Placée sous le haut patronage de Mme Ma Siré Condé, présidente de African Women for Good Governance, la cérémonie a eu pour parrain Karim Camara de la Guinée et pour marraine Fatoumata Guinko. Etaient également présents le président de l’Association des Burkinabè de New York, Issiffou Ouédraogo et le délègué du Conseil supérieur des Burkinabè de l’étranger, Ben Gaston Sawadogo.

“L’un des objectifs de la nuit de la solidarité est de récolter les fruits de la générosité individuelle et collective pour financer des œuvres associatives”, dira Marceline Ayerehoué, présidente de l’ONG Femmes Sans Frontière”. Et d’ajouter : “ convaincue que c’est par les autres que l’on se réalise et contribue à un plus autour de soi et dans la société, nous avons pensé à promouvoir une nuit spécialement dédiée a la solidarité entre frères et sœurs Burkinabè, et partant, entre fils et filles de notre cher continent”.

Pour Marceline Ayerehoué, la nuit de la solidarité répond à l’esprit de la nuit de la solidarité initiée par le président du Faso Blaise Compaoré il y a quelques années. C’est pourquoi estime-t- elle que « par l’organisation de la nuit de la solidarité, nous voudrions simplement, mais avec insistance, raviver dans la mémoire de chaque Burkinabè que nous sommes liés et que nous sommes condamnés heureusement à nous entraider ».

La présidente de « Femmes Sans Frontière » ne manque pas de mots pour encourager les uns et les autres à mettre la main à la poche : « sachez, dira t- elle, que ce qui touchera plus nos cœurs, ce n’est pas forcement la quantité ou la qualité de votre don, mais l’esprit qui le sous-tend. En laissant parler votre cœur, vous contribuez historiquement à poser les fondations d’une conviction commune renouvelée chez le Burkinabè de New York, que le partage est la source de bonheur ».

En tous les cas, elle entend contribuer au bonheur des tout petits, car dira t- elle, : « les fonds et dons divers qui seront récoltes ce soir seront répartis en deux : « une partie sera donnée a l’Association Burkinabè de New York pour contribuer à son fonctionnement et l’autre portion ira aux enfants démunis de « Femmes Sans Frontière ».

Cette nuit de la solidarité a aussi été une nuit de parenté à plaisanteries : Mossis, Samos, Bissa, Gourounsis se sont taquinés. Ainsi, alors que les Bissa qui étaient dans la salle se précipitaient sur la tête de chien qui baignait dans une soupe d’arachide, Mustapha Nioné (cet esclave de Bissa) qui en a pris la mâchoire supérieure, au lieu de me remercier pour leur en avoir apporté, se contenta seulement de raconter des nullités : « Savez-vous pourquoi, on dit que les gourounsi sont zéro, c’est parce qu’ils viennent de Po, Léo et Réo », racontera-t-il.

L’artiste Hamed Smani était là pour mettre du baume dans les cœurs des mélomanes et Gérard Koala dit DJ Kadhafi faisait monter les décibels. Fini pour la première Edition de la nuit de la solidarité. Rendez-vous est pris pour l’année prochaine.

Barnabé Bazona Bado
Lefaso.net
Correspondant à New York