APPROVISIONNEMENT ET PRIX DES PRODUITS PETROLIERS : La SONABHY veut des solutions durables
La société nationale burkinabè d’hydrocarbures (SONABHY) fait face à un environnement économique de plus en plus difficile car elle enregistre mensuellement des pertes allant de 3 à 4 milliards de F CFA. Comment continuer à assurer un approvisionnement régulier et des prix qui sont à la portée des consommateurs des produits pétroliers dans un contexte où les coûts des hydrocarbures ne cessent de croître au plan mondial ? C’est pour soumettre cette matière à réflexion à un groupe pluridisciplinaire que le Comité interministériel de la détermination des prix des hydrocarbures (CIDPH) organise en collaboration avec la Direction du développement des médias (DDM) du 17 au 21 janvier 2012 à Bobo-Dioulasso, un séminaire de formation et d’informations sur les produits pétroliers à l’intention d’une quarantaine de participants.
Depuis août 2010, la SONABHY a réussi à maintenir les prix des hydrocarbures inchangés à la pompe. Mais cet effort n’est pas sans conséquence. Il fait perdre à la société des hydrocarbures une somme de 45 milliards de F CFA que l’Etat essaye de combler à travers une subvention, selon le Directeur du département de l’Exploitation de la SONABHY, Hilaire Kaboré. La situation, a-t-il relevé, est devenue critique à tel point qu’il urge de s’y pencher afin de trouver des solutions idoines pour permettre à la SONABHY de continuer à fonctionner correctement et de proposer des prix qui puissent être à la portée des consommateurs.
Dans son exposé, Hilaire Kaboré a relevé que depuis sa création en 1985, la SONABHY s’est toujours efforcée d’accomplir au mieux sa principale mission notamment l’importation et la distribution des hydrocarbures liquides et gazeux. Et ce, malgré les contraintes liées à l’approvisionnement car le Burkina est éloigné de la mer d’environ 1000 kms.
300 milliards de F CFA par an comme chiffre d’affaires
Malgré son chiffre d’affaires de 300 milliards de F CFA par an, la SONABHY, a déploré son directeur d’exploitation, n’arrive pas à satisfaire à 100% les besoins des populations en gaz. De 800 tonnes en 1986, la consommation du gaz est passée à 30 000 tonnes en 2011, a-t-il indiqué. La consommation nationale des produits pétroliers en général double tous les 7 ans, a-t-il ajouté. Pour M. Kaboré, la consommation du gaz, ces dernières années, semble aller plus vite car l’évolution de la consommation du gaz entre décembre 2010 et décembre 2011, est estimée à plus de 16%. Pour faire face à cette augmentation crescendo, la SONABHY a entrepris le lancement d’un projet de construction d’un dépôt à Pény dans le Houet d’une capacité d’au moins 4000 tonnes pour le gaz avec un centre emplisseur moderne qui aura la capacité d’emplisseur de celui de Bingo. Une autre perspective est l’adaptation du dépôt de Bingo, a-t-il laissé entende. Il a dit attendre beaucoup des séminaristes, en l’occurrence les hommes de médias.
Son souhait est qu’ils portent le bon message aux consommateurs en leur expliquant les efforts qui sont faits et en leur demandant la patience pour d’autres efforts de réduction de coût des produits pétroliers. Le président du CIDPH, Youma Zerbo a aussi demandé aux hommes de médias, qui constituent des relais entre la SONABHY et les consommateurs, d’apporter une contribution dans la recherche de solutions aux problèmes que connaît la SONABHY. Pour lui, la tenue de ce séminaire vise à mettre à leur disposition des informations nécessaires sur les produits pétroliers afin qu’ils puissent en retour, éclairer les populations sur les questions des hydrocarbures. Il s’est dit convaincu que chaque participant, à l’issue de ce séminaire, repartira suffisamment outillé sur la situation qui prévaut mais également sur les réponses nationales conçues et sur ce qu’il conviendrait de faire à l’avenir pour assurer un approvisionnement régulier et l’accessibilité de ces produits aux consommateurs.
Selon le président du CIDPH, la situation actuelle n’est pas facile aussi bien pour le Burkina que pour la sous-région et même pour l’Occident car on assiste à une hausse persistante du coût des produits pétroliers au plan international avec le prix du baril qui est passé de 70 à 110 dollars.
Dabadi ZOUMBARA
Le Pays
Vos commentaires
1. Le 19 janvier 2012 à 06:47 En réponse à : APPROVISIONNEMENT ET PRIX DES PRODUITS PETROLIERS : La SONABHY veut des solutions durables
GOUVERNE C EST PREVOIR ARRETE DE NOUS PRESENTE DES LARMES DE CROCODILE SI CA NE VA PAS DEMISSIONNE. TOUJOURS LES MEMES CHOSES
Le 19 janvier 2012 à 14:38 En réponse à : APPROVISIONNEMENT ET PRIX DES PRODUITS PETROLIERS : La SONABHY veut des solutions durables
1F de plus sur le prix du litre d carburant est intolérable actuellement ici au faso
les "serviteurs" de l’Etat ont l’argent, ce qui veut dire que vous voulons la paix, rien que la paix
2. Le 19 janvier 2012 à 08:08, par Le Bouki En réponse à : APPROVISIONNEMENT ET PRIX DES PRODUITS PETROLIERS : La SONABHY veut des solutions durables
Si la Sonabhy ne peut plus remplir sa mission, pourquoi ne pas liberaliser les importations comme au Mali ? Une perte de 3 a 4 milliards de Francs par moi, ou allons-nous ?
Le 19 janvier 2012 à 09:03 En réponse à : APPROVISIONNEMENT ET PRIX DES PRODUITS PETROLIERS : La SONABHY veut des solutions durables
peux tu nous faire un tableau comparatif des différents prix entre le mali et le burkina ?
merci
3. Le 19 janvier 2012 à 09:15, par zoewend En réponse à : APPROVISIONNEMENT ET PRIX DES PRODUITS PETROLIERS : La SONABHY veut des solutions durables
l est urgent pour lEtat de situer la Sonabhy rapidement car privatiser la sonabhy traduit lentree de partenaire qui nont rien a faire que le profit.or si la Sonabhy vend son carburant a un prix social cest pour que ns puissions le carburant par rapport au salaire miserable.donc LETAT DOIT APPUYER LA STRUCTURE ET OUBLIER CETTE PRIVATISATION
4. Le 19 janvier 2012 à 09:36, par ABLO En réponse à : APPROVISIONNEMENT ET PRIX DES PRODUITS PETROLIERS : La SONABHY veut des solutions durables
ARRËTER CA VOUS AUSSI Mr LES GOUVERNANTS.LE PAYS PEUT BIEN SATISFAIRE LA POPULATION SI ON SURVEILLAIT DE TRES PRES LES DESIDEURS ET AUTRES DIRECTEURS GENERAUX QUI SE REMPLISSENT LES POCHES AVEC L’ARGENT DU CONTRIBUABLE QUE NOUS SOMME.NOUS NE SOMME PAS COMPTABLE DE CETTE SITUATION.DONC NE NOUS FAITE PAS PORTER LA COURONNE.COMBIEN DE CANTINE YA T’IL TJRS EN CIRCULATION DANS CE PAYS ? TOUVER LES ET VOUS TROUVERRAI DES SOLUTIONS AVEC LES DITES SOMME QUE CONTIENNE LES CANTINES.
IL FAUT QUE CE REGIME ARRETE DE NOUS PRENDRE POUR DES ILLETRES CAR QUAND TROP DEVIENT TROP,ON NE POURRA PLUS VOUS SUPPORTER.
CORDIALEMENT.
ABLO.
5. Le 19 janvier 2012 à 13:44 En réponse à : APPROVISIONNEMENT ET PRIX DES PRODUITS PETROLIERS : La SONABHY veut des solutions durables
Déjà que les gens de la Sonabhy arrêtent leur train de vie somptueuse et aussi que la Sonabhy arrête avec ces séminaires bidon,du pur gaspillage comme on vient de le voir
6. Le 19 janvier 2012 à 16:50, par Yadbiilo, le Vrai En réponse à : APPROVISIONNEMENT ET PRIX DES PRODUITS PETROLIERS : La SONABHY veut des solutions durables
Vous aussi, je crois qu’il faut être honnête. Actuellement, le prix du gasoil au Mali est plus élevé qu’au Burkina. Les camions maliens font le pleins au Burkina pour continuer au Benin (où le prix du Super est actuellement de 1.800 Fcfa) ou à Lomé. je sais de quoi je parle. Le prix du baril ne fait qu’augmenter de jour en jour. Je ne soutien pas l’État ni la SONABHY mais partout dans les pays voisins (sauf au Niger où ils ont commencé à raffiner le pétrole). Donc, à l’heure actuelle, si la SONABHY disparaît, j’avoue que tous les burkinabè vont "pleurer". Car la libéralisation ne favorise pas du tout le consommateur. Même le Malien veut actuellement faire marche arrière. Prions Dieu pour que l’État trouve les moyens de relever la SONABHY, sinon c’est la catastrophe. Ailleurs les prix varient continuellement. Ici on a la chance jusque là que l’État supporte la différence des fluctuations en gardant le prix à la pompe.
Le 19 janvier 2012 à 20:19, par fulbert En réponse à : APPROVISIONNEMENT ET PRIX DES PRODUITS PETROLIERS : La SONABHY veut des solutions durables
courage a la SONABHY.
7. Le 19 janvier 2012 à 17:33, par L’internaute En réponse à : APPROVISIONNEMENT ET PRIX DES PRODUITS PETROLIERS : La SONABHY veut des solutions durables
Est-ce que quelqu’un peut nous donner clairement les prix comparatifs des produits pétroliers dans la sous région. C’est bien de dire que vous savez de quoi vous parlez, mais nous n’en savons rien ! Donnez nous des chiffres pour nous aider à comprendre.
Merci
Le 23 février 2012 à 11:31 En réponse à : APPROVISIONNEMENT ET PRIX DES PRODUITS PETROLIERS : La SONABHY veut des solutions durables
Mon cher, de la même façon que tu as eu cette info là, il faut faire pareil pour avoir les autres. C’est la même procédure. Chez nous il y a un proverbe qui dit que celui qui ne dort pas est difficile à réveiller. Puisqu’il ne veut pas se réveiller. Bon courage, l’information est accessible à tous maintenant c’est une bénédiction.Profitons-en afin de n’être pas amené un jour à regretter d’avoir posé le mauvais acte parce qu’on n’a pas prit le soins de s’informer avant d’agir.
8. Le 19 janvier 2012 à 20:17, par Pierros En réponse à : APPROVISIONNEMENT ET PRIX DES PRODUITS PETROLIERS : La SONABHY veut des solutions durables
Nous ne produisons pas de pétrole mais c’est qui restons solidement attachés à l’énergie d’origine fossile. Où sont nos intellectuels et ingérieurs ? Ou bien nous les faisons pas assez confience pour promouvoir les technologies utilisant les énergies renouvelables. La solution est bien simple, il faut travailler à reduire considérablement notre dépendance pétrolière. Il y a le vent, le soleil, les courants d’eau, les huiles végétales. Il faut également développer le transport en commun bus, trains, métros et trames. Ces milliards qui s’envolent chaque année peuvent bien servir à cela pour peu que la volonté politique y soit.Ma dernière proposition est la privatisation de la société et la libéralisation du secteur.
9. Le 19 janvier 2012 à 22:06, par Fils du Faso En réponse à : APPROVISIONNEMENT ET PRIX DES PRODUITS PETROLIERS : La SONABHY veut des solutions durables
Cet article est très intéressant.
Pour ma part,je pense que les problèmes de la sonabhy ont pour origine l’incompétence des cadres qui la dirigent. Le Burkina étant un pays enclavé très dépendant du pétrole(Pays des deux roues comme on le dit), une vraie politique d’anticipation doit être mise en place au niveau du pétrole. Mais hélas, nos "grands" cadres de la sonabhy gèrent cette structure le jour au jour comme un particulier gère le carburant de sa moto(c’est-à-dire j’achète le carburant quand le réservoir est presque vide).
Certes les marchés pétroliers sont très volatiles. Cependant,on peut tout simplement suivre le cours du prix du baril(ou faire un historique de l’évolution des prix). L’idée est d’acheter ou de réserver une très grande quantité(voire pour un an) lorsque le prix est pressenti être le (probable)plus bas de l’année. On peut aussi mettre en place des contrats d’achat à des prix fixes dans le futur (en Finance cela s’appelle des "call" ou "Future contract") Ce sont de simples stratégies financières du plus bas niveau qui peuvent profiter énormement à notre pays.
Hélas, nos "très très grand" cadres n’en sont pas là.
Pour que le Burkina avance, il faut juste placer les bonnes personnes aux bons endroits.
C’était ma petite contribution
Le 20 janvier 2012 à 09:56, par Yadbiilo, le Vrai En réponse à : APPROVISIONNEMENT ET PRIX DES PRODUITS PETROLIERS : La SONABHY veut des solutions durables
Fils du Faso
quand on avance des propos, il faut être sure de que l’on dit. Combien de cadres du connais à la SONABHY ? Moi je ne travaille pas la bas mais j’ai eu la chance de rencontrer certains. C’est en faisant une étude dans le domaine que j’ai constater ce que je te dis. Sais tu que pour un stock d sécurité de 3 mois (avec l’arrivée sans cesse des aurevoir la france), il faut près de 2OO milliards en contenant et en contenu. Je pense que les cadres sont là. A quoi sert un cadre de vélo si on y met pas de roues et autres. Je t’encourage, puisque tu es aussi fils du Faso, d’approcher les cadres, ils sont ouverts. Mon étude m’a conduit au Benin, au Mali, au Togo et au Niger. C’est pourquoi je dis que je sais de quoi je parles mon cher. Je ne jettes pas des fleurs à la Sonabhy.