ajustement si le régime actuel veut aller loin dans l’exécution de son contrat social qu’est le mandat de 5 ans jusqu’en 2020.
    J’adhère à sa démarche parce que personne ne souhaite actuellement que la construction de la nation burkinabè soit perturbé à nouveau. Ceux qui s’opposent à cette démarche pensent que le terrain des impôts et taxes est vierge et qu’il faut le défricher maintenant avec des mesurettes incongrues.
    J’ajoute que pour mobiliser davantage de ressources financières, le gouvernement peut soit augmenter les taxes existantes au niveau des industries extractives des métaux précieux, soit renforcer la lutte contre les détournements des impôts que les agents verreux de la DGI et de la Douane empochent, soit supprimer le fonds commun distribué injustement à des individus pour avoir eu la chance d’occuper un poste de financier.

  • Le 1er août 2016 à 12:53, par yaja bulo En réponse à : Loi de finances rectificative No 2 : Un manque cruel d’imagination !

    Ecoutez, qu’est ce que le premier financier qui est le PM connaît comme réalités du pays ? On crée un échappatoire pour le monstre puis on brûle la maison sous prétexte qu’on veut détruire ce monstre. Le divertissement a un temps. Nous demandons à tous ceux qui pensent qu’ils peuvent profiter de l’insurrection pour assassiner le peuple à travers leur comédie de se ressaisir. Tous les hypocrites qui les ont accompagnés comprendront qu’ils ont coupé eux-même la branche sur laquelle ils sont assis. En attendant qu’il n’y a plus de Burkina Faso mais une une région de Côte-d’Ivoire. Une autre trahison.

  • Le 1er août 2016 à 12:55, par yaja bulo En réponse à : Loi de finances rectificative No 2 : Un manque cruel d’imagination !

    Ecoutez, qu’est ce que le premier financier qui est le PM connaît comme réalités du pays ? On crée un échappatoire pour le monstre puis on brûle la maison sous prétexte qu’on veut détruire ce monstre. Le divertissement a un temps. Nous demandons à tous ceux qui pensent qu’ils peuvent profiter de l’insurrection pour assassiner le peuple à travers leur comédie de se ressaisir. Tous les hypocrites qui les ont accompagnés comprendront qu’ils ont coupé eux-même la branche sur laquelle ils sont assis. En attendant qu’il n’y a plus de Burkina Faso mais une une région de Côte-d’Ivoire. Une autre trahison.

  • Le 1er août 2016 à 13:13, par koro En réponse à : Loi de finances rectificative No 2 : Un manque cruel d’imagination !

    internaute n’10 je crois que ce sont les critiques comme ça qui font avancer le débat politique ;on n rejette pas tout un article comme ça en bloc.ON ESSAI DE DÉFAIRE les arguments par des contres arguments COMME CERTAINS ONT TENTES DE LE FAIRE PLUS HAUT.J’attend ton argumentaire dans 6 mois.

  • Le 1er août 2016 à 14:06, par moi En réponse à : Loi de finances rectificative No 2 : Un manque cruel d’imagination !

    Je voudrais apporter ma modeste contribution à ce débat. Je pense que les riches ne seront jamais taxés au Burkina Faso. Regardez la déclaration des biens des membres de l’exécutifs à part Alpha Barry personne n’a déclaré ses biens. Regardez les propriétés immobilières de certains (ancien maire, ancien ministre de l’administration territoriale), ce ne sont que des matelas et des lits. Les parcelles sont au nom de leurs domestiques. Je propose pour mieux taxer les parcelles qu’on organise une journée d’identification des parcelles et des biens immobilier et chacun vient s’arrêter devant ses biens. Vous verrez des bonnes de maisons avec des immeubles.

  • Le 1er août 2016 à 14:26, par RAWA En réponse à : Loi de finances rectificative No 2 : Un manque cruel d’imagination !

    Internaute 14 essaie d’oubleier définitivement Blaise Compaoré. Tu espère vraiment qu’il va revenir pour que toi tu puisses recommencer à voler. Nous on est entrain de parler de la relance économique du pays et toi tu revients nous bssiner avec tes inforrmations de cabarets.

  • Le 1er août 2016 à 15:20, par paysannoir En réponse à : Loi de finances rectificative No 2 : Un manque cruel d’imagination !

    J’ai une proposition simple : prenez la route de Tanghin Dassouri à Gampéla. comptez à gauche et à droite toutes les activités imposables (boutiques, buvettes, petit commerce, mécaniciens, menuisiers, restaurants, vendeurs de fruits, youyougou, chaussures, vendeurs d’articles au revoir la France, bouchers, carburant voilà moi, librairies etc). selon l’activité, 250 à 10000F/mois. extrapolé à l’ensemble de Ouagadougou et l’ensemble du Burkina. les sociétés minières, et la réduction du train de vie de l’état. les sociétés de communication qui volent les clients, les fraudeurs, les banques et assurances, les cliniques privées etc... revoyez tout cela et le Burkina peut se construire en comptant sur ses propres forces. malheureusement le pouvoir actuel est une alternance d’hommes et non une alternance d’idées. attention à la cocote

  • Le 1er août 2016 à 16:13 En réponse à : Loi de finances rectificative No 2 : Un manque cruel d’imagination !

    COM 5 : on devrait aussi imposer aux imams avec leurs hauts parleurs de ne pas réveiller la population à des heures où le sommeil est réparateur. Ils peuvent appeler mais ne pas utiliser de hauts parleurs. La tolérance religieuse commence par respecter la vie des autres en société. Pourquoi critiquer le prix de la hausse ridicule de 10/15 F par bouteille ? Soyons sérieux ! c’était un minimum de 50 ou même 100 F qu’il aurait fallu taxer. Quand le soir, on va dans n’importe quel 6 mètres, tout le monde gode avec son 2ème, 3ème bureau ! alors, dire que cette hausse va ralentir la consommation et notre croissance, ce n’est pas du tout sérieux ! Si je bois 2 bières par jour, cela me fait 30 F soit 900 F en plus par mois ! c’est tout juste l’équivalent d’une bière et demie. Et, bien, 2 fois par mois, j’en bois une seulement !

  • Le 1er août 2016 à 16:51, par yibianti En réponse à : Loi de finances rectificative No 2 : Un manque cruel d’imagination !

    la taxe sur les jeux du hasard n’est pas une ressource objective de relance economique d’un pays. et tout pays qui s’y aventure va droit vers l’echec. aucune nation ne peut se batir avec une assiette fiscale aleatoire, incertaine, probabiliste.

  • Le 1er août 2016 à 17:02, par paysannoir En réponse à : Loi de finances rectificative No 2 : Un manque cruel d’imagination !

    les gens installés anarchiquement sur les voies publiques, qui bouchent les caniveaux. les mairies dépensent des sous pour déboucher et les responsables ne paient rien. de toue ma vie j’ai cru en deux personnes :
    Thomas Sankara et Paul Kagamé

  • Le 1er août 2016 à 17:35, par ou allons nous ??? En réponse à : Loi de finances rectificative No 2 : Un manque cruel d’imagination !

    Une chose est sure, aucune relance économique dans ce monde basée sur programme dogmatique du socialisme n a déjà fonctionné (Espagne, Portugal, France, Brésil, Grèce, Venezuela). les résultats sont connus d’avance (augmentation du chômage, surendettement, déficit budgétaire en vrille). Cette politique laisse toujours les pays affaiblis. Ce qu’il faut c’est une politique audacieuse et patriotique. Beaucoup confondent patriotisme et socialisme. Ceux qui critiquent cette analyse verront les conséquences bientôt de cette politique.

  • Le 2 août 2016 à 13:46, par tropcètrop En réponse à : Loi de finances rectificative No 2 : Un manque cruel d’imagination !

    Il faut chercher partout l’argent où on peut en trouver. pendant les pèlerinages, les avions saoudiens qui ont 50% du transport des pèlerins refusent de payer les taxes aéroportuaires au Burkina. C’est de l’argent important qu’on perd..Je crois qu’il faut être fermes. soit ils payent comme tout le monde...soit leurs avions n’atterrissent pas au Burkina. la religion ne doit pas être une source d’appauvrissement surtout que l’Etat burkinabé injecte cette année environ 1 milliard de FCFA pour soutenir les pèlerins burkinabè, ce qui d’ailleurs n’est pas juste.....

  • Le 2 août 2016 à 14:23 En réponse à : Loi de finances rectificative No 2 : Un manque cruel d’imagination !

    il semble que PM et MINED coutent au moins 20 millions/an au budget de l’Etat,pour quel travail que les cadres restés au pays ne peuvent pas faire ?

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