Cette structure qui force l’admiration par son dynamisme, a eu l’idée d’organiser au cours du week-end de la pentecôte, l’édition 2010 de son traditionnel gala culturel qui met à contribution des artistes venant du Faso. Cette manifestation, par sa régularité et sa haute tenue, constitue de plus en plus, une belle vitrine pour la culture burkinabè au pays de la Terranga.

L’artiste musicien Floby, annoncé à grand renfort d’affiches et de clips postés aux adresses mails des Burkinabè de la capitale sénégalaise, a pour sa part, confirmé tout le bien que ses compatriotes pouvaient penser de lui. Il a talentueusement tenu en haleine, durant quatre heures horloge, les nombreux invités que la manifestation a drainés dans l’enceinte du complexe hôtelier le Terrou-bi, aux côtés du président de l’Amicale, Monsieur Mamadou Sérémé. La soirée s’est déroulée en présence de l’Ambassadeur du Burkina Faso au Sénégal, Son Excellence Monsieur Hyppolite Ouédraogo ainsi que de la représentante d’Air Burkina, Madame Olga Traoré et des représentants d’autres communautés résident au Sénégal.

Présentant Floby à l’assistance, notre confrère Isaac Simporé dira qu’il fait partie de la lignée des artistes burkinabè qui projettent un éclairage nouveau sur les richesses de la culture burkinabè en confiant à leur art, la consistance de la tradition et en révélant toute la poétique de nos langues. L’artiste a pour sa part découvert avec émerveillement que les membres de la communauté qui l’a invité fredonnent sans bégayer l’ensemble des titres de son répertoire. C’est ainsi qu’ils ont, presque à l’unisson, épousé mélodieusement « Rosine » et « Kardjatou » en célébrant avec lui le « Nabasga » après avoir scruté « Wilgui Maam » et « Les Traces de Mon Histoire ».

En revanche, avant sa venue à Dakar, ils étaient loin de se douter que « le prodige » de la musique burkinabè est aussi un véritable roi de l’humour et qu’il pouvait ainsi, avec sarcasme et ironie, les faire rire jusqu‘aux larmes. En effet, des sketches portant sur l’histoire du « petit mossi qui a réussi », ils en ont entendu à la pelle et ont ri à se faire mal aux côtes. C’était tout simplement Floby tel qu’en lui-même, un artiste attachant.

Pour la circonstance, Floby a partagé la scène avec Mister Gass un artiste sénégalais, en service à la BCEAO en qualité de comptable, qui a spontanément offert à la communauté burkinabè de contribuer à la réussite de la soirée. Il a, autant par cet élan de solidarité que par la succulence de son art, forcé l’admiration de l’ensemble des participants.

Infatigables, Floby et son manager Ben Kelly sont allés, dans la soirée du dimanche 23 mai, à la rencontre d’autres membres de la communauté burkinabè dans la salle des fêtes de l’école de la police de Dakar où le spectacle a également été un moment de fusion avec public. La mobilisation qui a été au goût de l’artiste, lui a une nouvelle fois permis de mesurer à quel point sa musique a pu rapidement ravir les cœurs de ses compatriotes vivant à l’étranger.

Par delà la mélodie et l’humour, par delà la musique et les récits retraçant les mésaventures du « petit mossi qui a réussi », la communauté burkinabè de Dakar a, en un week-end, découvert en Floby, le portrait rêvé d’eux-mêmes : celui qui réunit en un seul visage le talent et l’humilité.

Correspondance particulière de Dakar