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Une lettre pour Laye : 30 000 signatures pour sauver l’article 37

Publié le vendredi 9 avril 2010 à 03h09min

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Cher Wambi,
Comme Godot, la pluie des mangues se fait toujours attendre alors que la canicule, véritable supplice pour toutes les âmes, ne fait que monter aux quatre coins du Faso en ce mois d’avril. Mais les quelque 45°C enregistrés à l’ombre ne sauraient décourager les partis politiques, qui ont commencé à s’exciter en prélude à la présidentielle du 21 novembre 2010 : ainsi, et comme précédemment annoncé, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) de Roch Marc Christian Kaboré tiendra, ce week-end du 9 au 10 avril à la maison du Peuple, à Ouagadougou, sa convention nationale ; grand-messe du parti présidentiel donc, qui devrait plancher sur le processus d’édification d’un Burkina émergent, dit-on.

Mais à l’évidence, cher cousin, il ne devrait pas occulter le défi majeur du 21 novembre et, aussi et surtout, cette question pendante de l’article 37 de notre Constitution, qui divise l’opinion. En tous les cas, j’ai hâte de savoir de quoi accouchera cette montagne qui donne, parfois, des signes de fébrilité dès le moindre séisme.

En attendant, c’est à Tenkodogo, la capitale de la région du Centre-Est, que l’Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS) entamera, ce samedi 10 avril, à partir de 10h 00, l’installation de ses commissaires régionaux de campagne ; en quelque sorte des commandants de zone (com-zone) chargés de conduire la campagne de son candidat déclaré, maître Bénéwendé Stanislas Sankara, à la conquête du palais de Kosyam.

Et après Tenkodogo ce samedi, les autres commissaires régionaux de l’UNIR/PS seront respectivement installés dans les régions de l’Est (Fada), ce même samedi 10 avril, des Cascades (Banfora) et des Hauts-Bassins (Bobo-Dioulasso) le 17 avril ; du Centre-Sud (Kombissiri) le 24 avril ; de la boucle du Mouhoun (Dédougou) et du Centre-Ouest (Koudougou) le 02 mai ; le Sahel (Dori) et le Centre-Nord (Kaya) le 15 mai ; du Sud-Ouest (Gaoua) le 22 mai ; du Nord (Ouahigouya) le 29 mai ; du Plateau central (Ziniaré) et du Centre (Ouagadougou) le 05 juin.

Ne dit-on pas, cher cousin, que qui veut aller loin ménage sa monture ? En tout cas, l’on pourrait tout reprocher à Me Sankara et à ses disciples, sauf d’être des plaisantins. Et pendant que je te parle de la présidentielle, cher Wambi, il se trouve des citoyens dont l’audace en ce pays dit des hommes intègres ne fait nullement l’ombre d’un doute, à telle enseigne que l’on peut se demander à quels saints ils sont adossés.

Des citoyens se recrutant parmi des Burkinabè formés par les sieurs Siaka Coulibaly, Hervé Kam, Youssouf O., Minoungou et Augustin Loada, tous issus de la société civile qui, conformément à l’article 161 de la Constitution, ont initié une pétition adressée à l’Assemblée nationale. Cette pétition, dit-on, comprend un exposé des motifs et une proposition de loi de révision visant à interdire toute révision de l’article 37 de la Constitution.

Et pour parvenir à leurs fins, cher cousin, ce groupe de citoyens a besoin de 30 000 signatures, tel qu’exigé par la Constitution. D’où cette campagne de collecte qui sera lancée très bientôt, précédée par une conférence de presse le lundi 12 avril à partir de 9 h 00 à l’hôtel AMISO. Tu voudras en savoir davantage que, pour rien au monde, tu ne rateras ce rendez-vous.


Est-elle pour demain la fin du bras de fer qui oppose, depuis peu, la BRAKINA aux grossistes consécutivement à la hausse sauvage des prix de ses produits ? Difficile d’y répondre au regard du dialogue de sourds qui s’est installé, depuis, entre les protagonistes de la crise, qui n’est pas sans me rappeler, cher cousin, l’ère Beauquesne, lequel fit trembler la zone industrielle de Kossodo au début des années 90. Alors que le bout du tunnel ne fait que disparaître dans un horizon aussi sombre qu’une tombe, les consommateurs, eux, n’ont que leurs yeux pour pleurer.

Mais il est à se demander si l’atterrissage du gourou du houblon, Pierre Castel, en catimini jeudi 1er avril sur les rives du Kadiogo, suivi d’une audience présidentielle sur les bords du Houet, a pu permettre d’arrondir les angles. En tous les cas, la presse sous-terraine, qui en fait ces jours-ci ses choux gras, ne peut que reléguer au second plan mon optimisme. Mais sait-on jamais !

Et pourtant, le houblon continue de couler à flots au mépris de la vie chère, comme dirait l’illustre bourgmestre. Pour ma part, cher cousin, et avant de t’ouvrir le carnet secret de Tipoko l’Intrigante, je t’invite à joindre ta voix à la mienne pour présenter tes condoléances au directeur de publication de l’Evénement, Germain B. Nama, endeuillé par la disparition de sa mère le 02 avril, vendredi saint, à l’âge de 89 ans. Puisse-t-elle reposer en paix.


- Ambiance festive au Conseil supérieur de la communication (CSC), qui commémore ces jours-ci les 15 ans de son existence. Evénement dont le top de départ sera donné le lundi 12 avril à partir de 9 h 00 à son siège, et dont la clôture interviendra le vendredi 16 avril, marquée par la finale de la Coupe de la présidente du CSC, pour laquelle les anciennes gloires de l’Assemblée nationale, du Conseil constitutionnel, du Conseil économique et social ont rechaussé les chaussures à crampons.

- « Eduquer l’enfant d’aujourd’hui pour faire grandir l’homme de demain ». Cette maxime, la Congrégation des sœurs ursulines l’a fait sienne, elle qui, depuis 2006, a ouvert les portes d’une école primaire alors de 4 classes à Zaghtouli, avec un effectif actuel de 184 élèves. Avec l’appui de bienfaiteurs de la paroisse Saint-Ambroise de Vérone en Italie, cet établissement vient d’être normalisé à 6 classes plus une bibliothèque.

C’est pour procéder à son inauguration que ladite congrégation et les parents d’élèves vous invitent sur les lieux ce samedi 10 avril à partir de 8 heures, ainsi que le dimanche, à partir de 7 heures, cette fois à la chapelle Sainte-Thérèse pour une messe d’action de grâce afin que les uns et les autres tirent le meilleur profit de cette école qui porte le nom de Sainte-Ursule de Zaghtouli.

- Qui l’eût cru ? il revient de plus en plus que les permis « poids lourds » ou « A1, B et C », délivrés ces quatre dernières années, seraient dévalués. La raison, à ce qu’on dit, proviendrait de l’utilisation de véhicules auto-écoles qui ne répondent plus, pour la plupart, aux normes d’ancienneté et de tonnage fixées par l’arrêté ministériel portant conditions d’ouverture et d’exploitation des établissements d’enseignement de la conduite des véhicules terrestres à moteur.

En effet, selon l’article 11 de cette réglementation, les camions-écoles doivent avoir moins de 15 ans d’ancienneté avec un poids total autorisé en charge (PTAC) excédant 3, 5 t. Nombre des guimbardes utilisées dans les auto-écoles ne rempliraient aucune de ces conditions aujourd’hui.

Mais à qui la faute ? C’est là une équation à plusieurs inconnues, tant il est difficile de comprendre comment ces teuf-teufs échappent à l’expertise du Centre de contrôle des véhicules automobiles (CCVA) et de la Direction générale des Transports terrestres et Maritimes (DGTTM), dont l’agrément est nécessaire pour la mise en exploitation.

Ce n’est pourtant pas les moyens qui leur manquent pour établir la non-conformité des tacots destinés à l’enseignement de la conduite. Y aurait-il une complicité de ces services avec certains promoteurs d’auto-écoles ? Si cela était avéré, il y a lieu de contraindre ceux-ci au respect des normes en la matière. Ce qui permettrait de réduire l’extension du cimetière des victimes d’accidents de la circulation routière.

- Un simple citoyen qui devient, du jour au lendemain, un gendarme auto-proclamé, il faut être dans nos républiques, bananières, pour le faire en toute impunité. Du moins il faut avoir une vraie carapace pour l’oser. C’est ce qui se passe sur un des sites aurifère du Centre-Nord, où un des « patrons » serait devenu un vrai tortionnaire disposant, comme il l’entend, de la vie de ses sous-traitants et autres travailleurs. Tenez ! Il est en tout cas aujourd’hui révélé que ledit gérant a eu à ligoter, des heures durant, quelqu’un qu’il suspectait du vol de son précieux métal.

Ou encore qu’il aurait violenté à coups de marteau un mineur, tout cela sous le silence coupable, intéressé ou apeuré de témoins. Certes, les sites d’orpaillage sont de vraies jungles où tous les coups sont à la mode, mais en faire des lieux de terreur pour ceux qui viennent honnêtement y chercher leur pain, c’est aller bien loin. Même si on bénéficie de protections, comme c’est le cas…

- Le ministère des Infrastructures et du Désenclavement organise, demain samedi 10 avril 2010 à partir de 20 h 00, dans la salle Dimaako d’Azalaï Hôtel Indépendance, la première édition des « SOKOYAN », nuit de l’excellence dans le secteur des routes. Le lancement de cette manifestation, dont la périodicité sera biennale, a pour objectif de susciter l’émulation et la culture des résultats dans le domaine des travaux routiers. La cérémonie est placée sous le haut patronage de Son Excellence monsieur le Premier ministre, Tertius Zongo, et le parrainage d’El hadj Oumarou Kanazoé, P-DG de l’Entreprise OK. Elle récompensera les entreprises et les bureaux d’études qui se sont distingués dans la construction des routes au cours de l’année 2009.

- Dans la cadre de la lutte contre le grand banditisme, les forces de défense et de sécurité, malgré leurs moyens parfois limités, bravent les coins et recoins du pays réputés dangereux pour les citoyens, au péril de leur vie. L’un d’entre eux, en l’occurrence le gendarme Kabré Koudougou Ismaël, a frôlé la mort sur l’axe Sebba-Tambiri-Solhan où il officie, par suite d’une agression à main armée par des délinquants de grand chemin. A cet effet, une conférence de presse a été animée hier dans l’après-midi par les premiers responsables de la première région de Gendarmerie. L’on en saura un peu plus les jours à venir.

- Le 5 avril 2010, un communiqué émanant du ministère de la Défense annonçait le décès du colonel Tiendrébéogo Sibnoaga Marcellin, ancien commandant de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers. Sauf erreur ou omission, il était le patron des soldats du feu de 1990 à 2004. Depuis cette date, il occupait le poste de directeur général de la Protection civile jusqu’en mars dernier. La levée du corps du regretté a eu lieu le mardi 6 avril, suivie de l’inhumation au cimetière de Gounghin.

Tipoko l’Intrigante n’apprend rien d’elle-même, elle n’invente jamais rien. Tipoko l’Intrigante est un non-être. Elle n’est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l’intuition c’est la faculté qu’a une femme d’être sûre d’une chose sans en avoir la certitude..."

Ainsi va la vie. Au revoir.Ton cousin : Passek Taalé.

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 9 avril 2010 à 08:18 En réponse à : Une lettre pour Laye : 30 000 signatures pour sauver l’article 37

    Comment les burkinabé de l’étranger pourront signer cette pétition ? nous sommes nombreux à en être intéressés.

  • Le 9 avril 2010 à 09:29, par CHHDL En réponse à : Une lettre pour Laye : 30 000 signatures pour sauver l’article 37

    Je demande au Pr LOADA de réflechir (si ce n’est déjà fait) à la possibilité que les Burkinabés de l’extérieur puissent participer à cette pétition avec l’aide de l’outil informatique... Sauvons l’article 37...

  • Le 9 avril 2010 à 10:09, par PUISSANCE 21 En réponse à : Une lettre pour Laye : 30 000 signatures pour sauver l’article 37

    Tres tres tes belle initiative. Je l’avais proposée le mois dernier sur LeFaso.net. Il faudrait surtout penser aux Burkinabés de l’etranger. Nous sommes des milliers a etre en desaccord avec toute modification de l’article 37. Merci Professeur Loada pour votre combat. Je rentre bientot au pays et je me joindrai à cette lutte pour une véritable démocratie au Faso.

  • Le 9 avril 2010 à 19:52, par franck dit aspirant Barde En réponse à : Une lettre pour Laye : 30 000 signatures pour sauver l’article 37

    Une lettre pour Laye : 30 000 signatures pour sauver l’article 37,bravoet merci tout ce timtamare pour aboutir rien qu’a ça siles 30 000signatures étaient réunies que,reste -il au CDP et autres de demander 90 000signatures pour que le parlement Es Blaise Compaoré demande un référendom pour changer l’article 37,Tanga manie ou pas ilya les cas Thad,Algerie,Egipte,ettoute les autre monarchies s/c Gabon Togo,Coted’Ivoire,Cameroun,Libye les deux Congo,ouf.Lecadeauest trop beau,François,OkA,Simon,les tanties les oncles ,(les je veus pas mais ont ne doit pas savoir).QUAND a nos entreprises pour pouvoir les félicité ,le LBTP ettout autres système de controle doit êtrelibre de donner son point de vue réielle sur les travaux au Burkina,sans complaisance.

  • Le 9 avril 2010 à 22:57, par Amado En réponse à : Une lettre pour Laye : 30 000 signatures pour sauver l’article 37

    Je propose qu’on pense aux signatures electroniques en ligne. On pourrait avoir des millions de signatures. Il suffit de faire mettre les references de l’identité pour eviter les fausses signatures.

  • Le 10 avril 2010 à 11:15, par lilboudo En réponse à : Une lettre pour Laye : 30 000 signatures pour sauver l’article 37

    Vite, signature électronique ! Vous avez déjà ma voix

  • Le 10 avril 2010 à 15:47, par Alima En réponse à : Une lettre pour Laye : 30 000 signatures pour sauver l’article 37

    Fermez vos larges gueulles et vos anus, meme si vous envoye 10.million de signature, y aura rien.
    L article 37 sera revise et apres Blaise, ce sera francois.
    Vous croyez qu on a construit kossyam pour que n importe qui viennent mettre son sale derriere la-bas ?
    celui ki n est pas d accord, on va lui montrer qui est qui ici.

    VIVE BLAISE COMPAORE
    VIVE FRANCOIS COMPAORE

    • Le 11 avril 2010 à 00:37, par Tiraogo En réponse à : Une lettre pour Laye : 30 000 signatures pour sauver l’article 37

      Madame ou mademoiselle, vous n’êtes pas à plaindre. C’est l’administrateur de ce site qui l’est. Sous prétexte de démocratie, il vous permet d’injurier toute la planète pour défendre votre pain. Je vous prie de ne pas vous fâcher ;on ne vous tuera point après Blaise. Vous deviendrez juste comme tous ceux qui sont dans l’opposition aujourd’hui. Ce qu’on va juste faire, c’est de vous réapprendre à vivre au Burkina comme tous les Burkinabè : c’est-à-dire sans eau potable, sans soins, sans écoles, sans transport,la faim etc..... La vie du vrai Burkinabè quoi ! Et quand vous prendrez conscience, vous deviendrez amie du peuple et vous vous battrez avec lui. Regarde sur la carte du Burkina, il y a un village nommé Bolgo. Vas y et demande à Koudnoaga ce qu’est Kossyam. Il te dira que cela signifie : prudence, prend soins de toi en Moré.

    • Le 11 avril 2010 à 12:02 En réponse à : Une lettre pour Laye : 30 000 signatures pour sauver l’article 37

      Alima. Si j’ai bonne mémoire, on vous avait déjà donné le très judicieux conseil de vous abstenir d’intervenir sur ce forum. Il y a comme ça de jolies personnes qui gagneraient à ne pas ouvrir la bouche. Le prétendant est content parce qu’on a conquis la place et dès que la belle se met à bêtifier, il regrette amèrement. Vous devez faire partie de ce genre de femmes. Je vous en prie, pour votre bien, pour garder votre estime personnelle, n’écrivez plus la moindre ligne ! Même si on a rien dans le crâne, c’est quand même pas compliqué de suivre un conseil. Je vous supplie fraternellement.

    • Le 11 avril 2010 à 17:27 En réponse à : Une lettre pour Laye : 30 000 signatures pour sauver l’article 37

      Alima, que Dieu te pardonne et te donne la sagesse de respecter les autres, toi qui a une anatomie si bien proportionnee que je ne trouve auucne injure a t’ opposer.

      Kaa Ya Wooto.

  • Le 13 avril 2010 à 00:01, par Hamane En réponse à : Une lettre pour Laye : 30 000 signatures pour sauver l’article 37

    Les amis, je pense que Alima n’est pas une femme, c’est un homme. Je pense que cet homme est 100% contre le parti au pouvoir et pour vous amener à mieux les insulter les joue ce jeu. ne tomber pas son piège. Non, désormais, si Alima parle sur ce site, seule les novices répondront. les habitués ne doivent plus le répondre. ce n’est pas une femme, c’est un débit mental.

  • Le 13 avril 2010 à 11:36, par Lycéen En réponse à : Une lettre pour Laye : 30 000 signatures pour sauver l’article 37

    je suis trés fier de cette initiative de ces dignes et audacieux citoyens que nous connaissons.Je suis sur qu’on aura un nombre d’inscrits bcp plus élévé à cette pétition qu’au nombre d’inscrits pour la présidentielle du 21 novembre 2010.COURAGE

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