Lors de votre investiture, à la tête de la jeune commune de Kindi, vous avez suscité pour ceux qui ne vous connaissaient pas un peu d’espoir pour ce village.

Depuis vos nombreuses apparitions ces derniers temps dans la presse et votre comportement pendant le récent événement du mercredi 7 avril qui s’est passé à Kindi ont fini de leur montrer qui est Thomas Baguezanre. A l’occasion, lorsque vous accusez le chef de Kindi d’avoir instrumentalisé la population contre vous, cela interpelle tous ceux qui aiment la vérité. De source digne de foi, aucune manifestation à Kindi, même celles que vous avez organisées à coups de millions n’a regroupé autant de personnes.

Plus de trois mille personnes sont sorties pour manifester contre la façon dont vous les gérer. Si le chef de Kindi a pu réaliser une telle prouesse sur une population majeure estimée à quatre mille personnes, c’est que vous êtes réellement impopulaire dans votre commune et nous pensons qu’il est temps pour vous de rendre le tablier.

Monsieur le maire, permettez-nous de vous poser quelques questions. Lorsque vous étiez en bagarre avec la communauté musulmane de votre village natal qui l’avait-elle instrumentalisée ? Quand certains de vos employés vous estent en justice et gagnent leur procès qui étaient-ils leurs conseils ? Ceux qui vous dénoncent à travers des journaux, qui les instrumentalise ? Et j’en oublie........ comme le disent les internautes, vous n’êtes pas clair.

Un proverbe populaire mooga nous enseigne que : lorsqu’on bute et on se retrouve par terre, ne regardons pas l’endroit où l’on est tombé, mais plutôt où l’on a buté.

Cela nous amène à vous rappeler quelques faits de votre impopularité au sein de la population de Kindi : Au niveau des jeunes : en juin 2008, vous avez interpellé à la police de Kindi, l’équipe de football pour la retirer la somme de deux cent mille francs représentant la valeur de la coupe dite coupe du député de la province du Boulkiemdé qu’elle a arrachée de haute bataille face à l’équipe communale de Koudougou.

Selon vous, la coupe et l’argent seront présentés à la population à l’occasion d’une cérémonie solennelle. Jusqu’au jour d’aujourd’hui, rien ne fit. Monsieur le maire, où se trouve la coupe ? Où se trouve l’argent ? La conséquence vous la connaissez. Plus d’équipe de football digne de ce nom à Kindi.

Au niveau des commerçants : vous avez promis de reconstruire le marché que vous avez cassé. Vous tirez vers la fin de votre mandat et rien n’est encore fait. Où se trouvent les contributions des commerçants encaissées par vos services ? Pourquoi détruire le marché tout en sachant que vous n’êtes pas prêt pour sa reconstruction ?

Monsieur le maire, vous avez fermé certaines buvettes qui se trouvaient pourtant dans la zone commerciale de Kindi-centre au motif qu’elles sont proches des écoles. Ne sachant plus quoi faire, certains ont simplement abandonné cette activité. Ailleurs et pour comparaison, nous voyons des buvettes adossées aux murs des écoles sans que cela n’entache en rien les activités pédagogiques qui s’y mènent.

Par ailleurs, de vos propres mains, vous avez abattu à coups de fusil des chiens et des chèvres des pauvres villageois. Pire, pour récupérer l’animal mort, le propriétaire devrait débourser la somme de deux mille francs représentant la valeur de votre balle. Au village cela est traumatisant.

D’autre part, l’ambulance pour laquelle vous avez fait pourtant cotiser 100 F CFA par âme d’une population de 40 000 habitants et depuis six mois l’ambulance se trouve toujours au garage. Monsieur le maire, qu’avez-vous fait du montant récolté ?

Aussi, la pharmacie est presque vide. La population se ravitaille en médicaments dans les villages plus petits que Kindi. Dans cette situation, comment la population peut être contente de vous ? Pour votre projet de lotissement, la population sait que c’est le moyen le plus facile pour vous de se faire de l’argent : 300 000 F CFA, 160 000 F CFA, 125 000 F CFA ou 50 000 F CFA pour l’acquisition d’une parcelle dans un village comme Kindi n’est pas pour le développement de Kindi.

Nous profitons de l’occasion et nous parions que vous ne parviendrez pas à bien à ce projet de lotissement sans discuter avec les notables et les autorités coutumières du village. L’expérience en la matière nous enseigne que les problèmes de la terre ne sauraient être réglés à coups de gaz lacrymogènes et par des intimidations.

A partir de ces observations, nous restons convaincus que vous êtes à Kindi à la recherche de l’argent et non le souci de son développement surtout avec ses temps qui courent. Si telle est votre préoccupation, la population de Kindi est prête pour consentir des cotisations pour vous et même initier des quêtes dans les mosquées, dans les églises, même au marché pour vous venir en aide au prix de la paix et de la tranquillité dans le village.

Ouagadougou, le 16 avril 2010

Le Tan Soaaba au Canton de Lallé Tél. : 70 37 64 68

Sidwaya