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8 mars 2015 : Auguste Denise Barry salue « la marche des spatules » et offre 20 millions de F CFA aux femmes démunies

Publié le mercredi 11 mars 2015 à 06h36min

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8 mars 2015 : Auguste Denise Barry salue « la marche des spatules » et offre 20 millions de F CFA aux femmes démunies

La commémoration nationale de la 158ème journée internationale de la femme a eu lieu ce dimanche 8 mars à Ouagadougou. Patronnée par la première dame, l’épouse du Président de la Transition, Président du Faso, Marie Kanfado, discours, défilé et décoration des acteurs de la promotion de la femme ont été les différents axes de la cérémonie parrainée par Auguste Denise Barry, ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité qui a, du reste, offert du matériel d’un montant de 20 millions de francs CFA aux femmes. Une erreur malencontreuse sur le montant du don s’était glissée dans la précédente version du présent article. Nous vous proposons une nouvelle version après correction.

« Autonomisation économique des femmes : accès à la formation professionnelle et à l’emploi ». C’est sous ce thème que le Burkina Faso a commémoré la Journée internationale dédié à la femme. 158ème du genre, au niveau international, la matière à réflexion portait sur l’ : « Examen de la plate-forme de Bejiig, 20 ans après son adoption ». Ces thèmes, selon les acteurs de la promotion de la femme, méritent une attention particulière. A Ouagadougou plusieurs activités ont meublé les jours d’avant le 8 mars. En effet, depuis le 2 mars, cross, atelier de formation, conférences, émissions télévisées et radiophoniques ont permis d’aborder plus largement le thème mais surtout les différents actions en vue pour un plein épanouissement de l’autre moitié du ciel.

A la cérémonie officielle ce dimanche 8 mars, Joachim Somda, gouverneur de la région du Centre, a magnifié les femmes du monde, particulièrement celles du Burkina qui ne ménage aucun effort pour contribuer au développement du pays. Malheureusement, dit-il, plus de 3 millions ne disposent toujours pas de pièce d’état civil à l’orée de l’enrôlement biométrique. Toutefois, assure-t-il, des actions sont en cours pour une prise en compte effective de la femme. A sa suite, Dr Edwige Adekmabi, représentante de UNFPA au Burkina Faso, au nom des partenaires techniques et financiers a félicité le gouvernement burkinabè pour la tenue officielle de cette commémorative malgré le contexte socio-politique. La situation de la femme burkinabè connait, certes, un progrès significatif, mais ils restent encore tributaires à d’énormes difficultés. « Près de 3 millions de femme ne disposent pas d’acte de naissance et 50,8% des femmes ne possèdent pas de CNIB, contre seulement 20% d’homme », précise-t-elle. Pour Dr Adekmabi, cela doit absolument changer car elle hypothèque leur accès aux services administratif et financiers. Le 8 mars est pour ce faire, une bonne opportunité pour les partenaires financiers et techniques pour lancer un appel solennel aux femmes à établir leurs documents administratif et à s’inscrire massivement sur les listes électorale en cours de révision. En ce qui concerne le thème, les PTF l’apprécient en ce sens que la formation professionnelle des femmes est un levier important et pertinent de parité et d’autonomisation. S’invertir, dans l’autonomisation économique des femmes est sans doute la voie royale vers l’éradication de la pauvreté et la promotion d’une croissance économique inclusive.

De la nécessité d’une implication des hommes

Le combat pour l’autonomisation des femmes concerne en premier lieu les hommes. D’où l’invite des PTF, mais aussi Auguste Denise Barry, ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité aux hommes a plus d’intérêt à la promotion de la dignité, des droits de la fille et de la femme. Car, disent-ils : « lorsque la femme est épanouie, la famille est le premier bénéficiaire ». L’espoir est toutefois permis car depuis 2009, selon les statistiques, le taux d’accès des femmes à l’emploi à et la formation professionnelle a connu une hausse. Malgré tout, la grande majorité des femmes évoluent toujours dans le secteur informel avec des emplois précaires et peu rémunérés. Cette situation, explique Bibiane Ouédraogo, ministre de la Promotion de la femme et du genre se justifie avec la participation plus active des hommes sur le marché de l’emploi au détriment des femmes. D’autres facteurs notamment, les difficultés à remplir les conditions et critères d’accès aux financements, celles liées à l’accès à l’information sur les offres et les opportunités de formation professionnelle, la faiblesse des revenus pour payer le cout élevé de la formation (…), en plus des pratiques socio-culturelles néfastes freinent l’indépendance financière de la femme burkinabè. Pourtant, souligne le ministre en charge de la Promotion de la femme et du genre, l’autonomisation économique des femmes est une condition nécessaire d’une croissance économique et d’un développement équitable et durable. Pour parvenir à une solution durable de cette problématique, le ministère entend mener des études sur la mise en place d’un centre de valorisation et de modernisation des métiers pour les jeunes filles, et sur l’accès des femmes et des filles à la formation professionnelle et à l’emploi.

Auguste Denise Barry salue « la marche des spatules » et offre 20 cycles

Le défi à relever sur la problématique de l’autonomisation est toujours d’actualité, selon Auguste Denise Barry, ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, parrain de la cérémonie. A l’en croire, le discours doit cesser d’être théorique. Et pour donner l’exemple, le parrain a annoncé d’offrir à ses filleules au profit des femmes handicapées, 4 tricycles motorisés d’une valeur de 4 millions de FCFA, 62 tricycles d’une valeur de 15 millions de FCFA, 1 000 000F pour l’entretien, soit une enveloppe de 20 millions de FCFA. A-t’ il, par la même occasion appelé tout un chacun, où qu’il soit, à agir en bien, pour faire évoluer la question du genre. Le ministre n’oublie surtout pas les héroïnes de la marche des spatules du 27 octobre. « Je voudrais magnifier le rôle et la détermination des femmes dans l’avènement de l’historiques insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 », dit-il. Par cet acte, poursuit-il, ces femmes ont contribué à la réécriture de l’histoire du Burkina. Ce qui démontre, une fois encore, le rôle combien important de l’autre moitié du ciel dans la consolidation de la démocratie et du développement. Marie Kafando, première dame du Faso croit elle-aussi en la femme. A-t-elle, cependant insisté sur la reconnaissance de la femme par elle-même d’abord. Elle a néanmoins rassuré qu’elle viendra en aide autant qu’elle peut pour la promotion de la femme. La 158ème commémoration de la journée internationale de la femme au Burkina a également été marqué la décoration d’une vingtaine d’acteurs au rang de « Chevalier d l’ordre de mérité burkinabè » avant le défilé de femmes des communes ruraux, de groupements et d’associations, et des agents de forces de l’ordre et de sécurité.

Bassératou KINDO
Lefaso.net

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