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Médicaments de rue : Les pharmaciens sortent des officines

Publié le mardi 26 octobre 2004 à 06h45min

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Les pharmaciens du Burkina ont quitté les comptoirs de leurs officines le temps d’une campagne de sensibilisation. Du 25 octobre au 1er novembre, ils s’attaqueront aux médicaments de rue à travers une campagne sur les dangers de leur consommation.

Une série d’activités est prévue dans le cadre de cette campagne par le comité de lutte contre le marché illicite des médicaments. Les jeunes scolaires sont la cible de cette campagne qui vise à les informer sur les méfaits de ces médicaments afin qu’ils constituent un relais au sein de leurs familles. Sont donc concernés par les séances de ciné-débats, les lycées et collèges ainsi que les écoles supérieures. Faire la promotion d’un comportement sain est le leitmotiv de cette semaine de sensibilisation.

Dans cette lutte multi sectorielle, les pharmaciens entendent jouer leur partition jusqu’au bout.En tant que professionnel du médicament, ils sont du début à la fin de la chaîne du médicament, soutient la présidente de l’ordre, madame Victoire Benao. Elle était entourée de membres de l’ordre dont le secrétaire général du syndicat des pharmaciens, Camille Kaboré et Paul S. Ouédraogo, président du comité de lutte.

Ils ont ensemble dénoncé les dons de médicaments qui inondent le pays et demandé aux autorités compétentes de veiller à l’application des textes existants.
Au plan sanitaire, le lien entre les médicaments illicites et la drogue a été établi. Un lien qu’il faut détruire pour préserver la santé des populations. Les pharmaciens ont plus ou moins balayé l’argument de la pauvreté des masses dans l’expansion du phénomène.

La démonstration a été faite par le prix d’un comprimé de paracétamol qui revient à 25 francs dans la rue alors qu’il coûte 10 francs en pharmacie. D’après le secrétaire général du syndicat des pharmaciens, l’enquête sur les ménages de 1998 a révélé que 27145 Francs CFA étaient dépensés par an et par ménage ; soit environ 10 milliards pour l’ensemble du pays. Pour les professionnels du médicaments, il faut aller au delà de la facture pour voir l’impact socio-sanitaire en termes de toxicité, de résistance de drogue ,etc.

Abdoulaye TAO
Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 7 octobre 2005 à 01:44, par louise larrivée En réponse à : > Médicaments de rue : Les pharmaciens sortent des officines

    Bonjour ! je m’appelle Louise Larrivée et je suis étudiante en santé communautaire (niveau maîtrise) à l’Université de Montréal, dans la province du Québec au Canada. Je suis très contente d’être tombée sur votre article car chez moi, c’est-à-dire dans nos bibliothèques et sur le Web, il est très difficile d’avoir de l’information sur ce sujet. Le sujet m’intéresse beaucoup car j’ai eu la chance de travailler en Guinée et j’ai pu constater les effets néfastes de ce fléau. Je fais présentement une recherche sur les médicaments de rue. Au mois de décembre, je vais présenter mes résultats devant la classe Serait-il possible S.V.P de me faire parvenir l’adresse postale ou e-mail des personnes responsables de cette campagne de sensibilisation dont traite l’article. Merci et bravo pour votre beau travail

    Louise Larrivée
    Faire parvenir à louise.larrivée@umontreal.ca

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