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Velléité de suspension des militaires à la présidentielle : L’exclusion et l’injustice font le lit des conflits

Publié le jeudi 2 avril 2015 à 23h03min

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Depuis quelques temps, des idées malsaines et dangereuses sont distillées à dose homéopathique au sein de l’opinion publique. C’est d’abord Ablassé Ouédraogo, président du parti Le Faso Autrement, qui a donné le ton. En effet dans une déclaration parue dans la presse en décembre 2014, l’ex-ministre des Affaires étrangères de Blaise Compaoré avait demandé au ministère de l’Administration du territoire, de la Décentralisation et de la Sécurité (MATDS), qui avait suspendu le CDP, l’ADF/RDA et la FEDAP/BC, de poursuivre dans sa logique en excluant des prochaines élections les anciens collaborateurs du régime déchu.

Et quelques jours plus tard, c’est Abdoulaye Mossé, secrétaire chargé des jeunes du MPP qui embouchait la même trompette lors de la clôture de la convention de la jeunesse du parti au stade municipal de Ouagadougou en appelant à exclure du jeu politique le CDP et tous les proches de l’ancien président. Comme s’il y avait une sorte de synchronisation des actes, Luc Maruis Ibriga, lors du meeting organisé par les organisations de la société civile à la Place de la Nation pour exiger la dissolution du Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP), a réitéré l’appel de suspension de tous les anciens dignitaires du régime en évoquant la Constitution burkinabè et la Charte africaine de la démocratie. Récemment, c’est le M21 qui lors d’une conférence de presse revenait à la charge dans un discours guerrier débité par son premier responsable, Marcel Tankoano. Il ne manquait que les partis politiques dans cette combinaison machiavélique pour compléter le tableau. C’est désormais chose faite puisque le 10 mars dernier, des partis de l’ex-CFOP regroupés au sein d’un cadre de concertations remettaient un mémorandum au ministère de l’Administration du territoire, de la Décentralisation et de la Sécurité avec quatre points de revendication dont la mise en cause de la candidature des militaires à la présidentielle qui devaient selon eux démissionner trois ou cinq ans avant le scrutin pour avoir le droit d’y participer.
Nous n’allons pas entrer dans un débat juridique avec qui que ce soit, encore qu’aucun texte ne soutient ces niaiseries. Notre propos est d’attirer l’attention des autorités de la Transition sur ce projet d’exclusion de certains candidats savamment préparé par des officines politiques. Une loi serait en préparation dans ce sens pour être soumise aux députés du Conseil national de transition (CNT) le 7 avril prochain. Si cela se confirmait, ce serait grave pour notre démocratie et pour la paix sociale.
L’histoire est une source permanente d’inspiration qui doit servir de leçons et guider les peuples. Malheureusement, beaucoup d’hommes et de femmes ne semblent pas y puiser des enseignements pour la construction d’une société de tolérance et de dialogue. Rien ne peut se développer sans une paix durable. Or pour un monde de paix, il faut bannir de nos comportements quotidiens l’exclusion et l’injustice qui font le lit des conflits armés. Plus près de chez nous, nos frères Ivoiriens ont vécu plus dix ans de crise sociopolitique du fait justement des velléités d’exclusion et des injustices de certains citoyens. Nous devons par conséquent être assez intelligents pour savoir que ça n’arrive pas qu’aux autres et que ce qui a été à l’origine du déclenchement des guerres dans des contrées proches ou lointaines est en train de se cultiver ici lentement mais sûrement. Les graines sont en tout cas semées et il faut prendre garde de ne pas les arroser et les entretenir car, qui sème le vent récolte la tempête.
Notre peuple a su juguler sa crise consécutive à la tentative de modification de l’article37 et les acteurs ont vite accordé leur violon pour l’élaboration et l’adoption d’une Charte qui a permis de mettre en place toutes les institutions. Le monde entier admire le peuple burkinabè pour sa vaillante lutte. Le pays est en marche malgré les difficultés et l’objectif premier de la Transition, c’est l’organisation d’élections libres, transparentes et acceptées par tous. Pour ce faire, toute personne qui remplit les conditions physiques, intellectuelles, financières et juridiques doit être autorisée à compétir. Il n’y a pas de raison qu’on fabrique des artifices pour mettre à la touche des candidats déclarés ou potentiels.
Le plus grave, c’est que cette idée nauséabonde d’exclure certains de nos compatriotes de l’exercice de leur droit citoyen vient de gens qui se proclament démocrates et qui ont lutté pour la démocratie en empêchant la modification de l’article 37. Aujourd’hui, ces « chantres de la démocratie » se lancent dans des diatribes et font l’apologie de l’exclusion. Si aujourd’hui, des pays comme la France et les Etats-Unis sont de grandes nations, c’est aussi en partie du fait de leur acceptation de l’autre, de la différence. Ce qui compte chez eux, c’est la valeur intrinsèque de l’homme, ses idées, sa contribution au développement et au bien-être des populations.
Les personnalités dont il est question de leur exclusion des prochaines élections générales sont avant tout des Burkinabè, qui ont servi avec loyauté leur pays, qui ont des projets de société qu’ils veulent proposer au peuple et il appartient au peuple souverain de les juger librement et de décider ou pas de les voter. Il est inconcevable que des individus qui n’ont aucune représentativité sociale s’arroge le droit de vouloir qu’on mette en marge du processus électoral des hommes compétents, valeureux, qui ont des adresses et des réseaux qu’ils veulent exploiter en faveur des filles et fils du Burkina Faso.
En Côte d’Ivoire, on a violé la Constitution pour trouver un consensus national en vue de permettre à tous les candidats de prendre part à la course vers le fauteuil présidentiel. Au Burkina, on veut prendre le chemin inverse ; heureusement que ceux qui tentent d’inoculer aux Burkinabè le dangereux virus de l’exclusion sont minoritaires.

En réalité, derrière ces prophètes de malheur se cachent des gens qui ont peur de la candidature de certaines personnalités parce que ce sont des poids lourds. L’argument selon lequel les hommes en treillis sont au pouvoir depuis des décennies ne saurait prospérer. Nous osons croire que les autorités de la Transition ne vont pas se lancer dans cette aventure hasardeuse en suivant ces individus égarés et des politiciens à la petite semaine au risque de mettre en péril la paix sociale, la cohésion et l’union sacrée de tous les Burkinabé pour construire une nation forte et prospère. Le processus doit être inclusif. La paix sociale y dépend, l’avenir radieux du Burkina aussi.

Ouédraogo Franck Ahmed

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Vos commentaires

  • Le 3 avril 2015 à 06:57, par CHRIS En réponse à : Velléité de suspension des militaires à la présidentielle : L’exclusion et l’injustice font le lit des conflits

    Bjr,
    Bien dit, Mr le professeur de démocratie ; exclure des burkinanbè serait sans conteste anti-démocratique. Seulement, vous oubliez qu’après 1945, dans des pays démocratiques, des hommes ont été empêchés d’être candidats à des élections ; certainement, vous avez suffisamment de culture pour vous souvenir du comportement des nazis dans leurs pays et dans le monde. Djibril Bassolet, Yacouba Ouédraogo étaient au dernier conseil de ministres qui a mis notre pays à feu et à sang ; des Burkinabè sont morts du fait de leur lâcheté, et personne n’a entendu ces militaires dire ’’stop’’ à Blaise. Nous, nous l’avons fait, étant des civils non armés ; il faut arrêter de nous faire des leçons de démocratie, quand on est était du côté des prétendus ’’Hommes forts’’, qui étaient en réalité des poltrons et des fuyards devant des jeunes aux mains nues. A situation exceptionnelle, décision exceptionnelle. Et puis détrompez- vous, personne n’a peur d’affronter ces militaires que vous prenez pour ’’poids lourd’’. Quelle est votre unité de mesure de ce poids ? Le vol, le viol, ou la couardise devant Blaise ? Nous avons versé notre sang pour vivre mieux, débarrassé de ceux qui utilisent les armes du peuple contre lui. BASTA
    LA PROPHETIE S’EST ACCOMPLIE

  • Le 3 avril 2015 à 07:14, par Donko Kambou Gabriel En réponse à : Velléité de suspension des militaires à la présidentielle : L’exclusion et l’injustice font le lit des conflits

    Arretez de distraire les millons de burkinabés et sachez que la justice est la meme pour tous . Vous etes les assassins de Thomas Sankara , de Norbert Zongo , d’importantes personnalitée du Burkina Faso , vous avez commis des crimes humains et aussi économiques . La justice doit s’appliquer à vous aussi . Vous devez d’abord payer cela à la MACO ou à la prison militaire . et restituer tout ce que vous au peuple burkinabé . C’est alors que vous pourrez pretendre parler de la justice . Après le changement par la rue du 30 et 31 octobrebre 2014 , le peuple reste encore mecontent . Ces criminels que vous etes , vous n’avez pas encore payer le prix de la justice . Rendez vous et ne cherchez pas distraire les gens . Vive la justice et la paix .

  • Le 3 avril 2015 à 07:29, par Péra En réponse à : Velléité de suspension des militaires à la présidentielle : L’exclusion et l’injustice font le lit des conflits

    La loi dit que pour faire la politique les militaires doivent se débarrasser de leurs treillis. je pense que c’est plus le non respect des lois qui ferons le lit des conflits. On ne peut pas être juge et parti a la fois.

  • Le 3 avril 2015 à 07:54, par Moussa En réponse à : Velléité de suspension des militaires à la présidentielle : L’exclusion et l’injustice font le lit des conflits

    Le CNT vient d’adopter la loi de l’exclusion hier en commission. C’est la guerre civile qui est déclenchée. Le peuple s’aprète à marcher sur le CNT le Mardi 7 avril. Les mêmes causes provoquent les mêmes effets.

  • Le 3 avril 2015 à 07:57, par Aly En réponse à : Velléité de suspension des militaires à la présidentielle : L’exclusion et l’injustice font le lit des conflits

    Le CNT VA FUIR COMME. LES DÉPUTÉS QU’ILS ONT CHASSÉS SI LA LOI EST ADOPTÉE.

  • Le 3 avril 2015 à 08:01, par Ousmane En réponse à : Velléité de suspension des militaires à la présidentielle : L’exclusion et l’injustice font le lit des conflits

    Le VA SORTIR DANS LA RUE LE 7 AVRIL POUR CHASSER LE CNT, ces fossoyeurs de la démocratie. VIVE LE PEUPLE.EN AVANT POUR LA VICTOIRE.

  • Le 3 avril 2015 à 08:25, par LamLam En réponse à : Velléité de suspension des militaires à la présidentielle : L’exclusion et l’injustice font le lit des conflits

    Bah, il me semble que finalement chacun défend ses intérêts. Ouédraogo Franck Ahmed, pas besoin d’insulter pour faire passer votre message.

  • Le 3 avril 2015 à 08:52, par Kunibè SOME En réponse à : Velléité de suspension des militaires à la présidentielle : L’exclusion et l’injustice font le lit des conflits

    Bien dit mon frère. Ca n’arrive pas seulement qu’aux autres. Il faut éviter de jouer avec le feu comme l’avait prédit le chanteur ivoirien Alpha BLONDY dans une de ses chansons. Espérons que le CNT aura cette vigilance de ne pas franchir le pas. Dans notre code électoral actuel, dans notre code pénal actuel et dans bien d’autres textes, il y a des interdictions qui sont prévues ; si quelqu’un se retrouve dans ces cas précis, il ne peut pas être candidat, il est automatiquement exclu. Les dispositions législatives et règlementaires sont prévues pour éviter de voter une loi spécifiquement pour résoudre une situation qui peut être réglée par nos textes actuels. Le tout c’est d’avoir le courage d’engager les poursuites contre ces personnes si l’on pense qu’ils ont commis des crimes ou délits. Attention....

  • Le 3 avril 2015 à 08:55, par francis En réponse à : Velléité de suspension des militaires à la présidentielle : L’exclusion et l’injustice font le lit des conflits

    Garde pour toi tes idees ! On ne vous veut plus. Ya quoi meme ! Vous nous avez fait souffrir pour 27ans et voila que vous revenez encore pour Parler au hazard ! Mon type tais toi ou va vivre au Brnin ou COte D’ivoire ton exemple de pays. Nous on veut pas de militaire en tout cas !

    Francis

  • Le 3 avril 2015 à 09:05, par francis En réponse à : Velléité de suspension des militaires à la présidentielle : L’exclusion et l’injustice font le lit des conflits

    Toi tu te prend pour qui meme ! Va combattre Les terrorists au Kenya Et autres ! Nous ne voulons pas des gens qui ont tues mes freres il Ya rien que 4 mois de cela. On ne veux de CDP, Djibril, Et tous ces assassins ! On s’en fout de vous ! Qu’on les enferme Et qu’ils soivent juger !!!!!!!

  • Le 3 avril 2015 à 09:08, par florent En réponse à : Velléité de suspension des militaires à la présidentielle : L’exclusion et l’injustice font le lit des conflits

    Ha ha tu te menace toi meme ! On ne vous plus ! Voleurs Et assassins des Burkinabes ! 27ans n’est pas 10 jr. A bas les gens qui ont sou tenu la modif de l’article 37

  • Le 3 avril 2015 à 09:10 En réponse à : Velléité de suspension des militaires à la présidentielle : L’exclusion et l’injustice font le lit des conflits

    "Le plus grave, c’est que cette idée nauséabonde d’exclure certains de nos compatriotes de l’exercice de leur droit citoyen vient de gens qui se proclament démocrates et qui ont lutté pour la démocratie en empêchant la modification de l’article 37"

    Ca recommence encore ! Il y a en qui ne comprendront jamais rien !
    Tout Citoyen Burkina qui n’a pas 35 ne peut pas se presenter ! Est-ce une injustice ?
    Tout Citoyen Burkina qui n’a pas resider de facon continue les 5 derniere annee au Faso ne peut pas se presenter ! Est-ce une injustice ?

    La liste de citoyen qui ne sont pas aptes a se presenter est tres longues !
    Les militaires n’ont pas leur place au sommet de l’Etat ! Le Faso n’est pas une armee, mais plutot un PAYS !

  • Le 3 avril 2015 à 09:47, par LY En réponse à : Velléité de suspension des militaires à la présidentielle : L’exclusion et l’injustice font le lit des conflits

    Il faut être réaliste. L’Armée est au service de la défense de la Nation et le civil qui opte pour la carrière militaire sait qu’il y entre pour être neutre et non partisan. Or la politique est par définition partisane, c’est pourquoi on dit parti politique. Les gens qui vont aux élections doivent y aller avec égalité de chance et la loi doit garder cet équilibre pour que le jeu démocratique soit effectif. Un militaire de haut rang a toute une partie de l’armée sous ses des ordres et donc dispose d’un arsenal militaire important. Peux-t-on permettre au nom de l’inclusion, que cette personnalité participe à des élections en prenant une disponibilité juste avant les élections (sans avoir nettement rompu avec la chaine de commandement) et par la suite retourne en cas d’échec aux élections dans l’armée ? Il me paraît plus réaliste que ce militaire s’il veut faire de la politique, donne sa démission totale de l’armée (montrant ainsi sa rupture totale avec la troupe), ou qu’il prenne sa disponibilité au moins trois (03)ans avant le scrutin pour qu’on soit sûr que son influence sur la chaine de commandement ait beaucoup diminué. Ce n’est pas en mon sens un tel ou un tel qui est visé, mais ce sont des questions de principes triviales. Le peuple burkinabè est assez mâture pour comprendre cela et ne déchirera pas à cause de quelques candidatures écartées de façon logique.

  • Le 3 avril 2015 à 10:08, par Yac En réponse à : Velléité de suspension des militaires à la présidentielle : L’exclusion et l’injustice font le lit des conflits

    Monsieur Franck. Etiez vous sur cette planete terre durant la longue lutte du peuple contre la modification de l’article 37 ? Nous ne voulons pas de sable dans notre couscous. Tous ceux qui ont participé a cette tentative de tripatouillage doivent sagement attendre d’autres echeances a mon avis. Ils ont joué ils ont perdu. Qu’ils se preparent pour 2020 si la loi leur permet. Sont de ceux là justement le general, le colonel, GNO et bien d’autres........

  • Le 3 avril 2015 à 10:12, par Dramane En réponse à : Velléité de suspension des militaires à la présidentielle : L’exclusion et l’injustice font le lit des conflits

    parle ton gros francais pour toi ! Nous on ne vous veux pas en tout cas !

  • Le 3 avril 2015 à 10:39 En réponse à : Velléité de suspension des militaires à la présidentielle : L’exclusion et l’injustice font le lit des conflits

    1- Mr Ouédraogo, vous n’allez pas nous faire céder avec votre chantage à la paix qui date déjà de l’époque anté-insurrection ou les tenants de la modification de l’art 37 voulaient, à coup de discours incohérents comme le vôtre, mettre dans la tête de tous les burkinabè que la seule issue pour la paix serait d’accepter leur projet funeste. Cette logique qui, à cours d’arguments, se résout à exhiber un faux spectre de la guerre civile ou autres troubles à la paix, est bien familière du CDP décadent et ses dérivés.
    2- Je vous prends aux mots pour une fois pour montrer combien vous êtes incohérents. vous dites « Or pour un monde de paix, il faut bannir de nos comportements quotidiens l’exclusion et l’injustice qui font le lit des conflits armés. » C’est un principe politiquement correcte en soi. Mais si on veut appliquer ce principe à la réalité dites moi comment vous compter "bannir l’injustice" si vous vous imposez de "bannir l’exclusion" de ceux qui ont déjà été fauteur de trouble et qui sont soupçonnés de crimes politiques, économiques et de sang ? Nous sommes pour l’exclusion de tous les suspects sérieux. Si vous tenez à l’inclusion aveugle, alors il faut reconnaitre que nous ne défendons pas la même cause nationale. Nous voulons vraiment que plus rien ne soit encore comme avant, et vous, vous souhaitez reprendre les mêmes et recommencer comme avant : il faudra alors que nous achevions l’insurrection si la Transition ne peut pas régler les choses par la loi et les choix politiques.
    3- Il est insupportable de vouloir nous faire croire que les militaires sont des citoyens comme les autres, alors que dès qu’il s’agit de justice, on traduit les militaires devant un tribunal militaire. Vous nous prenez pour des tarés ou quoi ? Dites-nous donc, quand on est promu général dans l’armée, est-ce vraiment pour servir la Nation dans l’armée ? Si cela est vrai, pourquoi devrait-on accepter que dès qu’il y a des élections en vue, les hauts-gradés de l’armée désertent pour des ambitions personnelles ? On se moque des cadres fidèles et dévoués l’armée, on se moque de la Nation entière et on se soucis peut des risques de politisation de l’armée et de militarisation de la politique ; expérience vécue dans notre pays dépuis la chute du président Maurice Yaméogo (1966) et qui ne nous a conduit à la situation actuelle !
    4- Si on veut pratiquer l’inclusion juste, il faut alors des lois que la CRNR pourra proposer comme réforme sur le statut pénal du président du Faso et des députés qui seront élus, pour que leur mandat en cours ne soit pas une entrave à l’action de la Justice en ce qui concerne les crimes (économiques et de sang) commis sous l’ancien.
    - Institution d’une Haut-cours de Justice pour juger les crimes de haute trahison
    - le statut pénal du chef de l’État : que les délais de prescription pour les actes répréhensibles qu’il aurait commis avant et pendant son mandat s’arrête de courir à partir du moment où il serait protégé par une immunité liée à sa fonction. Ainsi, le jour où il cesse d’être chef de l’État on pourra le poursuivre sans qu’on dise que l’action est prescrite. Prévoir aussi une procédure de destitution pour permettre à l’État de se débarrasser d’un chef encombrant et nuisible, sans devoir passer par une insurrection et le blocage des institutions.
    - faciliter la procédure de levée de l’immunité parlementaire qui ne devrait pas dépendre totalement et uniquement du vote des parlementaires.

    Pour finir, je voudrai dire à notre ami Ouédraogo et à tous ceux qui pensent comme lui qu’on ne doit jamais exclure qui que ce soit, qu’à suivre leur logique, il faudra accepter tous les complices de Blaise. Inutile de comparer la situation de notre pays avec le cas de la Cote d’Ivoire pour nous faire croire que le même drame nous guette ! Ici, il n’y a pas des gens du Nord contre des gens du Sud, il n’y a rien qui ressemble à de l’ivoirité : ici on veut exclure des voyous politiques sur la base de la responsabilité personnelle. C’st bien cela le principe de Justice, qui refuse de laisser les criminels et les inconscients nous imposer de nager en pleine impunité. Les pêcheurs en eaux troubles doivent avoir des soucis à se faire !

  • Le 3 avril 2015 à 10:42, par Amadoum En réponse à : L’EXCLUSION, OUI, L’INJUSTICE, NON !

    Il y a des moments ou l’exlusion n’est pas seulement souhaitable, mais necessaire. Quant a la justice, elle est indispensable en tout lieu et a tout moment.
    Je ne suis d’aucun bord politique et ne briguerai aucun poste electif au Burkina Faso, ni aujourd’hui, ni demain. Je ne suis d’aucun parti politique. Cependant, je dis haut et fort que certaines personnes doivent rendre compte de leur declarations et comportements qui ont cause le soulevement poplulaire d’Octobre et Novembre ; eIles ont commis des fautres suffisament graves pour etre chassees. Si ces memes personnes doivent encore gerer les affaires de notre pays a des postes de responsabilite, que leur reprochons-nous alors ? Si nous leur reprochons quelque chose, quoi ? Comment y remedier ?

    Si l’histoire nous enseigne qu’il n y pas de paix durable sans justice, elle nous enseigne aussi que pour cette meme paix durable, il faut des fois exclure certaines personnes, ne serait-ce que pour un bout de temps, pour atteindre cette justice. Et tout cela peut se faire avec de l’amour, le pardon, et la compassion.

    Malgre ce que d’aucuns veulent nous faire croire, je sais que la justice et l’exclusion ne sont pas deux concepts mutuellement exclusifs.

  • Le 3 avril 2015 à 13:39, par Jeunedame seret En réponse à : Velléité de suspension des militaires à la présidentielle : L’exclusion et l’injustice font le lit des conflits

    Avez-vous déjà peur d’exclure les militaires ? Vous êtes déjà contraints et intimidés par ces militaires ! Cela veut dire qu’ils vous gouvernent. Si vous évoquez le risque d’insécurité, cela veut dire que vous leur proposez cette méthode ; vous êtes donc complices et non-intègres. Où est la démocratie si tout le monde veut s’imposer ? C’est la raison du plus fort au Faso ? Les militaires sont des imbéciles en formation ; sinon ils se seraient rangés depuis.

  • Le 3 avril 2015 à 13:45, par Courou BATA En réponse à : Velléité de suspension des militaires à la présidentielle : L’exclusion et l’injustice font le lit des conflits

    Cher Ouedraogo Franck,

    Je vous informe que s’il le faut nous allons encore nous s’accrifier pour preserver notre pays et notre liberté .
    l’esclage intelectuel don’t vous souffré a besoin de personne comme nous pour vous comprener que la liberté à un prix .
    Dite aux vanpires du peuples qu’ils seront netoyé et renvoyer dans les flames de l’enfer .
    Des penseur comme vous sont malades de leur vue sombre .
    L’histoire ne s’ecrit pas en reculons .
    On ne saurait élévé des chevres et des lions dans la meme case

  • Le 3 avril 2015 à 19:43, par tangba En réponse à : Velléité de suspension des militaires à la présidentielle : L’exclusion et l’injustice font le lit des conflits

    Qui vivra verra !! Blaise a commis une erreur d’avoir voulu modifier l’article 37 de la constitution et ça lui a valu ce que tout le monde sait. A votre tour de commettre l’erreur d’exclure ou d’empêcher des citoyens de se présenter.
    Personne n’est plus ’burkinabé" que les autres . Si vous vous entêtez, on risque fort de récolter plus que ce que l’on a vu les 30 et 31 Octobre.
    Nul n’a le monopole de la violence, alors faisons très attention au retour du bâton.
    Vive le Burkina et les vrais burkinabé

  • Le 3 avril 2015 à 20:09, par nik En réponse à : Velléité de suspension des militaires à la présidentielle : L’exclusion et l’injustice font le lit des conflits

    Je veux savoir quand on parle de reconciliation au burkina, c est qui contre qui ? Ceux qui voulaient modifier la constitution contre le peuple ? On en veut plus de ces gens qui voulaient bruler le pays. Il faut les interdire de l activitie politique pour un bon temps.
    C est ce que les tunisiens on fait.

  • Le 3 avril 2015 à 20:26, par basga En réponse à : Velléité de suspension des militaires à la présidentielle : L’exclusion et l’injustice font le lit des conflits

    Aretez d’enervé le peuple avec ces declarations bidon,.le colonel et le general ..si vous etrs de vraix milaire pourquoi n’avez vous pas dit la verité la verité ..acompaoré .vous etiez avec lui quand il voulais changé la constitution pour rester a vie au pouvoir donc si ça passait vous allier gardé vos postes de ministre..vous etes des traites.,votre place c’est la prison en attendant le jugement..pour nos martir tombés pandant la chute du dictateur Blaise..

  • Le 3 avril 2015 à 22:13, par le moderateur En réponse à : Velléité de suspension des militaires à la présidentielle : L’exclusion et l’injustice font le lit des conflits

    si les CDPistes aimaient vraiment ce pays et son peuple, ils allaient s’auto exclure de ces présidentielles sans qu’on ait besoin de le leur imposer : vous avez voulu violer la constitution et pour cela vos armes ont versé des larmes du peuple au bras nus, vous êtes des assassins. repentez vous et attendez les élections prochaines, cela est mieux pour vous. N’OBLIGEZ PAS LE PEUPLE A SE VENGER CONTRE VOUS, car ce sera dommage !!!!!!!!!!!!!!!!!

  • Le 4 avril 2015 à 01:48, par Kouka En réponse à : Velléité de suspension des militaires à la présidentielle : L’exclusion et l’injustice font le lit des conflits

    Personne de nous n’oublie que pendant 27 ans Blaise Compaore et son CDP ont exclu la grande majorite des burkinabes a tous les niveaux de la vie sociale, politique et economique, sans pitie, sans remords mais avec mechancete pure, simple et volontaire. Nous n’etions pas de burkinabes comme eux et on pouvait creve, ce n’etait pas leur souci. Ce serait stupide de notre part de vouloir parler d’inclusion avec ces gens qui n’ont toujours rien appris comme lecon. Il faut que les dirigeants de ces partis et tous ces gens qui les ont encourages dans leur arrogance, insolence et mepris de notre droits elemantaires pendant 27 ans soient exclus purement et simplement de notre vie politique et qu’ils rendent au peuple tout ce qu’ils ont pille et qu’ils soient traduits en justice. C’est la seule lecon qui leur fera reflechir et comprendre l’importance du mal qu’ils nous ont fait. Apres cela, nous les accepterons en reconvertis. Il s’agira d’un processus de reinsertion sociale tout comme un criminel epurge une peine en prison. De quoi a t-on peur ? le CNT est la voix du peuple libere. Mettre le CDP et autres hors d’etat de nuire, aurait du etre la toute premiere decision du CNT et on en parlerait plus. Notre complaisance va nous couter tres cher si on continue a permettre a l’ex-majorite de perturber notre marche et notre sommeil.

  • Le 4 avril 2015 à 11:41, par KIRIKOU DE BURKINDI En réponse à : Velléité de suspension des militaires à la présidentielle : L’exclusion et l’injustice font le lit des conflits

    CHERS "DÉPUTÉS" DU CNT :

    VOTEZ, VOTEZ, Y A COUP D’ÉTAT DEDANS....

    J’ESPERE QU’ON NE VERRA PAS DES IMAGES DE PSEUDO DÉPUTÉS
    ENJAMBER DES MURS FACE À LA COLÈRE DES FUTURS EXCLUS...

    C’EST CONNU : PLUS RIEN NE SERA COMME AVANT ET PLUS AUCUNE FORCE
    DE L’ORDRE NE TIRERA SUR QUI QUE CE SOIT...

    PUORVU QUE VOUS NE FASSIEZ PAS LE LIT D’UNE DICTATURE MILITAIRE DANS QUELQUES JOURS... EN PLUS, MOGHO NABA NE PEUT PAS VOUS ACCUEILLIR TOUS...

  • Le 4 avril 2015 à 22:15 En réponse à : Velléité de suspension des militaires à la présidentielle : L’exclusion et l’injustice font le lit des conflits

    C’est claire plus jamais un corps habille comme candidat aux elections presidentielles , une loie sera vote pour definir les responsabbilites de notre armee.puls jamais on ne quittera l’armee en pretention d’une election, pour divulguer le secret de notre armee !

  • Le 4 avril 2015 à 22:18 En réponse à : Velléité de suspension des militaires à la présidentielle : L’exclusion et l’injustice font le lit des conflits

    corps d’elite ou pas,en dehors de Kossyam ,ou que le RSP se trouvera les coupales des meurtes seront juges et condamne a la hauteur de leur crime

  • Le 4 avril 2015 à 22:47 En réponse à : Velléité de suspension des militaires à la présidentielle : L’exclusion et l’injustice font le lit des conflits

    Si le CNT neote pas cette loie qu’il quitte le navire et laisser la place a ceux qui le feront

  • Le 5 avril 2015 à 01:23, par aliber En réponse à : Velléité de suspension des militaires à la présidentielle : L’exclusion et l’injustice font le lit des conflits

    Désolé mais personne ne sera exclue ici, sinon je vous recommanderai Blaise si vous pensez que vous avez le monopole de la méchanceté !

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