Interrogé sur la question lors du procès le soldat a reconnu les faits. La dame quant à elle ne voyait plus la nécessité du procès. Pour cause, le soldat lui aurait remboursé son argent avant le jour du procès, entre la période de l’enquête et l’instruction. Lorsque le verdict est tombé vers 13 h et demie, le soldat Compaoré a été condamné à payer une amende de 50 000 F CFA assortie de sursis.

Un élève détenu à la police pour vol de moto

Le samedi 6 juin 2009, la Police de Banfora a mis le grappin sur un élève de la classe de seconde C du lycée municipal Jacques Toulah, communément appelé lycée communal. Ce dernier a été retrouvé avec une moto de marque Crypton, volée à son propriétaire le 20 mai dernier. Selon les témoignages, un match de la Champion’s league était diffusé à la télé ce 20 mai et subitement une coupure d’électricité est intervenue. Captivés par le match, les habitants de la cour ne sauront pas quand le petit s’est introduit et comment il a sorti la moto. C’est lorsque la propriétaire, une enseignante, voulait ranger sa moto dans sa maison qu’elle s’est rendue compte de sa disparition.

Une déclaration de perte a alors été faite à la police et à la gendarmerie. A peine deux semaines après la disparition de sa moto, l’enseignante qui passait devant une cour au secteur 7 de la Cité du paysan noir aperçoit une moto qui ressemble énormément à la sienne. Elle a même reconnu l’emplacement des photos collantes qui ont été arrachées. Pourtant, elle était sortie sans téléphone ; elle courut vite à la maison pour aviser son mari, un policier municipal. Sans traîner, celui-ci se présente dans la cour en question. Mais en arrivant, il voit l’élève qui démarrait la moto. Il lui demande de lui accorder quelques minutes d’entretien. L’élève rétorque qu’il a été envoyé et qu’il revenait dans la minute mais ne revient pas.

Las d’attendre, le policier municipal interroge une fille dans la cour que l’élève est venu voir qui se trouve être sa copine sur l’identité et l’adresse de son visiteur. Les informations recueillies sont communiquées à la police nationale qui, le lendemain samedi 6 juin, est allée cueillir l’élève chez lui vers 6 h. Interrogé sur la situation géographique de la moto il conduit d’abord la police dans une famille au secteur 8 et y montre une moto qui n’est pas celle recherchée. Ensuite l’élève indélicat conduit la police chez un mécano qu’il présente comme la personne qui garde la moto.

Ce dernier nie les faits mais reconnaît qu’il a accompagné l’élève dans un atelier où il a confectionné une clef de moto. Conduits tous les deux au commissariat, l’élève passe aux aveux. Il reconnaît avoir profité de la coupure d’électricité pour voler la moto, débrancher les fils du contact pour la mettre en marche. Depuis ce jour, aurait-il poursuivi, la moto passe la nuit derrière la clôture de l’établissement où lui et son père qui en est le directeur des études sont logés. A ce qu’on dit, le jeune homme est détenu au commissariat pour les besoins de l’enquête vu que ces derniers temps plusieurs personnes se sont plaint de vol de leur moto.

Le Pays