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Michel Rivière, commissaire UCI sur le Tour du Faso : « Je suis venu superviser un tour cycliste mais pas des combats de boxe »

Publié le mardi 5 novembre 2013 à 00h20min

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Michel Rivière, commissaire UCI sur le Tour du Faso : « Je suis venu superviser un tour cycliste mais pas des combats de boxe »

Dépêché au Burkina par l’Union cycliste internationale (UCI), Michel Rivière a eu la lourde tâche de superviser la 27e édition du Tour du Faso qui s’est déroulée du 25 octobre au 3 novembre 2013. Il a été présent à toutes les étapes et a noté le déroulement du tour ainsi que le comportement des cyclistes sur la route. Dans cet entretien, il nous fait le bilan de son travail. Il déplore les tensions qui ont eu lieu entre les coureurs tout le long du tour. Lisez !

Lefaso.net : Quel bilan faites-vous du 27e Tour cycliste du Faso ?

Michel Rivière : C’était un bon tour dans l’ensemble. Il y a eu la domination des équipes burkinabè. Seulement qu’il n’y a pas eu plus de répliques de la part des autres équipes.

Des 66 coureurs qui ont pris le départ seuls 54 ont bouclé les 1200,100 km. Que s’est-il passé pour les 12 ?

Comme dans toutes les courses, il y a des coureurs qui sont remis en cause, d’autres sont en hors délai, etc. Cela fait partie du règlement. Comme un arbitre de football qui siffle des fautes, nous aussi avons le pouvoir de le faire pour les courses. Mais je trouve qu’il n’y a pas eu beaucoup de déchets par rapport au nombre de départ.

On pourrait penser que le règlement est assez sévère car une équipe comme celle du Togo a terminé la course avec un seul coureur ?

Il y a des règles qu’il faut respecter. Parmi ceux dont vous parlez, il y a eu des coureurs qui ont abandonné eux-mêmes peut-être parce que l’épreuve était dure. Il y a aussi les délais d’élimination qu’il faut respecter.

Pour l’équipe du Burkina, Rasmané Ouédraogo a écopé d’une sanction de deux minutes de plus sur son temps. Que s’est-il passé ?

Il a pris le vélo d’un autre coureur burkinabè qui n’était pas de son équipe. Le règlement interdit cela. C’est la raison pour laquelle nous l’avons sanctionné.

Et pour Hamidou Bangba Zidouemba ?

Il y a eu pas mal de tension entre coureurs dans le peloton. Je suis là pour arbitrer des courses cyclistes et pas des combats de boxe. Je les ai prévenus à plusieurs reprises et à un moment donné, il fallait sanctionner.

Est-ce à dire qu’il y a eu des échanges de coups de poings ?

Pas de coups de poings mais il y a eu de mauvais de gestes qui ont été posés et je ne pouvais pas l’admettre.

Que qualifiez-vous de mauvais gestes ?

Il y a eu des coureurs qui se sont fait pousser, il y a aussi eu des coups de coudes. Il y a des gestes qui ne devaient pas avoir lieu dans le peloton.

Le directeur sportif de l’Allemagne se plaignait à l’arrivée parce qu’il n’a pas obtenu l’autorisation des responsables du Tour pour amener ses coureurs au peloton à véhicule. Est-ce que cela se fait habituellement sur les tours ?

Non. Le règlement ne l’autorise pas. Si vous vous rappelez, l’Espagnol Alverde avait perdu un Tour de France à cause d’une panne technique. Parce qu’il n’avait pas aussi eu l’autorisation de rejoindre le peloton en voiture. Le règlement ne permet pas de ramener les coureurs victimes de chute ou de crevaison en voiture jusqu’aux autres.

Peut-on être rassuré que l’Union cycliste internationale sera toujours sur le Tour du Faso ?

Tant que le tour est au calendrier international, un commissaire UCI viendra. L’UCI n’a pas assez de moyens pour soutenir financièrement le Tour du Faso. Elle vient superviser et aussi évaluer le Tour. Je vais produire un rapport sur cette 27e édition et si l’UCI estime que le Tour sera encore au calendrier international, elle enverra un commissaire.

Jacques Théodore Balima

Lefaso.net

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