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CHEFFERIE COUTUMIERE A DIAPAGA : Les positions se radicalisent

Publié le mardi 17 avril 2012 à 02h20min

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Diapaga, chef-lieu de la province de la Tapoa, connaît depuis plus d’un an un problème de chefferie coutumière. En effet, deux familles se disputent le trône, et aujourd’hui la ville semble vivre sous un bicéphalisme puisque les deux prétendants se réclament chefs. En tout cas, pour les signataires de la présente correspondance adressée au haut-commissaire de la Tapoa, seul le sieur Tiandandi Coulidiati est considéré comme chef légitime. Lisez !

Monsieur le Haut-commissaire, L’élection du chef coutumier de Diapaga n’a jamais connu autant de remous comme ces derniers temps. En effet, la situation que nous connaissons aujourd’hui est consécutive à la nomination d’un des candidats par le chef de Fada censé être le chef des Gourmatché.

Monsieur le Haut-commissaire, Depuis nos ancêtres, le chef coutumier de Diapaga, à l’instar de tous ceux de ce qui est aujourd’hui la Tapoa, est toujours élu directement par la population par alignement derrière le candidat de leur choix. Le bonnet est donné par le chef de Partiaga. Aucun chef n’a jamais été désigné autrement à Diapaga. C’est pourquoi l’ensemble des chefs de familles, représentant leurs membres, ont décidé d’élire le chef coutumier en réaction à l’acte posé par le chef de Fada.

Monsieur le Haut-commissaire, Sachez que 39 sur 40 familles coutumièrement constituées ont participé à l’élection de M. Coulidiati Tiandandi que nous reconnaissons comme seul chef coutumier légitime de Diapaga. M. Coulidiati Nassouri Alphonse n’est soutenu que par sa seule famille et une des deux concessions de la famille régnante.

Monsieur le Haut-commissaire, une telle intrusion, si elle est acceptée, risque de causer des troubles sérieux non seulement à Diapaga mais aussi au niveau de toutes les autres chefferies coutumières de la province.

Monsieur le Haut-commissaire, Au regard de ce qui précède, nous, chefs de familles coutumièrement constituées, nous opposons à toute immixtion de quelque autorité coutumière, fut-ce le chef de Fada, dans la désignation du chef coutumier de Diapaga. En outre, nous ne reconnaissons que M. Coulidiati Tiandandi comme chef de Diapaga. Enfin, nous tenons pour responsable M. Coulidiati N. Alphonse de tout dérapage pouvant survenir en rapport avec la chefferie coutumière de Diapaga.

Diapaga le 13 avril 2012

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 17 avril 2012 à 11:30, par kabore georges a MILAN, ITALIA En réponse à : CHEFFERIE COUTUMIERE A DIAPAGA : Les positions se radicalisent

    Encore de la corruption,le chef de FADA a du empocher quelques billets et a fait un choix tordu.Meme scenario dans mon village natale,POUYTENGA.Je connais bien la Tapoa,j’ai enseigné dans le village de kindi kombo.L’election d’un chef coutumier se fait d’une maniere demoncratique,a la Tapoa,et non par une nomination unilaterale

  • Le 17 avril 2012 à 14:01, par Filsdepaysan En réponse à : CHEFFERIE COUTUMIERE A DIAPAGA : Les positions se radicalisent

    Voilà les conséquences de ce nous intellectuels occasionnons.
    Le chef de Fada que je respecte bien va mettre le feu à la ville de Diapaga.
    Cet acte qui a été posé met en cause la royauté du chef de Partiaga qui, en plus de chefs des "régions"(Gobnangou, Botou) reçoivent leurs bonnets chez le Roi du Gulmu.
    Dans la Tapoa, les autres chefs des régions citées, représentent le Roi du Gulmu et sont seuls, chacun dans son ressort territorial, de donner le bonnet à tout nouveau chef qui viendrait au trône.
    Nous assistons ici à une infiltration politico politicienne qui va porter un coup dur pour la jeune génération.
    Vite, monsieur le MATDS, postez vos gars sinon un cadavre va mourir encore.

  • Le 17 avril 2012 à 16:57, par l’aigri En réponse à : CHEFFERIE COUTUMIERE A DIAPAGA : Les positions se radicalisent

    pour bon sang pourquoi parlent-ils d’élection ? un chef traditionnel est nommé ou choisi dans la confrerie et selon des usages qui ont cours depuis des lustres. ces gens penseront un jour qu’il faut organiser des campagnes chefferietraditionnelles comme la campagne présidentielle.où va le Burkina Faso mon dieu sauve nous

  • Le 17 avril 2012 à 17:19 En réponse à : CHEFFERIE COUTUMIERE A DIAPAGA : Les positions se radicalisent

    Bravo l’enseignant Kaboré de Milan ! Tu as enseigné "démoncratiquement", Waapaapaapa...

  • Le 17 avril 2012 à 17:30 En réponse à : CHEFFERIE COUTUMIERE A DIAPAGA : Les positions se radicalisent

    Moi je plutôt une main noire des politiciens derrière cette affaire de chefferie. Cependant, connaissant M. Alphonse je pense que lui aussi y est pour quelque chose.
    J’espère que les fils de Diapaga pourront s’entendre pour régler cette affaire qui n’a que trop duré

  • Le 17 avril 2012 à 19:30, par fokchefferi En réponse à : CHEFFERIE COUTUMIERE A DIAPAGA : Les positions se radicalisent

    SLT
    la chefferie traditionnelle est à bannir dans nos société, Pourquoi croire à la superiorité d’un groupe alors que c’est à un moment de l’histoire que le rapport de force a permis a celui ci de remporter une bataille, et de dominer les vaincus, le vaincu d’avant hier est le victorié de hier, et ceci tournait. aucune chefferie ne vient de Dieu, tout le monde est egal devant lui, combattons la chefferie car elle ne fait que detruire. ps:Sankara la compris c’set pourquoi il a obligé les naba a cultivé eux memes au lieu d’exploiter leur peuple !!!!!!

  • Le 17 avril 2012 à 20:15 En réponse à : CHEFFERIE COUTUMIERE A DIAPAGA : Les positions se radicalisent

    l’aigri, tu es vraiment aigri ; en zone gourmantché le chef est élu et non nommé. c’est democratique. si chez toi c’est nomination va te faire foutre avec votre chefferie malgouverné

  • Le 18 avril 2012 à 11:25, par peters En réponse à : CHEFFERIE COUTUMIERE A DIAPAGA : Les positions se radicalisent

    les différents commentaires des uns et des autres génèrent quelques vérités, en ce sens que ce désordre est purement et simplement orchestré par les politiciens de la localité.En effet la politique a désuni les fils de Diapaga. je suis actuellement à Diapaga et ce qui se passe c’est qu’il y a deux camps : celui du CDP et celui de l’UPC. Chacun veut positionner son cavalier en vue des élections à venir.Si le chef de Partiaga est véridique dans ses propos, qu’il encourage l’ancienne formule de désignation de chef à savoir l’alignement des populations derrière leur candidat.Le chef du Gulmu tout comme celui de partiaga sont influencés par leur choix politique. Ce qui est dommage.
    A mon sens la chefferie ne sert plus à grand chose, si ce n’est que d’alimenter les troubles sociaux et de nourrire le sentiment de haine et de rejet de l’autre.

  • Le 23 avril 2012 à 06:21, par Thiombiano du gulmu En réponse à : CHEFFERIE COUTUMIERE A DIAPAGA : Les positions se radicalisent

    Je suis parfaitement d’accord avec monsieur l’enseignant. Il n’y a jamais lu d’election pour choisir un chef coutumier. Nos ancetres ne savaient pas lire ou ecrire et vous pensez qu’ils tenaient des elections ? Il y a eu le meme probleme non loin de Fada et c’est le meme Chef de Fada qui avait le choix et les politiciens sont venus imposes leur chef. Resultat le chef imposer par les politiciens est mort en quelques mois de regne et le reel Chef choisi dans les normes est toujours la. Je vous prie de calmer vos ardeurs et vous verrez la suite. Sankara etait un brave mais c’est l’erreur grave qu’il a commit. Sankara etait des annees en avance, mais un jour cette chefferie traditionnelle aura ca place.

  • Le 24 avril 2012 à 08:15, par Tamou En réponse à : CHEFFERIE COUTUMIERE A DIAPAGA : Les positions se radicalisent

    Et avec ça on veut constitutionnaliser la chefferie coutumière ! Peut-on seulement décider par exemple du même mode de désignation du successeur pour toute la chefferie coutumière du Burkina ? alors, qu’on arrête de nous chauffer les oreilles avec ce projet qui contribuera à mettre plus de feu qu’autre chose à la traquilité des contrées ancestrales du FASO. Ce sont les intrusions successives des politiques dans cette sphère qui ont fait de la chefferie coutunmière ce qu’elle est aujourd’hui..

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