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Enseignement supérieur privé : Escrocs du savoir, trafiquants de diplômes

Publié le mardi 7 juillet 2009 à 01h09min

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Les autorités en charge de l’Enseignement supérieur au Burkina Faso viennent de prendre une décision salutaire. N’accèdent désormais à ce cycle que les titulaires du Baccalauréat, le premier diplôme universitaire. Cette mesure vient a priori mettre un peu d’ordre dans l’enseignement supérieur privé burkinabè. Elle permet de séparer la bonne graine de l’ivraie. Si la libéralisation de ce secteur a entraîné la diversification des filières de formation et comblé un tant soit peu le souci de leur professionnalisation, force est de constater quelques années plus tard, qu’elle est aussi la source de toutes sortes de pagaille.

La plupart des promoteurs se comportent en véritables affairistes sans foi ni loi, prêts à fouler au pied les règles élémentaires de ce secteur si spécifique. L’enseignement supérieur privé burkinabè est en grande partie, aux mains de marchands de rêves et de trafiquants de diplômes que de professionnels de la connaissance, du savoir et du savoir-faire. Ils ne font qu’escroquer une frange d’étudiants et de travailleurs nantis ou désireux d’une formation de pointe. La garantie de la qualité des pensionnaires et des enseignants, ainsi que de la crédibilité des programmes et des diplômes importent peu. Comme dans le secteur du Bâtiment et des travaux publics (BTP), des vendeurs de cacahuètes se sont aussi emparés du marché si exigeant de la formation de haut niveau. Leur boulimie du nerf de la guerre et leurs comportements « peu catholiques » souillent l’enseignement supérieur privé et sapent les efforts des vrais formateurs des ressources humaines. Des écoles et des instituts supérieurs burkinabè ont, en réalité, un caractère fantôme et constituent une sorte de passoire ou de refuge pour des « sans niveau ».

Il suffit de s’acquitter de l’argent de la scolarité pour se voir délivrer soit un « Diplôme universitaire de technologie » (DUT) ou un « Diplôme de technicien supérieur » (DTS), soit un « Diplôme d’études supérieures spécialisées » (DESS) en ceci ou en cela et bien d’autres parchemins bien inventés, dans des filières savamment imaginées. Le pouvoir d’achat remplace bien souvent le mérite. Des étudiants, attirés par l’appât publicitaire et voulant sérieusement se former, découvrent, avec stupéfaction, le « faux-typisme » du fondateur. Les promesses de filières de formation et de contenu de cours sont difficilement tenues. Quoi de plus normal, si de nombreux diplômés de l’enseignement supérieur privé, censé être le fer de lance de la professionnalisation du système éducatif, éprouvent des difficultés sérieuses à se trouver une place sur le marché de l’emploi. A l’épreuve de la pratique, leurs parchemins s’avèrent dépourvus de toute caution du savoir-faire tant recherché par les entreprises. Bien que les secteurs de la banque, de l’assurance... connaissent un essor considérable, ces derniers temps au Burkina Faso, beaucoup de sociétés et de recruteurs refusent d’accorder un crédit aux diplômés du privé. Elles préfèrent importer leurs ressources humaines.

A la mesure d’imposer le Baccalauréat aux étudiants désirant s’inscrire à un cycle supérieur, il faut instaurer une véritable inspection des établissements privés pour s’assurer de la qualité des enseignants, des programmes et des cours dispensés, ainsi que de l’effectivité des filières et des horaires requis. La quête de l’excellence dans ce milieu requiert un regard franc des pouvoirs publics. Etant donné que le Président du Faso a fait de « la valorisation du capital humain », l’un des axes majeurs de son programme quinquennal (2005-2010). Ce chantier politique doit s’affirmer dans la volonté de construire un enseignement supérieur responsable, dynamique, compétent, fiable et viable. Ce niveau étant le summum de la formation des ressources humaines. Il est impensable que sous le fallacieux prétexte que leurs diplômes ont reçu l’onction du Conseil africain et malgache de l’enseignement supérieur (CAMES), des fondateurs se muent en contrebandiers et tournent le dos aux normes nationales en vigueur.

L’argent de la formation qu’ils proposent à des sommes exorbitantes est dépensé pour autre chose (achat de belles voitures, construction de villas cossues et autres escapades mondaines) plutôt qu’à créer des conditions favorables à l’apprentissage. Le matériel didactique est inexistant et les enseignants, pour la plupart peu qualifiés, ne sont pas toujours bien rémunérés. De telles attitudes ont amené des comités scientifiques-présidés par des professeurs d’université - mis en place pour obtenir l’autorisation d’ouverture - à ne pas parler le même langage avec les promoteurs. Il arrive parfois que face aux arriérés importants dus par des fondateurs et aux conditions exécrables de travail, des enseignants abandonnent les classes en plein milieu d’année sans la moindre évaluation. A leur grand étonnement, leurs étudiants obtiennent des notes dans les matières dont ils sont souvent les seuls à pouvoir dispenser au Burkina Faso.

Des promoteurs usent donc de tricherie pour substituer les enseignants habilités par n’importe quel diplômé de premier et deuxième cycles des universités de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso ou tout autre arriviste « parcheminé ». Les prétendus partenariats avec d’autres instituts et écoles supérieurs du Nord ou du Sud ne sont que des trompe-l’oeil, de la publicité mensongère. Les missions d’enseignement sont un leurre dans de nombreux cas et certains ne disposent plus de comité scientifique, ce cadre si nécessaire à la promotion de l’excellence. Aussi, 80 % des dispensateurs du savoir de haut niveau ne disposent pas d’un diplôme de troisième cycle. S’ils ne signent pas des chèques sans provision pour contenter leurs prestataires plaintifs, des fondateurs véreux et non des moindres, poussent le culot jusqu’à tromper leurs étudiants en présentant des « maîtrisards » comme des maîtres-assistants d’université.

L’heure est venue de soumettre l’enseignement supérieur privé aux mêmes règles et exigences que les universités nationales en leur imposant un cahier des charges très rigoureux et très contrôlé. Si des travailleurs s’orgueillissent de ces établissements fantôches pour leur avoir miraculeusement permis de sauter du CEP au DESS, des diplômés du privé ont aujourd’hui de plus en plus l’impression d’avoir jeté les millions payés pour la formation par la fenêtre. Ils ont certes le parchemin mais il n’exprime aucune compétence. Outre la concurrence déloyale que ces affairistes, escrocs du savoir et trafiquants de diplômes, livrent aux instituts, aux écoles et aux universités qui s’emploient et s’activent à assurer une formation de pointe digne de ce nom, ils déshonorent tout l’enseignement supérieur en banalisant la fonction de ses enseignants et les critères de sélection du secteur.

A l’instar des ministères de la Sécurité et de la Santé qui ont initié des actions vigoureuses pour mettre de l’ordre dans les agences de gardiennage et les structures sanitaires privées, celui en charge de l’Enseignement supérieur doit prendre des mesures énergiques afin de préserver ce niveau de formation de toute prédation et le situer au coeur de son rôle de promotion des ressources humaines de qualité pour le privé et le public. Les autorités universitaires nationales peuvent, avec l’appui des différentes associations socioprofessionnelles, jouer un rôle prépondérant dans la définition, l’organisation, la coordination et la supervision des activités des écoles et instituts supérieurs dans le souci d’en faire de véritables leviers du développement.

Jolivet Emmaüs (joliv_et@yahoo.fr)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 6 juillet 2009 à 23:23, par Le Sage En réponse à : Enseignement supérieur privé : Escrocs du savoir, trafiquants de diplômes

    Rien à dire sur cet article ; Il (elle) est tout simplement impeccable. Bon courage !!

  • Le 7 juillet 2009 à 00:41 En réponse à : Enseignement supérieur privé : Escrocs du savoir, trafiquants de diplômes

    Au debut de toute cette histoire, on a voulu envoyer les enfants des paysans à l’UO en bafouillant l’UO et en envoyant les enfants de gourou dans des histoires de banque/Assurance, finance/Compta, hostelerie...mal enseignées à cout très sélectifs. Et les caciques du régime étaient de toute façon actionnaire dans ces écoles ou étaient amis aux réfondateur. Maintenant que ces enfants choment ou ont des problèmes de reconnaissance de leur diplome à l’extérieur, vous voulez nous casser les tympans.

    • Le 7 juillet 2009 à 04:46 En réponse à : Enseignement supérieur privé : Escrocs du savoir, trafiquants de diplômes

      Moi je suis un radical. Sans bac, on ne doit pas parler d’ autres diplomes en verite meme si la breche ouverte par l’etat a profite a beaucoup de personnes dont moi. ca ouvre la porte a des dangers qu’ on risque de ne pas maitriser. C’est deja bcp que le gouvernement tape sr ceux qui ont pris des raccourcis dans l’ enseignement prive. mais a l’ UO, a l’ UPB, et au CNRST, il y a des gens qui n’ ont pas aussi le bac et qui par des tours que eux seuls connaissent se sont retrouves avec le doctorat et ils "enseignent" nos enfants. Ils font aussi de la rechecherche : Cahin- caha. Si on veut nettoyer le prive, chose normale, on ne doit pas s’ arreter en si bon. On doit d’abord et surtout donner l’ exemple dna sle superieur public.
      C’est ca la justice sociale. Aristote disait que la plus grande injustice, c’est de traiter egalement des choses egales. Moi j’ ajoute que la plus grande injustice, c’est de traiter inegalement des choses egales.

      Un fondateur d’ un Prive Superieur.

  • Le 7 juillet 2009 à 05:40, par Décourcel En réponse à : Enseignement supérieur privé : Escrocs du savoir, trafiquants de diplômes

    l’auteur de cet article est bien à féliciter.
    Oui il faut assainir le mileiu de l’enseignement supérieur privé burkinabè.
    L’argent doit il permettre a n’importe qui d’avoir le savoir ?
    Cet article me fait penser à une structure de la place qui devrait recruter des agent pour une grande société de la place. Il fallait faire des tir au sort.
    Les agents chargés du recrutement ont dits a peu près ceci :" seuls les BTS d’etats et ecux des ecoles superieurs reconnus sont acceptés"
    Quelles deceptions auront les detenteurs de ces diplômes non reconnus ? Tant d’efforts et d’argents jetés comme par la fenêtre ?
    Pour mettre a l’abris tout le monde est ce que l’etat ne pourrait il pas permettre à ces ecoles superieurs de former seulement ces etudiants et l’etat organiserait sous forme d’examen final pour l’optention des diplômes comme il est le cas pour le Bac ?

    • Le 7 juillet 2009 à 12:35, par sedim En réponse à : Enseignement supérieur privé : Escrocs du savoir, trafiquants de diplômes

      Je suis d’avis avec vous. Pour la valorisation du capital humain, il faut une implication très sérieuse de l’’État.
      Si vous prenez la France,il y a dans chaque domaine un comité scientifique et composer de professionnels qui évaluent les étudiants en fin de cycle et juge du niveau avant octroi du diplôme. Cela permet de contrôler la qualité du diplôme.
      La preuve au BF, on rencontre des étudiants diplômes en informatique avec un niveau douteux.

  • Le 7 juillet 2009 à 09:25, par cigatawura En réponse à : Enseignement supérieur privé : Escrocs du savoir, trafiquants de diplômes

    vraiment bel article.Il fallait un jour ou l’autre remuer cette fourmilière au risque des piqûres des bestioles qui constituent sa population ;bon courage au ministère qui veillera à ce que ceux qui s’inscriront aient le vrai BAC ;à cela, que les responsables des privés entrent en contact avec l’office du BAC pour s’assurer de la véracité des dilômes présentés, parce que tout comme tout autre dilôme, il se trafique aussi

  • Le 7 juillet 2009 à 10:16 En réponse à : Enseignement supérieur privé : Escrocs du savoir, trafiquants de diplômes

    Le Gouvernement doit prendre cette préoccupation au serieux, car même dans les sociétés de la place personne ne veut ceux qui ont ces diplômes "bancaux" pardon locaux. Si même nous n’avons pas de richesses dans notre "sous sol" , valorisons le "Sur Sol".

    • Le 7 juillet 2009 à 11:15, par STEVE En réponse à : Enseignement supérieur privé : Escrocs du savoir, trafiquants de diplômes

      Bien dit, félicitation au redacteur de cet article. A vrai dire, ce que l’on appelle "grande école" aujourd’hui n’est en réalité qu’un dépotoire de connaissance, dommage pour ce qui est parte à la recherche de la vrai connaissance. A cause d’eux, les étudiants des universités sont devenus des potentiels chomeurs sous pretexte qu’ils sont théoriques - au fait, c’est qoui la théorie - peut-on faire la pratique sans la théorie.

  • Le 7 juillet 2009 à 11:48, par koudka En réponse à : Enseignement supérieur privé : Escrocs du savoir, trafiquants de diplômes

    cet article met à nu ce que chacun pensait tout bas. mais la question qui se pose aujourd’hui est la suivante : ceux qui ont déjà les diplômes des écoles incriminées que faut-il en faire ? what is the question.

    • Le 7 juillet 2009 à 14:24, par BATIENE En réponse à : Enseignement supérieur privé : Escrocs du savoir, trafiquants de diplômes

      Quelqu’un a dit que le diplôme ne vaut que ce que vaut l’homme (le titulaire du parchemin).Nous constatons malheureusement aujourd’hui que de nombreux diplômés volent très bas.Nous souhaiterons que lors des recrutements,en plus de ces "diplômes",qu’il soit exigé le BAC dans la constitution des dossiers des postulants.Cela permettra de se faire une idée exacte de celui qu’on a en face.Ce n’est pas de la rétro-activité.

    • Le 7 juillet 2009 à 14:29 En réponse à : Enseignement supérieur privé : Escrocs du savoir, trafiquants de diplômes

      De mon point de vue c’est simple si personne ne veut tricher. Ecoutez, est-ce que le bac du PMK ou du séminaire de Pabré ou du collège de la Salle est supérieur au Bac du Zinda et du LTO ? Non ! Tous passent le même Bac ou le même BEPC. Alors si une école privée se crée, que les élèves passent le même examen national. Vous verrez la décantation va se faire. Et pour terminer, s’il arivait que le premier du PMK venait à rater son BEPC, il ne passerait jamais le BAC puisque sans la photocopie du BEPC joint à son dossier du Bac, il ne peut pas passer le BAC. Voyez vous les sulutions existent, mais comme les gens veulent dealer toujours, ils ne veulent jamais se soumettre aux choses claires. Pour contrôler, tout élève inscrit dans une école supérieure dit joindre non seulement son diplôme mais son cursus. C’est simple ! Dans un état de droit et qui se respecte, chacun ne peut pas se lever, ventre en l’air, et créer son propre diplôme. Cela n’a aucun sens !

      Un promoteur du privé, qui fera tout pour ne pas être véreux !

  • Le 7 juillet 2009 à 12:12, par Abbas En réponse à : Enseignement supérieur privé : Escrocs du savoir, trafiquants de diplômes

    C’est un excellent article qui soulèvent des problèmes latents depuis plusieurs années. Tout cela a été rendu possible avec la complicité du MESSRS (les différents ministres qui se sont succédés et des cadres).Si vous prenez les membres des comités scientifiques vous verez des noms d’éminentes personnalités. Que font-ils dans ces comités pour que le niveau d’enseignement soit si bas ? Ils se contentent de toucher l’argent que leur versent les fondateurs au détriment d’une bonne rémunération des enseignants.On a voulu, comme dans d’autres secteurs, privatisé à tout va et les conséquences commencent à se faire sentir. On en paiera davantage le prix dans quelques années. A toute chose il faut un début et j’espère que cet article marquera le début d’un combat, sans complaisance, pour un enseignement supérieur de qualité dans le privé.

  • Le 7 juillet 2009 à 12:42, par JAGGER En réponse à : Enseignement supérieur privé : Escrocs du savoir, trafiquants de diplômes

    eh ! il était temps. Je vous jure qu’il y a des gens qui n’ont même pas le BEPC qui ont une licence pro aujourd’hui à cause de ce système troué.
    BEP comptabilité et saut dans une école sup pour BTS et Licence. Mon ami il ne faut arrêter d’écrire ces genres d’article tant que le système n’est pas nettoyé

  • Le 7 juillet 2009 à 14:11, par Ainsi En réponse à : Enseignement supérieur privé : Escrocs du savoir, trafiquants de diplômes

    Excellent travail.Cet écrit met à nu les pratiques qui sont fréquentes dans l’enseignement superieur privé.Certains promoteurs n’hesitent pas à mettre ne face des auditeurs des enseignements qui ont le même niveau qu’eux pire d’autres même ont quitté Zogona avec zero acquis et ils retrouvent chargés de cours.
    L’état revoir les critères de delivrance des autorisations d’ouverture d’institut.
    Ces instituts la première année se jouent les serieux et quelques années ils ne selectionnent plus les dossiers pourvu que vous ayez de quoi payer et ça passe.
    Peut avoir un doctorat sans avoir le minimum à savoir le bac ? Qu’on nous apporte la preuve car ça ne sert à rien de raconter des inepties mon cher promoteur.

  • Le 7 juillet 2009 à 14:46, par Hermann En réponse à : Enseignement supérieur privé : Escrocs du savoir, trafiquants de diplômes

    Je crois qu’il faudrait aussi inclure ceux qui partent à l’extérieur sans le BAC et reviennent avec de "gros" diplômes universitaires sans les mériter

  • Le 7 juillet 2009 à 16:20, par WOBG-ZANDSANEM En réponse à : Enseignement supérieur privé : Escrocs du savoir, trafiquants de diplômes

    Grand merci au redacteur de cet article et à tous les blogers !
    "mettez vos enfants au monde dans la pauvrete, donnez leur une bonne education,ils vous enterreront dans la la gloire et l’opulence"
    Nous sommes tous pauvres au faso et pour rompre avec cet etat de fait, le burkinabe doit etre bien eduqué et bien formé.
    Tout parent responsable et soucieux de l’avenir de ses enfants, tout gouvernant intelligent, visionnaire et intègre qui se veut un etat émergent doit faire cette cause son cheval de bataille.

    Courage à tous mes frères qui aiment cette patrie !

  • Le 7 juillet 2009 à 18:38, par Le justicier En réponse à : Enseignement supérieur privé : Escrocs du savoir, trafiquants de diplômes

    Je suis d’accord avec l’écrit. Mais ne perdons pas de vue que le diplôme n’est plus uniquement pris en compte pour aqquérir des connaissances et des compétences que ça soit en Europe ou en Amérique. L’expérience pour les travailleurs est à considérér. Il ya le système de la validation des aquis d’expériences qui donnent des équivalences aux diplômes dans ces universités ou écoles. UN travailleur par exemple qui à le BEPC + 5 ans d’expériences peut avoir l’équivalence d’un BAC pour poursuivre des études universitaires.

  • Le 7 juillet 2009 à 19:32, par deny En réponse à : Enseignement supérieur privé : Escrocs du savoir, trafiquants de diplômes

    Il est en tout cas temps que quelque chose soit faite meme au secondaire.On peut meme s’inscrire sans bulletin de note, on recrute n’importe qui pour enseigner,on s’ouvre un etablissement technique sans avoir le minimuin de materiels pedagogiques, bref.Je me demande ce que les inspecteurs du secondaire du MESSRS font comme travail. Il peuvent s’organiser et puis controler les etablissements au lieu de passer tout leur temps au bureau en ne lisant que les journaux.Ha ils vont dire qu’ils n’ont pas les moyens. Bon courage à tous .Que Dieu nous aide

    • Le 11 juillet 2009 à 19:51, par Niluap En réponse à : Enseignement supérieur privé : Escrocs du savoir, trafiquants de diplômes

      Bonjour,

      les Inspecteurs du secondaire (IES) et les Conseillers Pedagogiques du Secondaire (CPES)ne font pas que lire des journaux dans les bureaux. Vous l’avez dit par "manque de moyen". Vous verrez qu’ils sont nombreux qui jusqu’ici n’ont pas de bureaux. Vous pouvez le verifier au niveau des DR/MESSRS.

      Vous avez vu juste en parlant de moyens ; Savez vous que bien souvent ils sont obligés de dormir dans les chambres de passe quand ils sont en province lors des missions ? Comment voulez-vous qu’un decret alloue 15000 F pour une mission dans un chef lieu de region à un fonctionnaire et que les IES eux ne beneficient de 7500F par nuitée ?

      Sachez qu’à la DGIFPE il n’y a que 5 motos et 2 vehicules en bon etat pour pres de 150 agents de terrain. Apres 10 ans dans ce service, je n’ai jamais reçu 1 ml de carburant pour un travail sur le terrain dans ma ville de residence.

      En sus, les IES n’ont pas que seulement les visites de classes à effectuer ; ils ont d’autres attributions. Si vous ne savez pas bien de projets elaborés par les IES et les CPES ne peuvent etre realisés par manque de moyens.

      Il y a au Burkina des corps de metiers qui ont appris à travailler dans l’ombre. Les CPES et les IES travaillent mais sans publicité. Merci

  • Le 8 juillet 2009 à 10:44 En réponse à : Enseignement supérieur privé : Escrocs du savoir, trafiquants de diplômes

    Tout simplement, Bravo pour cet article !

  • Le 9 juillet 2009 à 01:02, par Nomyidin En réponse à : Enseignement supérieur privé : Escrocs du savoir, trafiquants de diplômes

    Bien vu ; cependant c’est pas la prolifération de ces écoles qui pose problème ; puisqu’avec ce qui se passe à l’université ça pourrait constituer une solution ; il appartient donc à l’état de mettre les mécanismes de suivi et d’accompagnement nécessaire ; pour le diplôme du BAC bien que nécessaire c’est pas insuffisant pour témoigner du sérieux de ces écoles mais c’est déjà mieux ainsi ; même à l’université il y a la possibilité de s’inscrire sur titre sans le BAC si je ne me trompe ; notons que certaines écoles font beaucoup d’efforts sur le plan académique sinon croyez-vous que des professionnels perdraient leur temps et leur argent tous les soirs pendant souvent 3 ans pour se former ? quel intérêt tirent-ils car j’en connais qui ne sont plus à la recherche de l’emploi mais plutôt qui cherchent à se perfectionner et mieux maitriser ce qu’ils font déjà et pensent qu’il leur manque certaines capacités.Ce type d’étudiants surtout ceux des cours du soir qui sont très souvent des professionnels apprécient le volume horaire, les modules et exigent de recevoir la totalité du volume horaire prévu et se permettent même des comparaisons à travers le net avec d’autres instituts de formation.
    Le phénomène commence à se mondialiser car tout dernièrement il était question d’universités françaises et pas des moindre qui livrent de "faux diplômes" ou "bas de gamme" à des étudiants chinoix à travers une filière bien organisée bien sûr contre beaucoup d’euros ;
    Pour une fois essayons d’accompagner ces écoles vers l’excellence : un institut de formation n’est pas une boutique de quartier où on réalise de bonnes affires
    Et puis lors des recrutement demandons aux candidats de prouver ce qu’ils savent faire et non ceux qu’ils ont comme dipôme.
    C’est souvent l’erreur

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