Tout serait parti d’une étincelle produite par le choc entre le bout d’un tuyau d’une citerne (bout métallique) et un fût où la citerne déversait du carburant. Cela s’est passé aux environs de 18 h 30 mn, quand devant l’incapacité d’éteindre le feu qui avait juste pris le tuyau et une barrique, par manque d’extincteur , la maison, les autres fûts, ... ont pris feu. La citerne a pu échapper à cette catastrophe, mais le dépôt de carburant, un magasin de pièces détachées... sont tous partis en fumée.

L’incendie a pris une certaine envergure où l’eau, les jets de sable... sont restés vains, car ayant pris aussi les fils d’électricité qui pendaient sur le toit du magasin. Les sapeurs- pompiers contactés, n’étaient toujours pas arrivés sur les lieux quand les populations, les forces de défense et de sécurité sont venus à bout de l’incendie aux environs de 21 h.

"J’ai essayé de contacter la gendarmerie en vain, la Sonabel aussi, pour qu’elle coupe l’électricité. Cela fait deux fois en l’espace de 3 mois que de telles catastrophes se produisent. La dernière fois c’était un car de la compagnie de transport OA qui a été calciné.

Nous déplorons le manque d’unité de sapeurs-pompiers à Kaya", explique Issa Bangré, un riverain, visiblement offusqué pour le retard des soldats du feu. Et de se demander : "Comment voulez-vous que les sapeurs- pompiers quittent Ouagadougou, à près de 100 km, pour venir sauver des vies à Kaya ?". Le gouverneur de la région, présent sur le lieux a salué la mobilisation des populations, des forces de défense et de sécurité pour éteindre le feu.

Mais a-t-il dit, "La question du dispositif sécuritaire dans nos villes est à revoir. La question d’une unité de sapeurs- pompiers est au niveau national pour doter les chefs -lieux des régions. Il y a deux jours, nous avons discuté de cela. Donc de plus en plus avec les alertes, il faut pousser le dossier", a répondu M. Bebrigda Mathieu Ouédraogo. Pour le lieutenant-colonel Ousséini Zéba, les dégâts sont d’ordre matériel.

"Nous avons été informés tardivement mais en tant que unité organisationnelle, nous avons rapidement fait un rassemblement pour essayer d’éteindre en attendant l’arrivée des sapeurs-pompiers", a-t-il relevé.

Selon les propriétaires des deux magasins calcinés, Idrissa Sawadogo, du dépôt du carburant et Abdoulaye Sawadogo, des pièces détachées, les pertes s’évaluent respectivement à près de 5 millions et plus de 17 millions de francs CFA. Mais disent-ils : "Nous nous remettons tous à Dieu". Nous avons quitté les lieux aux environs de 21 h 30 mn et les sapeurs-pompiers n’étaient toujours pas arrivés.

Wendyam Valentin COMPAORE (valentin.compaoré@yahoo.fr)

Sidwaya